Il était vrai que j'étais dans le centre ville et qu'à cette heure ci de la journée il y avait beaucoup de monde qui étaient de sortie dans les rues mais il y avait tout de même toujours un minimum de circulation. Sauf que là, les passants étaient particulièrement agglutinés, à telle point qu'ils en étaient presque statique.
Et moi j'étais là, au milieu de cette marée humaine à essayer de me dépêtrer des gens qui me bloquaient le passage. J'avais plusieurs fois écraser ou rouler sur un ou deux pieds qui traînaient au mauvais endroit, provoquant des râles de mécontentement que je me dépêchais de taire d'un regard noir. Ils n'avaient pas le droit de rouspéter, c'était moi qui n'allais pas avoir de pose et qui allais enchaîné mon deuxième travail sans avoir pu souffler un peu au préalable. Certes j'en vais eu une à midi afin de manger, seulement ce n'était pas suffisant lorsque pendant tout la journée l'on pédalait de toute nos forces à travers toute la superficie d'une ville aussi grande que celle-ci.
Cela faisait cinq minutes maintenant que j'avais commencé à me frayer un passage à travers la foule, pourtant je n'avais avancé que de quelques mètres. J'étais encore à la lisière de la marée grouillante de monde et c'était décourageant de constater toute l'étendue de l'océan de corps, de bras et de jambes qu'il me restait à traverser. Malheureusement je n'avais pas le choix, il fallait que je passe par là. Aucun moyen de contourner l'attroupement, je devais livrée dans une des tours qui bordaient le gigantesque amas d'individus. Or pour cela il fallait tout d'abord que je l'atteigne.
J'agrippais fortement le guidon de mon vélo et la tête encore plus basse qu'à l'accoutumée je parcourais pas à pas la distance me séparant de mon objectif. Je détestais faire un bain de foule alors qu'à tout moment quelqu'un pouvait me reconnaître. Certes l'importante concentration de personnes en un même endroit facilitait grandement la tâche à toute ceux voulant se cacher comme moi mais c'était également dans ces endroits là qu'il y avait les plus fortes probabilités de croiser des gens qu'on voulait éviter. Aussi faisais-je encore plus profile bas et pris-je bien soin de camoufler ma chevelure noire dans ma capuche et de dévoiler le moins possible mon visage pâle.
Le chakra rouge ornant mon front étant très reconnaissable, j'employai une attention toute particulière à se qu'il ne soit pas exhibé au grand jour. En effet celui-ci d'un rouge grenat était le fragment du cristal qui avait été brisé lors de la bataille que j'avais livré avec mon équipe les jeunes Titans pour enfermer mon père avant qu'il ne détruise la Terre et tout ses habitants. Le combat avait été extrêmement rude et nous étions passé de peu à côté de la catastrophe mais heureusement j'avais finalement réussi à emprisonner mon père dans un fragment de cristal récupérer sur le sol, ce fragment même qui reposait désormais sur mon front.
Jamais je n'aurai réussi l'exploit de l'enfermer sans l'aide de mes amis. Par le passé je l'avais déjà fait, seulement c'était bien après que Trigon, mon père, n'ai détruit ma planète ainsi que tout ceux qui la peuplaient, y compris ma mère. Et pour cela je le haïssais, il avait détruit mon monde, tué ma mère et voler tant de vie. Mais au-delà de la haine que j'éprouvais à son encontre, c'était le dégoût de moi même qui me rongeait de l'intérieur, car dans un premier lieu si mon père avait détruit Azarath s'était parce que et uniquement parce que moi, je lui avais permis de le faire.
Tout remontait à de cela des années, ma mère, Arella, était une jeune humaine naïve et insouciante qui s'était retrouvé parmi les adeptes d'Azar dans un temple situé entre deux dimensions qui vouait un culte à Satan. Un soir alors que ses membres effectuaient un rituel afin d'invoquer le démon et lui offrir une femme qui n'était nul autre que ma mère cela dégénéra. Je crois qu'aucun d'entre ne s'attendait à se que Satan apparaisse réellement au milieu de leur pentacle, pourtant ce fut se qui arriva. Dans un gésier de flammes brûlantes, Satan était apparu dans toute son obscure splendeur. D'une beauté irréelle, avec un corps fin et musclé sculpté dans le marbre, une peau hâlée, douce et pâle, une crinière nébuleuse couleur de la voûte céleste et des pupille ambrées, il incarnait la magnificence trompeuse de la perfection.
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Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers
FanfictionSombres sont les mots du corbeau, Obscures sont les maux du rouge-gorge, Pourtant clair est leur chant. Depuis les évènements qui avaient failli m'arracher tout ce à quoi je tenais, je m'étais jurée de tout faire pour les protéger. Tout, absolument...