°•./Chapitre 6\.•°

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Comment se faisait-il que le fait de traverser cette foule me fasse plus suer que le fait de pédaler toute la journée? Tout ça pour dire à quel point l'amas de personnes compacté au même endroit était dense. Je n'en pouvais déjà plus et je n'avais même pas encore parcourue un tiers du chemin à effectuer.

Un brusque murmure anima soudainement le grand rassemblement compacté de passants dans une vague houleuse. De partout des cris affolés ainsi que des exclamations de surprises, de frayeurs et de chocs me parvenaient aux oreilles dans un brusque brouha inconfortable. Les chuchotements s'étaient répandus plus vite qu'une traînée de poudre qui s'embrasait et en quelques secondes seulement chaque personnes présentes poussaient des sons à demi entre l'excitation et la plainte. Certains enfants et nourrissons c'étaient même mit à pleurer, ajoutant de l'intensité au bruit désagréable que formait l'ensemble des voix de la foule.

Alerté je fus bien obligé de relever la tête et constatait pour mon plus grand bonheur ou pas, qu'aucun de mes voisins ne se préoccupaient de moi, bien trop concentré sur le spectacle qui se jouait au-dessus. En effet, suivant le doigt bronzé terminé par un ongle serti d'une fine couche de vernis bleue sombre d'une femme située à un mètre de moi, je remarquais la scène qui se jouait dans les hauteurs de la ville et qui attirait tant l'attention, non sans raison d'ailleurs.

Très loin dans le ciel bleu parsemé de quelques nuages fins se découpait des silhouettes sombres et mouvante. Malheureusement la distance très élevé ne nous permettait pas d'apercevoir autre chose que de petits points noirs transcendant la voûte azuréenne. Et si à première vue on aurait pu penser que c'était de simples oiseaux, on comprenait néanmoins bien vite en les analysant plus longuement que ce n'était en réalité pas des volatiles à plumes et becs pointus ordinaires. En prenant le temps de se pencher sur eux nous remarquions que les mouvements des points noirs n'avaient rien de comparable avec ceux que nous avions l'habitude de voir au quotidien et que les soudains plongeons ou encore figures qui étaient opéré si haut dans les airs ne pouvaient pas être réalisé par un quelconque oiseaux ou rapace.

Pour avoir moi même volé à de nombreuses reprises et observée des humains le faire, reconnaître se type bien particulier de déplacement était d'autant plus simple. Depuis que j'avais commencé cette nouvelle vie, sous le nom de Violette et que je n'utilisais plus mes pouvoirs, voler était celui qui me manquait le plus et de très loin. Avoir la sensation du vent qui te fouette le visage, de ne rien peser, d'échapper à l'emprise terrestre et d'être libre était une chose que seul le fait de voler pouvait nous procurer. Admirer les terres défilées sous nous et observer de loin les humains lambda se précipité sur les trottoirs déjà bondés des rues asymétriques formant toutes ensembles un tout fait de pierre, de verre, de débris et de béton était très instructif et révélateur. Car comment mieux étudier les faits et gestes de la race humaine et leurs impacts, qu'en se tenant à distance de ceux-ci ? On disait que pour bien analyser quelque chose il fallait prendre du recul pour avoir une vue globale du problème. Or voler et donc nous tenir à l'écart de l'influence de la société était l'endroit parfait pour se poser des questions sérieuse à propos de notre mode de vie et de ses conséquences.

Voler s'était être libre. C'était se vider la tête et ne penser à rien d'autre qu'au sentiment d'euphorie qui naissait au fond de nos tripes et qui se rependait avec délice dans chaque cellules de notre organisme. C'était pouvoir ouvrir ses ailes et s'échapper pendant ne serait-ce qu'un bref instant de l'emprise du monde. C'était se délester du poids qui encombrait nos épaules et l'abandonner avec la pesanteur qui ne pouvait plus exercer son pouvoir sur nous.

Les fois où voler m'avait permis de me remobiliser de manière à ne pas exploser étaient nombreuses. Depuis toujours, au même titre que méditer cela m'avait permis de ne pas perdre le contrôle dans des moments difficiles ou encore d'alléger légèrement la masse qui pesait dans ma poitrine. C'était grisant de se sentir affranchi de tout se qui nous entourait et d'être couper du reste du monde pour qu'il ne reste plus que toi et toi seul. Sans les tracas qui parsemaient la vie, sans les catastrophes qui survenaient tous les jours, sans sentir autre chose que son cœur pulser avec une vivacité accrue dans son torse. Il n'y avait plus que nous, rien que nous et dans un monde telle que la Terre où tout était surveillé et où rien n'avait pas subit la trace de l'humanité, c'était une denrée extrêmement précieuse et rare.

Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC UniversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant