Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers

°•.\Chapitre 11/.•°

J'étais remontée sur mon vélo après quelques minutes de marche rapide, certaine que le super héro ne m'avait pas suivie. Pédalant de toutes mes forces je slalomais entre les véhicules, ne freinant que devant un ralentisseur ou un feu rouge.

Je ne tardais pas à arriver à l'entrepôt où je déposais mon moyen de locomotion avec les autres. Puis passant devant mon collègue qui me fusillait du regard exactement comme lorsque je l'avais quitté un peu plus tôt ce matin, je rangeais mon casque et m'en alla par la porte menant au magasin. J'ignorais Jonathan royalement tandis qu'il me dévisageait avec un air mauvais, lui passait devant sans un regard et m'engouffrais par la porte me menant derrière la caisse. Je saluais d'un signe de tête l'homme maigrichon que je n'avais dû entendre prononcer que quelques mots ainsi que tous les collègues que je croisais dans les rayons avant de sortir par les portes automatiques et de m'engouffrer à nouveau dans la ville mais cette fois à pieds.

Les mains dans les poches de mon jean noir à trous, la capuche à nouveau couvrant mes cheveux et mes oreilles, je me dirigeais d'un pas mesuré et tranquille vers le bar où je travaillais la soirée sans pour autant traîner la patte. Je savais que je n'avais pas le temps de m'arrêter ou de faire une petite pose pour me dégourdir l'esprit et les jambes après avoir enchaîné les courses dans toutes la cité bruyante sur mon deux roues. Habituellement je prenais un moment pour souffler un peu avant de reprendre le travail, au moins pour prendre un petit quelque chose à manger car ce n'était pas le pauvre sandwich que j'avais mangé à midi tout en roulant qui allait apaiser ma faim sauf que là je ne pouvais pas me le permettre.

La petite altercation avec le groupe de malfaiteurs de Superboy avait fini de me retarder si bien que j'avais pu regarder ma pose et mon casse-croûte s'envoler en me faisant un petit signe moqueur de la main. Je n'allais pas être en retard à moins d'un nouvel imprévu, néanmoins je ne devais pas traîner et me rendre immédiatement à mon travail. Soupirant de dépits je repensais tout en marchant au regard du super héro qui avait croisé le miens juste avant que je ne m'en aille. Je ne trouvais toujours aucune logique qui expliquerai comment il avait fait pour me trouver dans la foule et encore de comment il avait su que c'était moi qui étais intervenue en sa faveur.

Qu'il comprenne que quelqu'un avait empêché le tireur de l'atteindre en déviant son tire cela ne m'étonnais pas mais qu'il sache exactement qui l'avait aider alors qu'il avait le dos tourné m'échappais totalement. Après tout il était évident qu'en s'étant cacher comme le dernier adversaire l'avait fait et avec tout le temps dont il avait bénéficié pour choisir son moment et perfectionner son angle de tire, il était impossible qu'il ait raté son coups sans l'intervention de quelqu'un. De plus chacun des ennemis qu'il avait combattu avaient été entraîner au combat, au maniement des armes ainsi qu'à l'art de tirer. Donc qu'il ai pu manquer son tire était tout simplement inimaginable.

Toutefois s'il avait été capable de comprendre cela il n'aurait jamais dû réussir à me reconnaître car la seule fois où je l'avais approché de près il était dans les vapes. Or il était indéniable que nos regards s'étaient croisé suite à une recherche poussé parmi l'amas de civils. J'espérais qu'il ne m'avait pas reconnu après tout nous ne nous étions croisés que brièvement et en de rares occasions par le passé et j'avais le visage complètement camouflé. La probabilité qu'il m'ait identifié comme Raven était ainsi très faible, seulement je n'aimais pas prendre de risques inutiles et l'idée qu'il m'ait potentiellement reconnu trottait dans ma tête sans que je ne puisse l'empêcher.

Fermant brièvement les yeux, je songeais avec amertume que de toute manière il était trop tard pour revenir en arrière et que je ne pouvais rien faire pour m'ôter le doute. Bifurquant dans la grande avenue où mon bar était entouré par deux autres enseignes de petits restaurants artisanales, je refluais mes pensées sur l'incident de l'après midi pour entrer dans l'établissement. Les tables à l'intérieur étaient encore vides et seulement quelques personnes étaient accoudées au grand buffet de chêne massif et sombre. Derrière celui-ci la patronne de l'établissement, une petite femme pâlichonne et mince avec une longue crinière bouclée et rousse s'arrêtant au dessus des fesses astiquait les verres avec un torchon blanc. Perchée sur les talons hauts de ses bottes en cuir noir qui lui montait jusqu'aux genoux, elle portait une jupe à carreaux rouges et noirs munit d'une ceinture ainsi qu'un bustier évasé aux manches longues.