Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers

°•./Chapitre 44\.•°

Le nez contre sa peau bronzée, je pouvais humer la senteur si caractéristique de Damian. Complètement détendue dans ses bras je me rendais compte avec étonnement que je ne m'étais jamais sentie aussi bien et apaisée depuis très très longtemps. Puis à cette pensée intérieure un léger sourire s'invita sur mes lèvres, il n'avait décidément pas changé d'un pouce et avait toujours le don de me calmer et m'apaiser.

Et ainsi, nichée au creux de ses bras chaleureux comme des ailes duveteuses épaisses et puissantes une pensée plus claire que toute les autres s'imposa à moi. Il m'avait manqué. Terriblement manqué. Sa présence, son aura, ses remarques, sa personne, lui, lui dans son ensemble, il m'avait manqué.

Les délicieuses caresses délicates que le jeune homme s'était mis à dessiné du bout des doigts sur l'épiderme de mon épaule gauche se figea. Et là je compris que je m'étais exprimée à haute voix et qu'il avait tout entendu. Le rouge me montant aux joues je pressais plus fort encore mon visage contre lui dans l'espoir de disparaitre.

— Toi aussi tu m'as manqué Raven. Murmura Damian tout près de moi comme si c'était le plus grand des secrets du monde tout en me serrant plus fort contre lui et reprenant ses arabesques de la pulpe des doigts.

Une vague de chaleur partant de mon cœur se répandit dans mon corps jusqu'à se nicher au creux de mon ventre à l'entente de ses mots. Heureuse, véritablement heureuse et apaisée mes paupières se fermèrent toutes seules. La pression retombait et je me sentais sombrer dans l'inconscience. Et alors que j'étais emporté par un sommeil épais une dernière pensée se formait. Ainsi malgré tout ce temps mon cœur est encore tient.

***

Elle était là, je l'avais retrouvée, elle était à nouveau à mes côtés. J'avais du mal à croire que je la tenais juste là au creux de mes bras, que cette odeur de violette si caractéristique embaumait à nouveau mon odorat. Je l'avais retrouvée.

Raven se détendit dans mon étreinte et je su exactement à quel instant elle bascula dans le sommeil. Complètement abandonnée à moi et offerte à mon regard je regardais son doux visages. Pour la première fois depuis que je l'avais revu ses traits faciaux étaient complètement détendus. Ainsi apaisée ses cernes ne ressortaient que plus encore sur sa peau pâle rappelant ses mèches ébennes. Ses lèvres étaient craquelées signe qu'elle les avait longuement mordillées et maltraitées. La jeune femme transpirait l'harassement, la fatigue et l'épuisement. Pourtant malgré je ne pouvais m'empêcher de la trouver diablement magnifique.

Je t'ai retrouvée mais à quel prix ? Me demandais-je avec amertume. Je ne savais pas exactement ce qu'elle avait traversée mise à part les rares choses qu'elle avait eu le temps et la volonté de me raconter mais j'en savais assez pour savoir qu'elle avait souffert comme rarement cela avait été le cas dans sa vie. Dès lors que je l'avais trouvé au milieu de cette masse grouillante de monstres, en sang, hurlante et au bord de l'implosion ce sentiment ne m'avait pas quitter. Au contraire il n'avait eu de cesse de s'intensifier ces dernières heures. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Dévastation, instabilité, souffrance et rage voilà ce qui se reflétait dans ses magnifiques pupilles mauves depuis que mes yeux avaient rencontré les siens. Et puis il y avait eu cette crise d'angoisse alors qu'elle n'avait jamais été sujette à cela et désormais cette perte de contrôle de ses pouvoirs.

Ce sentiment ne m'avait pas quitter, encore maintenant alors que je la serrais contre moi avec force je le sentais, j'avais peur. Peur pour elle comme jamais cela n'avait été le cas. Encourir des risques était obligatoire lorsqu'on s'opposait à la gangrène, le sévice et le mal. Cela faisait partie de notre boulot pour autant je sentais que cette fois-ci c'était plus que simplement par vengeance ou rancoeur qu'on s'en prenait à Raven. Quelqu'un voulait la savoir morte, voulait la rayer définitivement de la surface de la Terre mais avant cela il voulait la faire souffrir et la torturer jusqu'à être satisfait.