Quatre heures. Voilà quatre longues et interminables longues heures qui avaient passées. Quatre heures depuis lesquels mes poumons s'asphyxiaient et s'étouffaient dans l'air putride et nauséabondes de Gotham. Quatre heures durant lesquels j'avais tourné en rond, j'avais cherché, sans néanmoins jamais trouvé.
Gotham City était de loin la pire ville que j'avais pu côtoyer sur Terre. Les rues étaient sales, le ciel pleurait des détritus, les murs et le bitume étaient tachés de sang et les gens qui marchaient dans la rue portaient chacun un masque. Même les innocents, ceux qui n'avaient rien demandé pour naître dans cette ville de malheur, ceux qui voulaient juste vivre paisiblement en portaient. Les masques étaient partout, ils recouvraient chaque yeux, chaque lèvres, chaque visage. Personne n'était qui nous croyons dans cet endroit où les grattes-ciel tenaient plus lieux de tours de guets que de bureaux. Invisibles, ils étaient pourtant bien là, plaqués sur les faciès des passants agités qui grouillaient dans les avenues, sur les trottoirs noyés sous les mégots et les semelles crasseuses.
Tout le monde dans cette ville en portaient pourtant nuls n'avaient plus peur qu'eux d'un masque en particulier. Lorsque quelque chose devenait ordinaire, commun, quelque chose d'habituel dans notre quotidien il était normal de ne plus en avoir autant peur, de ne plus l'appréhender. Tous portaient des masques, il y en avait à chaque coins de rues pourtant celui-ci, ce masque là, les terrifiait. L'ombre de ses oreilles pointues se reflétant dans les flaques d'eau noires d'essence venait interrompre la course effrénée des cœurs qui sentaient sa présence. Son ombre les agitait de tremblements, les clouait sur place, les faisait fuir. Nuls n'ignoraient ce que représentait ce masque, ce qu'il signifiait. Et nuls ne voulait voir sa propre ombre se faire engloutir par la sienne.
Cette ombre, cette grande ombre noire qui se camouflait dans la lumière obscure des lampadaires tout le monde la craignait. Sur son passage les chuchotements retentissaient car si personne n'ignorait son nom personne n'osait réellement le prononcé à haute voix par peur. Peur de lui et de ce qu'il pourrait leur faire. Car ici à Gotham où le crime régnait et poussait à foison comme une plante grimpante, celui qui était chargé de trancher le mal à la racine portait pour changer un masque lui aussi. Bien sûr il n'avait pas réellement été chargé de le faire. Du jour au lendemain ou plutôt de la nuit au lendemain il était apparue et peu à peu son nom c'était répondu dans les rues et à travers les conduits d'aération. Batman.
Batman. L'homme chauve-souris. Le justicier masqué de Gotham. Le chevalier noir. On lui donnait bien des noms et pour la population de Gotham il représentait à la fois le pire cauchemar et la meilleure chose qui pouvait arriver à cette ville au bord de l'anarchie. Désormais dès que les gens voyaient son symbole illuminer la mer de déchets qu'était le ciel tel un phare dans la nuit ils savaient, ils savaient qu'il était là quelque part et qu'il veillait. Qu'il était là tapis dans l'obscurité à surveiller. Et les honnêtes gens, ceux qui n'avaient pas été pervertie par la cité empoisonnée pouvaient voir dans la noirceur des rues qui les entouraient un peu de sécurité.
Néanmoins Batman n'était pas le seul être, la seule créature qui hantait la ville. Il y en avait d'autres, d'autres justiciers qui s'étaient élevé dans l'obscurité pour combattre et rendre justice. Robin était l'un de ceux là. Et si son nom ne terrifiait pas autant les criminels que celui de son coéquipier nuls n'ignoraient l'adversaire qu'il était et à quel point il pouvait se montrer intraitable comparé à Batman.
Quatre heures que j'arpentais la ville à sa recherche, à la recherche de Robin. Je n'avais trouver aucunes pistes, aucunes traces d'un passage récent pourtant je savais qu'il était ici. Je connaissais Damian, après la séparation des Titans je me doutais qu'il irait ici, dans sa ville natale. Tout abandonner et se reclure au fin fond du monde où tout simplement disparaître de la surface du monde en se fondant dans la masse n'était pas son genre. Il était un guerrier. Quelqu'un que l'on avait entraîné dès son plus jeune âge pour devenir un assassin, un stratège, quelqu'un d'important. De plus, rester bras croisés allait à l'encontre de ses convictions, si il pouvait aider alors il avait le devoir de tout mettre en œuvre pour y parvenir selon lui.
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Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers
FanfictionSombres sont les mots du corbeau, Obscures sont les maux du rouge-gorge, Pourtant clair est leur chant. Depuis les évènements qui avaient failli m'arracher tout ce à quoi je tenais, je m'étais jurée de tout faire pour les protéger. Tout, absolument...