Chapitre 51 : "Une journée si triste..."

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Souadou avait décidé de suivre les conseils de son frère. Modou lui avait dit que la douleur ne partirait pas en un jour mais qu'il fallait qu'elle s'arme de patience pour pouvoir tourner la page KARIM.

Ses enfants avaient besoin d'elle. Elle se leva, prépara un bon petit déjeuner puis s'efforça de manger. Elle lava les jumeaux puis prit une bonne douche avant de monter chez son frère. Modou était au téléphone avec Fatima.

Sa mère avait insisté pour qu'elle invite Modou à venir diner.

Ce dernier s'excusa de ne pouvoir être présent car sa sœur était là et était un peu souffrante. Fatima n'avait pas apprécié le fait que cette dernière n'avait pas daigné répondre à son message, or, elle l'avait bien lu.

Modou préféra reporter le diner jusqu'à ce que sa sœur soit bien remise.

Cette nouvelle n'enchanta point la maman de Fatima qui avait hâte de mettre son plan à exécution.

Dès que Fatima raccrocha, Modou vit qu'il avait un appel en absence d'Aichetou. Il sourit automatiquement puis la rappela. Il lui expliqua qu'il était en communication lors de son appel. Aichetou lui demanda comment il allait. Modou lui répondit qu'il allait bien et que sa sœur était à Dakar. Elle fut ravie pour lui.

Aichetou confia à Modou qu'elle avait demandé à son père la permission de s'installer à Dakar et que ce dernier était d'accord. Modou était heureux. Avoir Aichetou à ses côtés ne pouvait que lui faire le plus grand bien.

Il ne manqua surtout pas de manifester sa joie. Ils étaient tous les deux heureux.

Aichetou l'informa de son arrivée prévue pour le soir même.

Modou insista pour venir la prendre et elle finit par céder.

La conversation fut interrompue par la sonnerie de la porte. Modou se leva pour aller ouvrir. C'était Souadou. Elle avait l'air d'aller mieux qu'hier et avait fait l'effort de se pouponner un tout petit peu. Modou proposa à Aichetou de terminer la conversation par écrit puis raccrocha. Il prit les jumeaux puis demanda à sa sœur comment elle se sentait aujourd'hui.

Souadou lui confia que ça allait mieux que la veille. Elle remarqua que son frère avait le sourire aux lèvres. Elle lui demanda quelle en était la raison. Modou hésita à lui répondre vu ce qu'elle sœur traversait en ce moment.

Souadou connaissait tellement son frère qu'elle le rassura. Ce n'était pas parce qu'elle n'allait pas bien qu'il allait arrêter de vivre ou éviter de parler de son bonheur.

Convaincu, Modou lui expliqua qu'il avait entamé une relation avec Aichetou. Il était question de distance au départ, mais Aichetou avait demandé à être affectée à Dakar. Cela lui faisait énormément plaisir ; Il adorait sa compagnie et comptait bien en profiter. Souadou afficha à son tour un énorme sourire. Elle était très contente pour son frère. La vie ne lui avait pas fait de cadeau. Même si Rokhaya était toujours en vie, elle était convaincue qu'ils auraient fini par se séparer.

Rokhaya avait l'air tellement parfaite au début. Mais tout cela n'était qu'une mascarade. C'était le genre de personne avec qui on pouvait vivre dix ans sans pour autant la connaitre.

Souadou avait hâte de rencontrer Aichetou. Modou lui avait dit tellement de bien d'elle, il lui avait également confié qu'il sentait que « c'était la bonne ».

Il priait chaque jour pour que son second mariage soit dure pour l'éternité. Il voulait fonder une famille avec une femme pieuse qui l'épaulera, le conseillera, l'aimera avec ses défauts et qualités, et surtout qui sera une bonne mère pour ses enfants. Il en voulait tant.

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