... d'autres font surface

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JANVIER 2018


Cette annonce m'a rendu amer, il m'est impossible de réfléchir correctement ni d'être objectif ; il s'agit de ma petite amie et non d'une simple copine. Je n'ai pas eu le choix, les sentiments ont débarqués, je pense qu'ils sont réciproques mais la situation me rend dingue, comment puis-je réagir correctement ? Comment arrivera-t-on à faire durer notre relation si celle-ci est basée sur un putain de mensonge ? Évidemment, sa maladie ne me dérange pas, je suis tellement dingue d'elle que j'accepterais n'importe quelle thérapie, chimio ou tout ce bazar pour qu'elle ne nous sépare pas. Seulement, je ne sais plus si je peux lui faire confiance.

- Allô la Terre !

Maxence. Les deux mains posées sur mon bureau, il me toise en agitant son visage devant le mien, l'air furieux.

- Tu m'écoutes ou quoi ?

- Non Max, je ne t'écoute pas.

- OK, très bien. On déjeune tous ensemble aujourd'hui, on t'attendait alors je suis simplement venu voir si tout allait bien. Ça fait trente minutes que les cours sont terminés.

- Vous déjeunez tous ensemble ? ricané-je. Quand est-ce que vous allez arrêter de me prendre pour un con ?

- Heu, Julian ? Ça va ?

- Bien, bien. Seulement, apprendre que sa petite amie a un putain de cancer, l'apprendre en lisant des putains de papiers et savoir que mes putains de soit disant amis étaient au courant, je t'assure que ça fait beaucoup en seulement une journée.

Son teint devient livide, il se redresse brusquement en essayant de savoir si je plaisante ou non. Non, connard, je n'ai pas envie de rire.

- C'est dingue ça, tu as perdu la parole ? marmonné-je en rassemblant mes feuilles de cours pour les ranger à l'arrache dans mon sac à dos.

- Attends... elle te l'a dit ?

- Je l'ai lu, je viens de te le dire. Elle n'a pas eu tellement le choix de l'admettre.

- Julian, je suis désolé. Nous n'avions aucun droit de te le dire, c'était son choix !

- Ouais bah putain, j'aimerais bien t'y voir toi.

- C'est pour ça qu'elle n'est pas bien ? Parce que tu es au courant et que tu réagis mal ?

Camille n'est pas bien ? Moi, mal réagir ? Je ne sais pas ce qui me blesse le plus. Dans tous les cas, j'essaie de garder mon calme face à un Maxence provocant. Je me lève de ma chaise, referme la fermeture éclaire de mon sac à dos sans lui prêter d'attention.

- Julian, je t'interdis de la laisser dans cet état. Je ne lui ai pas posé la question mais je comprends mieux. Je ne l'ai jamais vu si triste qu'aujourd'hui, arrête de râler comme un gosse et va la voir !

- Je t'interdis de me dire ce que je dois faire ! explosé-je en m'approchant de lui. Tu n'as pas été capable de me mettre au courant de quoi que ce soit, ni même d'essayer de me faire comprendre de parler à Camille, d'essayer d'en savoir plus. Non ! Pourtant, tu étais le premier au courant pour nous deux, tu savais !

- Et alors ? Camille est mon amie avant que je sois le tien, d'accord ? Si j'avais voulu te faire passer un message, quel qu'il soit, elle m'en aurait voulu, je ne pouvais pas prendre le risque de la perdre !

- Évidemment, oui. Mais moi, je n'avais pas le droit d'être au courant ? Tu aurais pu la pousser à m'en parler, tu ne penses pas ? Je ne sais pas, ce n'est pas comme si on commençait à devenir ami, ricané-je faussement.

- Ami ? En nous laissant tomber dès que tu avais enfin Camille dans la poche ?

C'en est trop, je lui pousse le torse à l'aide de mes deux mains, la mâchoire serrée.

Près de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant