Maimouna et son mari étaient venus chercher Aichetou afin qu'ils puissent tous se rendre ensemble chez Modou.
Le mari de Maimouna félicita la meilleure amie de sa femme. Il avait demandé à maintes reprises à Maimouna de lui passer Aichetou mais cette dernière, qui ne voulait qu'aucun mot de sa conversation avec son amie ne lui échappe, s'arrangeait pour ne pas le faire.
Connaissant sa femme, il n'avait pas voulu insister et avait décidé d'attendre que l'opportunité se présente pour féliciter Aichetou. Sa patience avait bien payée. Les invités du couple Guèye étaient déjà présents: Samba, le couple Dabo, quelques amis d'enfance de Modou, Fatima et sa cousine. La terrasse était très bien décorée.
Il y avait un buffet d'un côté, avec chaise table pour chaque convive, et à l'image d'une réception, une table pour le couple. Souadou et Marième avait veillé à ce qu'un petit espace soit aménagé pour que le couple puisse danser. En tant que femme, elles avaient jugé nécessaire que Modou danse avec son épouse.
Bien vrai qu'ils n'avaient pas invité grand monde, chaque femme rêve de danser avec son homme le jour de son mariage.
Marième et Souadou voulaient contribuer à rendre ce rêve réel.
Pendant que les deux serveuses faisaient le tour des tables pour proposer des boissons et servir les amuses-bouches, Fatima profita de l'absence d'Aichetou pour envoyer un sms à Modou qui étaient assis avec les Dabo, pour lui dire qu'il fallait qu'elle lui parle urgemment. Ce dernier lui répondit en lui disant de descendre afin qu'ils se retrouvent chez lui.
Modou prit le soin d'envoyer un sms à sa femme en lui expliquant que Fatima avait demandé à lui parler et qu'ils étaient au salon. Aichetou apprécia le fait qu'il l'ait prévenu, par contre, elle commençait à en avoir ras le bol de Fatima.
Fatima et Modou étaient assis au salon. Fatima le regarda puis lui dit:
Fatima: Je sais que je m'y suis prise trop tard mais c'est surtout parce que je croyais que tu aurais fait le premier pas. Je penser que je représentais ton idéale de femme; En tout cas c'est ce que j'avais cru comprendre. Je n'ai jamais été amoureuse. La preuve quand j'ai commencé à avoir des sentiments pour TOI, cela m'a fait tellement peur. J'ai toujours été contre la polygamie mais pour TOI, je suis prête à l'accepter. Pour TOI, je serai prête à tout Modou...
Sa voix tremblait. Elle évita même son regard. Modou crut qu'elle avait fini mais elle poursuivit:
Fatima : J'ai mal, je ne peux même pas t'expliquer ce que je ressens en ce moment. J'ai même pensé à ne pas venir mais ce n'était pas digne de notre amitié. Modou je t'aime... Je tenais à ce que tu le saches. Il fallait que ça sorte pour que je puisse essayer de passer à autre chose.
Modou lui était tétanisé. Il ne savait pas quoi dire. Tout cela était- ce sa faute ? Avait- il donné de faux espoirs à Fatima ? Il ne comprenait pas.
Les sentiments ne se forcent pas. Nous ne contrôlons pas notre cœur. Le fait de savoir qu'elle souffrait à cause de lui, lui faisait tout autant mal. Il ne savait pas quoi dire, mais il ne pouvait pas laisser Fatima dans cet état :
Modou : Fatima pardonnes moi. Te faire du mal est la dernière chose que je veux. Entendre tout cela me peine énormément. Je n'ai jamais vraiment eu d'amie avant toi à part Marième Dabo. Dès que je t'ai rencontré, j'ai tout de suite admiré ta piété, ta force de caractère et ta gentillesse. Tu es le genre de femme que tout homme rêverait d'avoir. Mais il faut que tu saches que « le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas ». On ne contrôle pas son cœur avec une télécommande, je regrette. Et tu mérites mieux que de vouloir devenir mon second choix. Admettons que je compte en prendre une, ce ne sera pas demain la veille et je ne veux pas que tu me dises que tu m'attendras. Tu mérites d'avoir un homme qui ressent la même chose que toi.
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Pour toi
RandomAprès avoir longuement vécue à l'étranger, Rokhaya décide de rentrer au bercail auprès des siens. Fille unique de ses parents, ils s'attendent à retrouver une femme remplie de valeurs mais leur bébé est devenue une toute autre personne. Il y a de l'...