D'une main assurée j'ouvrais la trousse de soins que nous avait fournis Mr Pennyworth. Je préparais l'ensemble des produits qu'il me serait nécessaires d'utiliser pour penser sa plaie et m'avançais vers le lit. Le jeune homme était sagement assis sur celui-ci et avait remonté sa chemise noire pour découvrir son flan blessé. La plaie n'était pas belle à voir et malgré l'impassibilité de Damian je savais qu'il souffrait en silence. Bien que jamais il ne l'avouerait, il prenait sur lui et serrait les dents pour ne pas lâcher une plainte. Je ne me risquais donc pas à lui dire qu'il pouvait montrer sa douleur car je savais pertinemment qu'il me répondrait quelque chose du genre : « J'ai déjà vécu pire. » Ce qui en soit était vrai mais cela ne minimisait pas l'importance de la blessure qu'il possédait et qui laisserait sûrement une cicatrice si on ne la soignait pas correctement.
Les bras bien chargés je m'avançais jusqu'au lit pour y déposer mon butin. Puis je me tournais vers Damian et le regardait soigneusement tout en réfléchissant à la meilleure manière de procéder. Avisant qu'il me manquait un élément important, je me tournais vers ce que je pensais être la porte menant à la salle de bain. Je me dépêchais de m'y engouffrer d'un pas assuré avant de revenir les bras chargés d'un gant de toilette humide. Aussitôt je l'appuyais contre le front de mon ami qui avait relevé les yeux entre temps vers moi, intrigué par mon manège. Constatant qu'il n'était pas décidé à s'emparer du gant que je pressais toujours contre sa peau, j'ouvrais la bouche.
- Je sais que tu es blessé mais je ne crois pas que ce soit le cas de tes mains alors pourrais-tu s'il-te-plaît maintenir toi même le gant pendant que je m'occupe de ta blessure ? Soupirais-je en le regardant droit dans les yeux comme il s'amusait à le faire.
Le jeune homme fronça allègrement les sourcils, arborant une mine boudeuse.
- Tu n'as pas changée d'un pouce, toujours aussi méchante. Tu pourrais avoir un peu de compassion pour le grand blessé de guerre que je suis tout de même. Ronchonna-t-il dans sa barbe.
J'haussais un sourcil pas le moins du monde impressionnée par son cinéma.
- Un grand blessé de guerre ? Où ça ? Je n'en vois nul part. M'exclamais-je tout en regardant énergiquement autour de moi. Je crois que le sang que tu as perdu à embrumer ton esprit Damian, tu commences à raconter des choses insencées et à avoir des visions.
J'empoignais de force son poignet et le forçais à maintenir lui même le gant comme je le lui avait gentiment demandé.
- Pfff. Qu'est ce que je disais, un vrai tyran... Marmonna-t-il tout en appuyant néanmoins docilement le tissu humide contre son front.
Je ne pris pas la peine de lui répondre préférant me concentrer sur quelque chose de vraiment important comme le pensage de ses blessures. J'essuyais tout d'abord l'hémoglobine qui avaient ruisselé sur son flan jusqu'à tâcher le cordon maintenant en place son pantalon ainsi que sur son ventre où les abdominaux se dessinaient à la perfection. Puis une fois le nettoyage accomplis j'inspectais plus soigneusement la plaie. Comme je l'avais soupçonnée des échardes de bois étaient encore plantés dans les chairs et il me fallait les retirer avant de procéder à un quelconque soin. À l'aide d'une pince je procédais donc avec minutie non sans avoir désinfecter celle-ci au préalable, enlevant les bouts un à un pour les déposer sur un mouchoir que j'avais placé sur la couette.
Une fois certaine que plus aucun corps étrangers et non désirés ne se trouvaient dans la blessure je posais la pince. Je j'étais un coup d'oeil au jeune homme pour m'assurer de son état et le prévenir de ce qui allait suivre. Celui-ci avait les traits étrangement peu crispés et là encore une lueur que je ne saurais déterminer dans les yeux alors qu'il me contemplait en train de le soigner. Je ne m'étais réveillée de mon inconscience il y a seulement quelques heures au manoir Wayne et ne profitais donc de mes retrouvaille avec mon ami que depuis ce même lapse de temps mais ce n'était pas la première fois que je le surprenais ainsi. J'avais remarqué à plusieurs reprise cet éclat profond qui s'allumait parfois dans ses magnifiques iris émeraudes lorsque j'avais le dos tourné puis que je me tournais vers lui.
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Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers
FanfictionSombres sont les mots du corbeau, Obscures sont les maux du rouge-gorge, Pourtant clair est leur chant. Depuis les évènements qui avaient failli m'arracher tout ce à quoi je tenais, je m'étais jurée de tout faire pour les protéger. Tout, absolument...