Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers

°•.\Chapitre35/.•°

Je laissais ma sombre magie se répandre dans mes veines jusqu'à mes mains tout en restant concentré sur l'avancé rapide des monstres sur les parois. Ils progressaient rapidement, trop rapidement. Leur corps qui ne possédaient plus aucune humanité était rebutant. Ils étaient squelettiques, leurs épidermes se tendaient, menaçant de rompre sur les os distordus à chaque mouvement. Pourtant malgré l'aspect misérable de leurs organismes ils ne tremblaient pas le moins du monde sous l'effort déployé pour grimper et agissaient avec une discrétion effrayante.

Sans plus tarder j'ouvrais mes paumes laissant les volutes violettes et noires significatives que ma magie était à l'œuvre torsadée le long de mes doigts fins. Puis sans relâcher mon pouvoir que je continuais de canaliser précieusement au creux de mes mains je bondis et m'envolais à toute allure vers le ciel dévoilé au-dessus de ma tête. Le vent fouettais mes habits ainsi que mon visage férocement me faisant presque monter les larmes aux yeux mais je décélérais néanmoins pas un instant. Mes cheveux s'emmêlaient sauvagement au gré des bourrasques et les lacets de ma veste ainsi que ma capuche se tordaient dans tous les sens. Rattrapant les morts-vivants je les dépassais sans un regard, le ciel était à porter de main désormais. Je n'avais qu'à tendre les bras pour le toucher.

Alors c'est ce que je fit. D'un geste lent mais vif et puissant je plaçais mes avants bras en direction de la voûte azuréenne. Je flottais juste au-dessus du trou, les monstres qui grouillaient sur les parois se rapprochaient de plus en plus de la surface. Fermant les paupières je libérais petit à petit ma magie en écartant les doigts un à un. Celle-ci s'accumula autour de moi s'agitant avec hâte et délectation de ce qui allait suivre. Fronçant les sourcils je raffermis ma prise sur mon pouvoir crispant suffisamment mes poings pour lui faire comprendre que c'était moi qui commandait et non l'inverse. Plus jamais l'inverse. Une fois certaine qu'elle s'était à peu près calmer et qu'elle avait compris le message j'ouvrais les yeux.

Je savais sans le voir en considérant la netteté de ma vision que le pourpre présent dans les iris de ceux-ci devait reluire. Cela se passait ainsi à chaque fois que je faisais usage de mes pouvoirs, mes yeux si particulier de part leur teinte violette se mettaient à briller. Jugeant avoir canalisé suffisamment de magie pour ce que je comptais entreprendre, je crispais les muscles de mes bras pour préparer la déferlante.

- Azarath Metrion Zinthos. Soufflais-je à travers mes lèvres entrouvertes.

Mon pouvoir se déversa à flot de mes mains, se jetant avec volupté vers le trou. S'accrochant aux parois ma magie se rassembla pour tissé une immense toile. Les filaments obscures agissaient avec célérité pour former le dôme qui retiendrait prisonnières les bêtes immondes et les empêcheraient d'envahir la ville pour accomplir quelque sombre projet. Je redoublais de concentration pour terminer le dôme en constatant que les morts-vivants n'appréciaient guère de voir leur porte de sortie ainsi se fermer sous leurs yeux.

J'étais presque parvenue à clore leur prison lorsqu'une détonation retentit. Se répercutant sur les parois un nombre incalculable de fois, le son qui venait de me faucher me narguait avec délice et cruauté tandis que je tombais en chute libre. En quelques millièmes de seconde tout venait de basculer et tout en tombant dans le long tunnel duquel j'étais parvenue à m'extirper pour prendre au piège les monstres j'achevais mon œuvre.

L'impact avait été particulièrement douloureux malgré tout ce que j'avais fait pour l'amortir. Un cris déchirant transperça ma gorge alors que mes poumons se vidaient de leur air. La bouche ouverte en grand je cherchais avec affolement à reprendre ma respiration. Ce ne fut que lorsque je la trouvait enfin et que ma poitrine se souleva en rythme que je me permis d'ouvrir les yeux.

Le dôme au-dessus de moi était bien clos ce qui signifiait que j'avais réussi. J'étais parvenue à désamorcer un très probable bain de sang et à cloisonner la menace dans une seule et unique salle immense. Néanmoins il restait un problème car si les monstres était pris au piège, je l'étais également. La balle qui m'avais faucher dans les airs et qui était venu se loger amoureusement dans mon épaule droite avait bien fait son œuvre. J'étais désormais entravée par les chaînes que j'avais moi même créées, celles-là même que j'avais façonnées à l'aide de ma magie sans penser un instant m'en trouver prisonnière.