Lorsque je rouvris les yeux la lune était pleine et haute dans le ciel étoilé. La nuit était épaisse et calme d'une sérénité presque écoeurante qui me donnais envie de hurler afin de le rompre tant cela me rendait malade de voir que le monde continuait de tourner malgré l'horreur de ce qui était arrivé.
Je venais à peine de sortir de mon inconscience, j'avais encore le corps vaseux et pourtant je n'avais aucun mal à me souvenir des derniers événements. C'était comme-ci ceux-ci avaient été graver au fer chaud derrière mes paupières afin de m'empêcher d'oublier. D'oublier que mon ami ainsi que toute sa famille avait été exterminer. Tous, jusqu'au dernier. D'oublier qu'ils n'étaient plus là. D'oublier que je n'avais pas réussi à la sauver elle. Et par dessus tout d'oublier que j'étais la cause de toutes ces morts, de tous ces assassinats de sang froid.
— Puré, P'tit Muguet tu m'as vraiment fait une de c'est peur. Me lança Conner au-dessus de moi en venant envahir mon champ de vision avec sa tête.
Malgré son ton faussement réprobateur et colérique je pouvais constater dans ses yeux qu'il était extrêmement soulagé de me voir réveillée et bien vivante. Je remarquais également à ses muscles crispés et sa mâchoire serré à quel point la tension qui bouillonnait dans son être était grande. Il devait être dans cet état depuis qu'il m'avait trouvé au milieu de ce carnage et la pression n'avait dû faire qu'augmenter plus le temps passait sans que je ne me réveille. Ses traits aussi n'en avait pas réchappés et étaient tirés, témoignant de la fatigue contenu qui envahissait son organisme.
Prenant doucement appui sur mon coude je commençais à me redresser prudemment les dents serrées pour contenir la douleur. Les chaires de mon abdomen ma faisaient atrocement souffrir et faisaient savoir leur mécontentement en me sentant bouger à grandes vagues douloureuses. Heureusement Kon-El vint à ma rescousse en voyant l'effort que je fournissais pour seulement m'asseoir et passa un bras derrière mon dos pour m'aider.
— Vas-y doucement, les plaies viennent seulement d'arrêter de saigner et vois-tu je n'ai pas très envie de jouer à nouveau au docteur.
J'ossais un sourcil. Chez une toute autre personne ses mots auraient pu être tout à fait innocent mais de sa bouche il était impossible de ne pas les interpréter autrement. Au moins pouvais-je m'estimer rassurer de savoir qu'il n'avait pas perdu son sens de l'humour plus que déplacé suite aux événements. Bien sûr seul l'avenir me dirait si c'était une bonne chose que son esprit mal placé ait été épargné mais je pouvais peut être me permettre d'envisager une bonne nouvelle au sujet de mes fameuses blessures.
— Alors comment ça se présente ? Le questionnais-je d'une voix encore plus roque qu'à l'accoutumée, sûrement dû à l'éclatement de mes cordes vocales il y a peu.
Ses magnifiques iris perdirent un peu de leur superbes si bien que mon espoir se refroidit très vite. Tout compte fait c'était peut être grave.
— Comment t'annoncer ça sans paraître trop indélicat ? Se demanda-t-il à lui même à voix haute tout en se grattant le menton.
Je lui lançais un regard significatif qui voulait absolument tout dire sur mon état d'âme du moment. La dernière chose dont j'avais besoin c'était d'être cajoler et traiter comme une petite chose fragile. Je préférais apprendre la vérité brute et dure telle qu'elle était réellement plutôt que partiellement. La rage bouillonnait trop puissamment en moi pour que l'état de mes blessures quels qu'il soit ne m'ébranle car je savais que qu'importe ce que me dirais Conner je surpasserais le problème afin de rendre justice à ceux que je n'avais pas su protéger. Pour eux j'allais encaisser coup après coup s'il était nécessaire, pour eux j'allais continuer à me battre et je n'aurais de cesse de la faire jusqu'à avoir rendu hommage à leur mémoire en mettant hors d'état de nuire leur assassin.
VOUS LISEZ
Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers
FanfictionSombres sont les mots du corbeau, Obscures sont les maux du rouge-gorge, Pourtant clair est leur chant. Depuis les évènements qui avaient failli m'arracher tout ce à quoi je tenais, je m'étais jurée de tout faire pour les protéger. Tout, absolument...