Quatre : La bête sauvage

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PDV Enola :

Seulement dix minutes plus tard la porte se réouvre sur Cassio, un plateau dans les mains. Son regard s'attarde sur le lit vide puis il finit pas le tourner dans ma direction. Il pose ce qu'il tient sur la table de nuit puis vas s'appuyer contre le mur où se situe la porte.

- Je vais finir par croire que tu ne connais pas l'utilité d'un lit à force de te retrouver toujours par terre.

- Je sais mais je veux pas.

- Je trouve que tu veux pas beaucoup de chose pour quelqu'un dans ta situation.

Comment ça quelqu'un dans ma situation ? Quel situation ? Mon ventre gargouille lorsque que la bonne odeur de fritte atteint mon nez. Ce qui ne manque pas de faire sourire l'autre abruti. Mmmh j'aime bien ce surnom je crois que je vais le garder, sans lui dire bien sûr.

- Aller mange avant que ça ne refroidisse. Ne t'avise pas de me dire que tu veux pas car ton estomac vient de dire le contraire et je ne pense pas que tu souhaite savoir ce que je réserve au petite menteuse dans ton genre. Il termine ça phrase par un petit sourire en coin.

Bien qu'il ne semble pas en colère je rejoins rapidement le lit et commence mon repas. Les frittes sont faites maison et le steak est saignant comme je les aime malgré ça je n'arrive même à en avaler la moitié. Mon estomac n'est plus habitué à contenir cette quantité de nourriture, en plus je ne me permet pas de baisser pas ma garde avec l'abruti qui m'observe manger comme si j'était une espèce de pokémon rare. Au moment où je vais pour boire je me rend compte qu'il n'y a pas d'eau, simple oublie de sa part ou de la mienne, ne lui en ayant pas demandé tout à l'heure.

- Je... je peux avoir de... de l'eau s'il vous plait ? Tente-je

- Ah ouais j'ai oublié t'aurais pu le dire plutôt quand même.

Je baisse les yeux honteuse de pas y avoir pensé avant, surtout que j'aurai pu boire au robinet de la salle de bain, ce qui m'aurait evité de lui demander. Heureusement il ne m'en tient pas rigueur et s'éclipse rapidement pour revenir avec une grande bouteille et un verre. Mais au lieu de les posé sur la table de nuit à coté de mon assiette il les gardes dans ses mains.

- Viens les chercher puisqu'à chaque fois que je m'approche tu me casses les tympans.

- Pourquoi ?

- Parce que je l'ai décidé, maintenant active je n'ai pas que ça à faire sinon j'aurai adopté un chien sauvage. Des larmes coulent silencieusement le long de mes joues à l'entente de ces mots.

- Je ne suis pas un animal. M'offusque-je

- En effet sinon je t'aurais demandé de te déplacer à quatre pattes maintenant viens avant que je ne prenne en compte ce mode de déplacement.

Tant bien que mal je me met sûr mes pieds et avance pas à pas vers lui. Chaque mètre de passé réhausse son sourire et accentue mes tremblements. Enfin devant lui j'attrape les deux objets en faisant attention que nos doigts ne se touchent pas. Néanmoins, ses doigts s'enroule autour de mon poigné non blessé pour m'empêcher de m'éloigner. Faisant repartir mes larmes de plus belle.

- Chuut, arrête de te comporter comme si j'allais te faire du mal alors que je ne me suis jamais montré aussi gentil de ma vie. Je risquerais de le prendre mal et tu ne veux pas ça n'est-ce pas ?

- N... non seulement j'y... j'y peux rien. Chuchote-je

- Je te promet de ne pas t'en faire si tu ne me donne pas de raison pour.

Pense-t-il sérieusement que ce genre de commentaire me rassure ? J'aurai préféré qu'il se taise à la place. Sa main libre se rapproche de mon visage et je lutte de tout mon être contre mon corps pour ne pas l'agacer plus qu'il ne l'est déjà. Il finit par délicatement essuyer mes joues toutes mouillées ainsi que mes yeux pour finir par replacer une de mes mèches derrière mon oreilles. Puis il me lâche et passe à côté de moi en me soufflant de respirer. Plus facile à dire qu'à faire quand son cerveau passe en mode survis dès que quelqu'un s'approche.

- Bon j'ai d'autres chats à fouetter, je repasserais ce soir pour te ramener à manger. En attendant repose toi. Et sur ces mots il récupère mes couvert sale et s'en va sans relever le fait que je n'ai pas terminé mon assiette.

C'est le bruit de la porte qui se referme qui me réveille, je me rend compte que je n'ai toujours pas bougé d'un millimètre depuis qu'il m'a lâché. Je me dépêche de me servir un verre d'eau car ma gorge me brule tellement elle est sèche. Puis dépose le verre et la bouteille après en avoir vidé un tiers. Je reprends ensuite ma place à l'opposé de la porte. Alors que je me recroqueville sur moi même, je me repasse les dernières minutes ainsi que tout ce qui c'est passé depuis l'attaque.

J'en conclue que l'autre abruti ne semble pas vouloir de mon corps sinon il s'en serait déjà servie. À moins que je le dégoute et en même temps qui ne le serait pas puisque je le suis moi même. Cependant, je dois quand même me méfié de lui car ça reste un homme et bien qu'il se soit montré gentil, il m'a aussi menacé à plusieurs reprise. Pourtant je ne pense avoir été insolente, il est peut-être juste lunatique qui sait ?




J'espère que ce quatrième chapitre vous plaît tout autant que les premiers.
Et je tiens à vous remercier d'avoir lu et voté pour les 3 premiers chapitres. Pour vous remercier je vais essayer de publier le nouveau chapitre dans la soirée. Prenez soin de vous 😘.




Alzarsi | T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant