Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers

°•./Chapitre 22\.•°

Un bâillement à s'en décrocher la mâchoire me fit soupirer sans discrétion et en m'entendant le jeune homme sourit.

— Bien je vois que je t'ennuis donc je vais essayer d'abréger P'tit Muguet. Je m'en voudrais cruellement d'être la cause de ton sommeil inopportun, ricana-t-il dans sa barbe tout en me faisant un clin d'œil.

Je relevais un sourcil pour là je ne sais pas combien de fois en seulement quelques heures et songeais en maudissant le super héro que si cela continuait cela allait devenir un tic extrêmement désagréable à s'en débarrasser. En un laps de temps très court je devais avoir battu haut la main mon record calculer tout au long de ma vie de haussement de sourcil, yeux au ciel et soupir de consternation et de désespération mêlé.

— Bon très bien... Fit-il mine de ronchonner en constatant que je ne rigolais absolument pas à sa petite blague de la voix trainante d'un enfant à qui on venait d'enlever son jouet préféré.

Je finissais mon assiette en prenant soin de racler correctement la moindre parcelle de porcelaine et d'engloutir jusqu'à la dernière goutte du plat nourrissant.

— Tout comme Superman est un peu mon père en tant que donneur d'ADN non consenti Lex Luthor l'est aussi. Il me considère d'ailleurs comme l'une de ses plus belles créations et comme tout milliardaire richissime et chercheur à qui on a enlevé son jouet celui-ci veut le récupérer. Les soldats que tu as vues un peu plus tôt dans la journée travaillent pour mon « père » et ils me courent après, ou volent après comme tu préfères, depuis maintenant quelques mois.

De ses mains il mima de grandes guillemets en affublant le tristement connu Lex Luthor du titre de parent tandis que sa voix roque s'épaississait et grondait dans sa gorge serré.

— Bref ils me traquent et je n'arrive pas à les semer. Où que j'aille ils finissent par me retrouver, où que je me cache ils me débusquent et m'attaquent à grands coups de kryptonnite comme plus tôt dans la journée. Le problème c'est qu'à chacune de nos rencontres ils deviennent de plus en plus rusés et forts ainsi que munit de nouveaux gadgets tout droit sorti de chez LexCorp. Malgré cela j'ai toujours réussi à me débrouiller pour les envoyer bouler et retourner la queue entre les jambes voir mon bon vieux cinglé de « père ». Enfin ça c'était jusqu'à aujourd'hui, termina-t-il sombrement tout en fixant les remous dans son verre d'eau.

Relevant le bras il but une longue gorgée du liquide transparent et vital avant de le reposer dans un claquement sur la table.

— Jusqu'à aujourd'hui mes assaillants avaient une ligne, une ligne invisible qu'ils n'avaient pas le droit de franchir. Ils avaient l'interdiction formelle de s'en prendre aux civils ou même de risquer leur vie en lançant des attaques qui pourraient les blesser grièvement. Ça avait toujours été comme ça depuis qu'il s'était mis en tête de me ramener au « bercail » comme il aime le répéter, néanmoins il avait pour une fois demandé de faire attention à ses hommes et non de tout faire pour parvenir à achever leur mission. Et puis aujourd'hui tout à coup, les dégâts et morts parmi la population sont passés au second plan et ne sont devenus que des dommages collatéraux largement acceptable, grinça-t-il entre ses dents tout en serrant son poing sur la surface plane ou reposait nos assiettes et couverts. Les combattre malgré la kryptonnite est faisable mais les combattre alors qu'ils s'en prennent délibérément à des innocents pour m'atteindre devient presque impossible.

Visiblement très énervé il finit de boire son verre d'une traite avant de se lever soudainement en faisant racler les pieds de sa chaise et de se diriger vers l'évier.

— C'est vrai que j'aurai pu ne pas m'occuper des civils et me battre sans m'en soucier, j'aurai assurément emporté l'affrontement seulement je ne pouvais pas me permettre de laisser quoi que ce soit leur arriver en connaissance des causes.