Chapitre 55 : "Enfin le mot magique..."

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Modou avait invité Samba à venir déjeuner.

Il avait demandé à sa femme de ménage de leur concocter un bon plat.

Le soir, il avait prévu de sortir avec Aichetou.

Modou ne pouvait plus se passer d'elle ; A chaque fois qu'ils se voyaient, le moment de se quitter était le moment le plus douloureux.

Lorsqu'il a perdu Rokhaya, il ne s'imaginait pas qu'il tomberait à nouveau amoureux et aurait envie de se marier encore une fois.

Il pensait de plus en plus au mariage avec Aichetou.

Modou s'était réveillé très pensif. Il avait rêvé de sa défunte femme. Le rêve lui avait semblait tellement réel. Il était assis tout seul au salon, devant le petit écran quand Rokhaya fit son apparition. Elle avait l'air tellement triste. Elle était en larme et également à genou. Elle prit la main droite de Modou puis lui dit :

Rokhaya : Modou, de grâce fais attention à toi. Ne mange pas n'importe où. Ouvre l'œil !

Dès qu'elle prononça ses mots, Modou se leva brusquement et lui demanda pourquoi.

Rokhaya se contenta juste de répéter la même phrase. Modou se réveilla en sursaut. Le plus drôle dans cette histoire c'est qu'à son réveil, il vit un sms de Fatima qui disait que sa mère l'attendait toujours à déjeuner ou à diner.

L'invitation de la mère de Fatima était-elle liée à son rêve. Était-il prémonitoire ?

Modou attendit que sa sœur se réveille afin de lui raconter son rêve. Souadou lui dit que Rokhaya essaie sûrement de le protéger, et que, s'il était à sa place, il s'arrangerait pour ne pas aller à l'invitation de la mère de Fatima. On ne sait jamais...

Il rappela à Souadou qu'il avait invité Samba à déjeuner. Cela ne la laissa pas indifférente. Elle avait bien aimé Samba. Il est trop tôt pour qu'elle envisage de se mettre avec quelqu'un d'autre mais Samba lui plaisait bien. Modou remarqua que les yeux de sa sœur commencèrent à briller. La connaissant, il préféra ne rien dire car il savait qu'elle nierait les faits. Il téléphona à sa chérie afin de voir si elle confirmait pour ce soir ; Elle lui répondit que oui.

Aichetou faisait passer Modou avant tout. Sortir avec son chéri, avait beaucoup plus d'importance à ses yeux qu'autre chose. Modou lui expliqua qu'il avait invité un ami d'enfance à venir déjeuner. Aichetou, lui dit qu'elle avait prévu d'aller au salon de coiffure avec Maimouna. Avant de raccrocher, Modou lui passa Souadou. Il voulait qu'elles se rapprochent davantage. Il savait que sa sœur appréciait énormément Aichetou et ne voulait pas que les choses changent. Les femmes se parlèrent pendant deux minutes puis raccrochèrent.

Modou confia à sa sœur qu'il ne pouvait plus attendre, qu'il voulait demander la main de sa Mauritanienne à M. Boughaleb.

Souadou lui demanda si ce n'était pas trop tôt. Modou lui répondit :

Modou : Souadou, si j'ai appris une chose, c'est que le temps n'attend pas. On ne connait jamais assez une personne et comme le disait Coumba Gawlo SECK : « Sey dou choix, sey chance la » (le mariage n'est pas un choix mais une chance...).

On peut faire dix ans avec une personne et ne pas la connaitre. Je l'aime, je tiens à elle et je veux qu'elle fasse partie de ma vie. Je veux fonder ma famille. Aujourd'hui, si je meurs, je n'aurai pas d'héritier, tu te rends compte ? Je veux avoir des enfants, prendre soin de ma femme et me rapprocher de Dieu.

Souadou avait comme un pincement au cœur à chaque fois que son frère parlait de son envie pressante d'avoir des enfants. Elle repensait également au fait qu'il avait failli connaitre ce bonheur avec Rokhaya.

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