Néanmoins je n'avais ni le temps ni le loisir d'hurler ma rage car un autre son se fit entendre. Cette fois-ci c'était un petit sifflement suivi d'un enchaînement de cliquetis. Sans me soucier des lames planté dans mon estomac et du liquide écarlate qui commençait déjà à imbiber mon haut, je me jetais sur la chaise et la renversais. Mon avant bras brûlé reçu une généreuse giclée d'un fluide poisseux et malodorant qui ne tarda pas à pénétrer le bandage. C'était comme si on m'ébouillantais mais cette fois-ci sur la brûlure et je lâchais une longue râle de souffrance tout en serrant les dents. De grandes flammes mouvantes s'élevèrent sur le parquet se nourrissant du fluide qui m'avais aspergé en partie.
C'était visiblement un inflammatoire car le feu avait prit rapidement comme sur une traînée de poudre. Heureusement j'avais réussi à éviter que la sœur de Jaime soit touché et j'étais suffisamment loin du tout jeune bûcher pour ne pas me faire engloutir par les flammes également. Me tournant vers la petite je découvris avec horreur le gésier de sang qui jaillissait de sa poitrine. L'évidence me sauta aux yeux, je n'avais pas été assez rapide, encore. J'ignorais quand cela c'était produit mais une longue dague recourbée était fiché avidement dans sa poitrine. Une longue dague recourbée que je n'avais ni entendu ni vue venir. Une longue dague recourbée dont je n'avais pas su la préserver.
- Tout va bien. Tout va bien. Regarde moi, tout va bien. Répétais-je tout en soulevant délicatement sa tête afin de l'empêcher de voir la blessure qui je le savais pour en avoir vue suffisamment dans ma vie était mortelle.
Ses yeux bruns qui étaient restés secs de larmes jusqu'alors après avoir trop pleuré lorsque l'agresseur s'en prenait à elle se remirent à luire. Le liquide salé ne tarda pas à déborder puis à couler sur ses joues, y traçant de nouveaux sentiers limpides à travers tout le sang qui maculait son doux visage malmené et défiguré.
- Je suis là. Je suis là. Tout va bien. Tout va bien. Lui dis-je tout plaçant mes doigts de tel sorte à avoir une prise solide sur l'arme empalée en son sein. Je vais compter jusqu'à trois puis la retirer.
Ses yeux s'écarquillèrent et elle secoua faiblement la tête avec l'énergie du désespoir.
- Tour va bien se passer. J'ai besoin de retirer la lame afin de pouvoir te soigner.
Si j'avais pu j'aurai utiliser mon pouvoir d'empathe pour lui retirer sa douleur mais malheureusement c'était un luxe que je ne pouvais pas lui offrir. Si je faisais mienne sa souffrance je m'en trouverai non seulement grandement affaibli mais je serai désorientée, moins apte à réfléchir et à agir en conséquence, et donc exposée. Or si je mourais c'en était fini d'elle. Je ne pouvais pas non plus m'affaiblir car le danger rôdait sûrement encore tout près et que je me devais de pouvoir lutter contre lui. Enfin la douleur qu'elle ressentait me permettais de juger de son état et donc d'en tirer les meilleurs conclusions le plus rapidement possible.
- Un.
Je resserrais ma prise.
- Deux.
Je tirais d'un coup sec. Le cris étouffé de la jeune fille me parvint malgré la muselière et ses larmes ruisselèrent de plus belle. Concentrée sur ma tâche j'appliquais mes paumes sur la plaie tout en dirigeant une grande partie de ma magie vers mes extrémités. Aussitôt les chaires commencèrent à se ressouder entre elle et le sang cessa de couler. Les paupières closes j'étais entièrement concentrée sur ma tâche. J'avais désormais les doigts, les ongles et les paumes couvertes d'hémoglobine mais je ne m'en souciais guère.
J'avais réussi à stopper l'hémorragie et m'appliquais à diriger la bonne quantité de magie au bon endroit pour ne pas créer plus de dégâts encore. En effet, mon pouvoir de guérison n'était pas des plus aisé et il m'avait demandé des années de pratique avant que je ne réussisse à le contrôler et en comprendre toutes les facettes. Tout était une qu'est de concentration, de dosage et de patience. Je ne pouvais me permettre d'envoyer une trop grosses quantité de magie au risque d'endommager plus encore les cellules déjà mal en point et je ne pouvais non plus soigner les blessures n'importe comment. On ne régénérait jamais les chaires et la peau avant d'avoir ressouder les os et on ne s'occupait pas du plan moléculaire avec légèreté car la moindre petite erreur pouvait être fatale.
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Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers
FanfictionSombres sont les mots du corbeau, Obscures sont les maux du rouge-gorge, Pourtant clair est leur chant. Depuis les évènements qui avaient failli m'arracher tout ce à quoi je tenais, je m'étais jurée de tout faire pour les protéger. Tout, absolument...