Chapitre 42 : "Confessions..."

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Le déjeuner fut magnifique. La femme de ménage de Modou s'était surpassée.

Aichetou avait tellement mangé qu'elle eut mal au ventre. Modou lui servit ensuite du thé pour faciliter sa digestion.

Aichetou, demanda à Modou si elle pouvait mettre de la musique et il acquiesça. Elle mit une chanson de Sira Dramé ; une chanteuse Mauritanienne qu'elle appréciait beaucoup. Elle se leva pour chanter et danser. Modou aimât bien le style musical.

Après s'être bien éclaté, Aichetou dit à Modou qu'il était temps pour elle de rentrer à l'hôtel. Il prit ses clés et ils partirent. Le chemin fut très mouvementé. Aichetou n'arrêta pas charrier Modou comme toujours.

Après avoir déposé Aichetou, il rappela à Fatima comme promis.

Cette dernière eut le sourire aux lèvres dès qu'elle vit le nom de Modou affiché sur son écran. Elle décrocha immédiatement. Modou la taquina en lui faisant la remarque.

Il lui demanda s'il pouvait passer maintenant chez elle comme il était disponible. Fatima approuva.

Modou prit alors le chemin de chez son amie. Fatima ne tenait plus en place. Elle était toute excitée. Sa cousine affichait un de ses sourires ; Elle savait que Fatima était follement amoureuse de Modou. Dix minutes après, Modou arriva. Fatima lui ouvrit la porte. Ils se dirent bonjour et se mirent au salon. La cousine de Fatima vint saluer Modou, et, dès qu'elle eut le dos tourné, elle en profita pour poser des questions à Modou. Du genre : s'il ressentait quelque chose pour sa cousine, s'il pensait à se remarier, ce qu'il pensait de sa cousine...

Modou, gêné, se gratta la tête sans rien dire ; Alors la cousine de Fatima, lui demanda s'il était aveugle ou s'il refusait simplement de voir la vérité en face ? Elle lui avoua que Fatima était amoureuse de lui. Et que cet amour, prenait de plus en plus d'ampleur.

Modou n'en croyait pas ses oreilles. Sa meilleure amie, sa confidente, avait des sentiments pour lui ? Comment avait-il pu ne rien remarquer ? Il n'avait rien vu venir. Grand nombre de personne affirme que l'amitié entre homme et femme n'existe pas. Était-ce fondé ? Ce que la cousine de Fatima venait de lui annoncer, en était-ce la preuve vivante ?

Il ignorait quelle était la conduite à tenir. Couper les ponts avec Fatima pendant un petit moment ?

Il adorait Fatima et avait beaucoup d'estime pour elle. Elle représentait son idéal de femme. Elle était pieuse, généreuse, aimable et très bien éduquée. Mais la question qui se posait, était de savoir, si Modou ressentait également la même chose pour elle.

Présentement, il n'avait pas de réponse à cette question. Les idées étaient encore embrouillées dans sa tête. Fatima revint enfin de la cuisine et leur servit à boire. Elle s'assit et commença à poser des questions sur Aichetou.

Et oui, depuis qu'elle avait su que cette dernière était à Dakar, Fatima se sentait menacée entre guillemets. Elle avait peur de perdre son ami, mais encore d'avoir le cœur brisé. Ce n'était surtout pas le genre de femme à avouer ses sentiments, mais plutôt à souffrir en silence.

C'était la première fois qu'elle éprouvait cela pour un homme ; la pauvre était déboussolée et perdue. Elle ne dormait pratiquement plus. Elle était devenue très pensive et n'avait même plus d'appétit. Mais elle s'en remettait au Tout Puissant et était persuadée qu'il ferait ce qu'il y a de mieux pour elle.

Elle trouva Modou bizarre subitement et essaya de comprendre le pourquoi. Il lui dit qu'il se sentait juste fatigué. Fatima sentait qu'il ne lui disait pas mais essaya quand même de détendre l'atmosphère.

Ce qui inquiétait Modou, c'était le fait qu'il ne voulait surtout pas perdre Fatima. Elle avait été là dans l'un des pires moments de sa vie. Fatima avait été d'un grand support. Elle l'avait vu sous tous ses angles. Il était même arrivé que Modou craque devant elle.

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