°•./Chapitre 16\.•°

42 7 0
                                    

— Je ne peux pas t'aider.

Elle fronça les sourcils signe qu'elle était contrarié. Puis d'un simple geste de la main demanda à mon collègue déguisé en Wonder Women de continuer à la remplacer au bard pour finalement s'avancer vers moi.

— Écoute je sais que je t'en demande beaucoup sur ce coup-là Violette mais tu sais aussi bien que moi que je ne te le demanderai pas si ce n'était pas réellement important. Il n'y a que toi qui est à même de remplacer Axelle. Et puis tu vas subjuguer toute la pièce, finit-elle par dire tout en me jetant un regard langoureux et en haussant exagérément les sourcils.

Je restais muette. Je ne savais quoi lui répondre. Il était clair et nette que pour passer inaperçu et se faire oublier du reste du monde s'afficher sur une scène quelle qu'elle soit n'était pas l'idée du siècle néanmoins je devais énormément à la patronne. C'était en grande partie grâce à elle que j'avais réussi à prendre un nouveau départ et à en arriver là où j'en étais aujourd'hui. Sans elle rien de ce beau tissu de mensonge que je servais à tout bouts de champs n'aurait pu être possible, n'aurait pu voir le jour. Je n'avais aucune compétence ou très peu et encore moins de diplôme à disposition lorsque je m'étais présenté à elle pour être recruté en tant que serveuse dans son bar pourtant elle n'avait pas eu d'idée préconçue et dès le départ et ce malgré mon CV m'avait laissé toutes les chances de la convaincre. Lors de l'entretien d'embauche et alors même que je n'étais clairement pas la plus qualifié elle m'avait laissé argumenter, avait écouté avec soin jusqu'au bout.

Finalement et contre toute attente c'était moi qu'elle avait choisi pour le poste et je me souvenais encore de la joie que j'avais ressenti suite à son coup de file. Moi qui n'avais jamais réellement travaillé avais obtenus pour la première fois de ma vie un boulot en tant qu'employée. Mes premiers jours de travail n'avaient pas été très faciles mais j'étais rapide à apprendre et grâce à l'aide et la patience de ma cheffe avais réussi à être parfaite dans ce que je faisais. Une semaine après j'avais décroché une place dans l'entreprise de vélo cette fois-ci pour mes compétences physiques et tout comme le premier travaille j'avais vite montré une aptitude à m'adapter aux exigences attendues.

Plus j'y réfléchissais et plus je me disais que je ne pouvais pas la laisser tomber, pas après tout ce qu'elle avait fait pour moi. Je fermais les yeux retenant un soupir de dépit. Elle avait gagné. Je ne pouvais pas lui refuser cette faveur. Elle m'avait tant offert, il fallait que je lui rende l'appareil. Je savais que je prenais des risques en faisant cela, que je m'exposais et que j'aurai dû refuser mais j'étais incapable de lui dire non. Surtout lorsqu'elle me fixait de ses yeux de biche en papillonnant et en se mordillant la lèvre inférieure comme une malheureuse que j'aurai abandonné. Si je chante une fois, rien qu'une fois... Tout devrait bien se passer pas vrai ? N'en revenant pas de ce que j'allais annoncer je me massais l'arête du nez en plissant le front. Alors sans même que j'ai le temps de lui exposer ma réponse elle bondir sur place faisant voleter sa cravate verte et poussa un cri victorieux.

— Super ! Merci Violette tu me sauves la vie. Je savais que tu étais une fille bien !

S'approchant tout près de moi elle me prit une nouvelle fois par les épaules et m'emmena vers les vestiaires tout en entamant un petit pas de danse pour fêter sa satisfaction.

— Toi et moi on va faire des miracles tu vas voir, me chuchota-t-elle tout excité tout en me laissant l'un des clins d'œil les moins discret que j'ai pu observer dans ma vie.

Pendant qu'elle poussait le battant menant à la salle réservée pour se changer et se préparer soit pour le service soit pour le spectacle je songeais que j'étais dans de beaux draps et que jamais je n'aurai dû accepter. La porte derrière moi se ferma dans un claquement qui résonna à mes oreilles comme le bruit d'une cellule que l'on fermait et je voulu faire demi-tour seulement la patronne me tenait fermement par les épaules. Renoncer n'était plus une option, j'avais désormais les pieds dans le plat et je n'avais d'autre choix que de me débrouiller pour en sortir toute seule.

Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC UniversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant