Le silence pesant était comme une chape immense qui menaçait de m'étouffer dans ses épaisseurs. Pour certains cela aurait pu paraître bien voir même réjouissant et apaisant mais pour une maison comme celle-ci dont la vie était normalement rythmé par le bruit et les rires, seul un profond malaise s'encra en moi. Le mutisme dans lequel elle était plongée était extrêmement inquiétant, la bâtisse n'était jamais muette, jamais.
D'un pas le plus légé possible je me déplaçais vers la porte la plus à droite pour y jeter un coup d'œil en passant seulement ma tête dans l'encadrement. Le salon était en bazar. Les coussins duveteux et moelleux gisaient dans tous les sens sur le canapé et les sièges rembourrés, la table basse qui trônait en face du grand sofa brun chaud était ensevelie par des tonnes de papiers. Les feuilles s'empilaient les unes sur les autres pour former un amoncel désordonné sans queue ni tête et la pauvre plante dans son pot au milieu du tas avait les tiges qui pendouillaient légèrement. La télévision qui surplombait le meuble en bois massif avait son socle noyé sous les cassettes de jeux vidéos et de films en tout genre tandis qu'un tableau aux nombreuses couleurs vives le narguait bien sagement à sa place sur le mur attenant.
La grande bibliothèque qui accueillait tant d'ouvrages plus ou moins grands et épais était complètement désordonné. Les bandes dessinées se mélangeaient avec les romans et les romans avec les mangas qui eux même se perdaient entre les nombreux magazines. Quelques boîtes de jeux de sociétés étaient également disiminé ici et là sur les étages de la bibliothèque sans qu'on ne sache vraiment pourquoi et un échiquier reposait sur le parquet. Les pièces n'étaient pas à leur place et certaines comme les pions ou les fous et cavaliers avaient déjà entamés la défense ou l'attaque selon les stratégies.
Le désordre qui régnait dans la pièce de vie ne m'alerta pas contenue du fait que cela n'avait rien d'exceptionnel. En effet, à chaque fois que j'étais venu ici, même si j'en convenais que ça n'avait pas été souvent, il y avait toujours eu un peu de bazar. La maison de Jaime et sa famille n'était pas connue pour être un endroit extrêmement rangé où le moindre objet avait sa place bien à lui. Au contraire, le plus inquiétant aurait été si tout était propre et rangé au millimètre près. Néanmoins malgré ma découverte ou plutôt mon absence de découverte utile le poids au fond de mon estomac ne disparaissait nullement et ne cessait de croître petit à petit.
Passant à la prochaine salle en traversant une nouvelle fois l'entrée le plus silencieusement possible, je j'étais un nouveau coup d'œil aux vêtements et aux chaussures. Que la porte d'entrée ait pu être retrouvé fermé mais non verrouillé n'était pas réellement alarmant, cela aurait pu être un simple oubli de la part des parents de Jaime en sortant mais qu'en plus les manteaux aient été abandonnés alors qu'ils n'étaient visiblement pas dans la maison était plus que peu probable. Nous n'étions même pas encore au printemps, c'était à peine si nous l'hiver était passé alors sortir sans manteaux n'était pas vraiment une bonne idée. Les matins il faisait froid, la journée était fraîche et le soir les températures chutaient à nouveau autant dire qu'il valait mieux se couvrir et ne surtout pas s'aventurer à l'extérieur sans chaussures.
La cuisine était parfaitement rangée pas une casserole ou saladier ne traînait sur le plant de travail et la table débarrasser était immaculée. Les chaises rangées tranquillement sous la table et les placards clos, tout semblait ordinaire. Voulant vérifier quelque chose je m'avançais dans la pièce jusqu'au réfrigérateur blanc juste à côté du four et du micro-onde. D'un geste souple et le plus délicat possible j'ouvrais en grand la porte et fronçais allègrement les sourcils en constatant toute la nourriture qui se trouvait à l'intérieur. J'avais donc ma réponse, ils ne seraient pas partie en vacances ou en week-end en laissant autant de nourritures derrière eux. Fermant la porte afin d'éviter que trop d'air frais ne s'échappe et que le réfrigérateur ne se réchauffe je tournais la tête vers le côté.
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Sombre Présage - Fanfiction TITANS / DC Univers
FanfictionSombres sont les mots du corbeau, Obscures sont les maux du rouge-gorge, Pourtant clair est leur chant. Depuis les évènements qui avaient failli m'arracher tout ce à quoi je tenais, je m'étais jurée de tout faire pour les protéger. Tout, absolument...