Le vent fouettait mon visage, faisant virevolter dans tous les sens mes cheveux ébènes. La journée s'annonçait plutôt belle, en effet le ciel était dégagé et pas un seul nuage ne pointait le bout de son nez à l'horizon. Le soleil était désormais complètement réveiller et entamait sa course sur la voûte azure tout en dardant de ses rayons sur la cité.
Les lampadaires étaient éteint et la ville avait entièrement pris vie. Les voitures se succédaient sur le bitume peinturé des routes, et le bruit perpétuel qui se répercutait sur les grands murs des bâtiments peuplant celle-ci, s'était mis à bourdonner en arrière plan, témoignant de l'activité humaine. Les gens se pressaient sur les trottoirs, courant derrière un bus tout en pestant, marchant avec les écouteurs dans les oreilles, discutant avec un interlocuteur. Chacun avait son occupation, chacun avait sa destination. Certains comme moi, se dépêcheraient de l'atteindre, d'autres prendraient leur temps mais finiraient par y parvenir et d'autres encore n'arriveraient jamais à destination.
C'était ainsi que cela s'était toujours déroulé, ainsi que cela se déroulerait toujours. Il y avait ceux qui stagnaient, ceux qui avançaient, et ceux où tout basculait du jour au lendemain et qui ne pouvait plus le faire. Tous étaient absorbé par leurs propres occupations. Les plus chanceux se débrouillant pour vivre et s'épanouir tandis que les plus malchanceux s'évertuaient à survivre et ne pas sombrer dans le néant. Essayer de survivre dans ce monde peupler d'animaux qui n'attendaient qu'un moment de faiblesse de leur part pour leur bondir dessus et les dévorer était quelque chose de commun à tous ou presque. Et même si pour quelques un leur tâche était plus difficile à cause de diverses raisons, cela restait profondément inscrit dans leur gènes, dans leur instinct primitif.
Seulement si cela était l'un des buts fondamentaux des êtres vivants, au-delà de survivre il fallait réussir à vivre. Malheureusement pour certains c'était impossible, soit parce que leur milieu de vie ou leur environnement ne le leur permettait pas, soit parce qu'il confondaient vivre et survivre. Or les deux étaient deux éléments totalement différent malgré leur complexité. Survivre c'était respirer, manger, avoir son cœur qui bat et du sang pulsant dans ses veines, et vivre c'était avancer, sourire, rire, s'épanouir. Cependant beaucoup se trompait et n'était jamais réellement heureux.
Les yeux plongés sur les écrans de leur téléphone, ils avançaient tête baissée, bousculant nombre d'individus au passage, sans pour autant prendre le temps de s'arrêter et de s'excuser. Il était vrai que le temps filait à toute allure sans qu'on ne puisse faire autre chose que le regarder nous échapper des mains mais il était tout aussi vrai que l'humain perdue dans sa bêtise se précipitait sur les chemins ardus et complexe de la vie sans prendre le temps de s'arrêter quelques instants pour souffler ou admirer le moment présent. Après tout que représentait quelques petits moments en plus grappillés ici et là lorsque dans la précipitation nous ne pouvions les respirer à plein poumons avec bonheur?
C'était l'heure de pointe et tout le monde se rendaient à son travail si bien qu'il n'était pas rare de croiser de longues files de véhicules à l'arrêt non loin d'un rond point, un feu rouge ou encore d'une intersection fréquentée. A vélo je n'avais pas ce problème et dépassais tranquillement les boîtes de conserves sur roues. C'était amusant de voir les lueurs de dépits s'allumer dans les pupilles des passagers et du conducteur pendant que je les dépassais en chevauchant fièrement ma bicyclette. Leur tête avait le don de me mettre de bonne humeur tandis que je songeais intérieurement que ce n'était qu'un bon retour des choses et qu'ils auraient dû m'imiter afin de passer au travers des embouteillages.
C'était non seulement une bonne action pour la santé de notre chère planète tant chérie et pourtant si scarifiée par notre faute, mais en plus un excellent moyen de se remettre en forme si ce n'était pas le cas. Quoi de mieux qu'un petit tour à vélo en respirant l'air libre et en sentant les bourrasques nous caresser le visage et faire claquer nos vêtements pour nous mettre de bonne humeur et bien commencer une journée chargée ?
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Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers
FanfictionSombres sont les mots du corbeau, Obscures sont les maux du rouge-gorge, Pourtant clair est leur chant. Depuis les évènements qui avaient failli m'arracher tout ce à quoi je tenais, je m'étais jurée de tout faire pour les protéger. Tout, absolument...