Chapitre 56 : "ALHAMDOULILAH..."

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Modou avait expliqué à Souadou qu'il allait acheter un billet afin de se rendre en Mauritanie avec Aichetou pour demander sa main aux Boughaleb.

Souadou était aux anges. Elle avait tellement prié pour que son frère rencontre quelqu'un de bien, et elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait au fond d'elle qu'Aichetou était la bonne.

Modou expliqua également à sa sœur qu'Aichetou lui avait demandé de ne rien dire à Fatima pour le moment. Souadou partageait entièrement son avis. Elle rappela à son frère le rêve qu'elle avait fait, celui de la mise en garde de Rokhaya.

Il était plus prudent d'attendre que la date soit fixée pour lui en parler. Cela lui faisait mal de le lui cacher pour le moment, mais il n'avait pas le choix. Et puis ce n'était pas comme s'il n'allait pas le lui dire du tout. Souadou raconta à son frère que Samba et elles s'étaient envoyés plusieurs messages hier soir et qu'il l'avait même invité à diner après-demain.

Modou savait que Samba était quelqu'un de bien donc il n'avait aucune inquiétude à ce niveau. Ce qui l'inquiétait c'est qu'il se demandait si sa sœur était vraiment prête à se remettre avec quelqu'un ; C'est d'ailleurs ce qu'il lui demanda. Souadou lui répondit qu'elle ne savait pas, mais, qu'elle était convaincue d'une chose, c'est que Samba ne lui était pas indifférente. Elle allait juste se contenter de laisser le temps faire les choses. Modou était d'accord avec cela...

Aichetou avait demandé à sa meilleure amie de venir passer la journée chez elle. Elle préférait lui annoncer la nouvelle en face à face.

Maimouna arriva fatiguée. Elle n'avait presque pas dormi car son mari avait une intoxication alimentaire. Il avait pratiquement vomi durant toute la nuit. Aichetou lui dit qu'elle avait quelque chose à lui dire. Maimouna arrêta de bailler et pressa sa copine.

Aichetou lui confia que Modou avait décidé d'aller en Mauritanie pour demander sa main à son père. Elle eut à peine le temps de terminer sa phrase que Maimouna se mit à crier et à sauter dans tous les sens. Elle était super heureuse pour son amie. Elle allait enfin rentrer dans la cours des grands. Maimouna lui demanda comment est-ce que cela allait se passer ? Allait-il faire le mariage en Mauritanie ou au Sénégal. Aichetou lui répondit qu'elle ne savait pas. Il fallait d'abord que Modou s'entretienne avec ses parents avant qu'ils ne prennent quelconque décision. Aichetou n'avait pas pu s'empêcher d'appeler sa mère afin de lui annoncer la bonne nouvelle en lui demandant de ne rien dire à son père pour l'instant. Sa maman ne tenait plus en place. Sa fille chérie, allait enfin se marier. Comme toute mère, elle ne pouvait que souhaiter cela à sa fille.

*Même si on ne lui avait pas encore accordé la main de sa tendre Mauritanienne, Modou avait décidé d'aller parler de ses projets aux parents de Rokhaya. Il ne voulait surtout pas les mettre devant le fait accompli. Il téléphona à Papa Moustapha afin de vérifier s'ils étaient chez eux. Les Ndiaye ne bougeaient pratiquement plus depuis le décès de leur fille.

Papa Moustapha n'allait même plus trainer chez son ami chez qui il allait habituellement tous les samedis. Il ne voulait pas laisser maman Yacine seule, surtout que sa santé était devenue très fragile. Modou se rendit à Fann Hock. Il sonnât et c'est maman Yacine qui ouvrit la porte. Elle était contente de le voir. Elle lui tint la main puis l'installa au salon. Papa Moustapha était assis au salon, son journal à la main.

Après les salamalecs, Modou leur expliqua qu'il avait tenu à les voir pour leur parler d'une chose qui lui tenait à cœur. Il avait rencontré une fille très bien et souhaitait l'épouser, mais avant il voulait d'abord avoir leur bénédiction. Ils restèrent silencieux environ deux minutes avant que papa Moustapha ne décide de prendre la parole :

Papa Moustapha : Alhamdoulilah. Ah Modou nous sommes contents de toi. Tu aurais pu nous abandonner sachant que notre fille n'est plus de ce monde. Tu nous as montré combien tu aimais Rokhaya ainsi que tous les membres de sa famille. Chaque mois tu prends la peine de nous envoyer notre ration alimentaire. Que Dieu te le rendre au centuple. Sache que tu as notre bénédiction et que nos prières t'accompagneront. Nous souhaitons que cette femme soit celle avec qui tu vieilliras et que Dieu vous donne beaucoup d'enfants.

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