Vingt-deux : Good boy

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PDV Enola :

Après notre discussion, Cassio est parti je ne sais où et moi j'ai fini de ranger la cuisine. Je sais que des gens sont payé pour le faire et que je leur vole probablement leur travail mais c'est plus fort que moi. Je n'ai jamais vécu dans l'opulence et la richesse. Mes parents n'étaient pas pauvre, loin de là mais pas riche pour autant, tout du moins s'il l'étaient ce n'était pas moi qui en profiter. Ni même mon frère d'ailleurs. Et puis j'avais vraiment besoin de m'occuper pour essayer de faire taire le brouhaha qui résonne dans ma tête.

Une fois que la cuisine est aussi impeccable que si on ne l'avait jamais utilisée, je la quitte direction ma chambre. Le bordel de mon esprit est toujours présent et le trajet de la cuisine jusqu'à ma chambre ne m'a jamais paru aussi long. Comme si le temps s'était soudainement ralenti, accroissant mes réflexions sur ma situation, mes envies, ma vie, son sens. Me donnant la confirmation que la cacophonie qui réside dans ma tête n'est pas prête de me quitter. Pour mon plus grand malheur.

Une fois enfin arrivée à destination, je m'empresse d'aller me passer de l'eau au visage pour essayer de reprendre complètement mes esprits. L'eau fraîche éclairci presque instantanément mon esprit embrumé. Et je me rend compte que je n'ai aucune idée d'où peut bien se trouver le petit monstre que je suis sensée surveiller.

On ne serait pas dans une maison rempli de mafieux, de pièce dangereuse, d'objet dangereux. Il ne serait pas prêt à tout pour faire comme les grands quitte à se mettre en danger. Ma vie et ma protection ne tiendraient pas à ma capacité de garder en sécurité cet enfant. Je ne m'inquiéterais pas de ne pas le trouver tout de suite mais c'est le cas. C'est pourquoi je sors en courant de ma chambre tout en criant son prénom. Et en entier cette fois, pour qu'il comprenne l'urgence de ma situation.

Je dévale les escaliers en courant mais je manque de trébucher. Sauf qu'avant que je ne touche le sol et finisse de les descendre avec perte et fracas, des mains me rattrapent. Une fois sûr que je suis hors de danger la personne me relâche et se recule probablement conscient que cette soudaine proximité bien que nécessaire n'est pas à mon goût. Je relève les yeux en soufflant une petit merci et tombe sur Lilio le visage tiré par l'inquiétude.

- Ça va ? Tu aurais pu te faire vraiment mal, fait attention. Pourquoi tu es si pressée ?

- J... je trouve pas Maho.

- Il est dans le jardin avec Samy ne t'en fait pas. Viens je t'y amène.

- Je n'ai pas l'autorisation de sortir de la maison. Souffle-je gênée d'avouer ne pas être libre de mes agissements.

- Ne t'en fait pas, si c'est moi qui t'y accompagne tu n'aura pas de problème. Promis.

Il n'attend pas ma réponse et descend les escaliers, puis traverse la maison jusqu'au salon. Alors que je pensais qu'on allait passer par la porte, il ouvre une des baies-vitrés du salon et sort. Moi, je me contente de le suivre en essayant de me faire la plus petite possible de peur que l'on croise la brute et qu'il ne soit pas du même avis que Lilio. On arrive sur une pelouse avec quelque arbuste par ci par là, mais je n'ai pas le temps de m'y attarder car déjà Lilio tourne sur le côté de la villa. Donc je me dépêche afin de ne pas le perdre de vu.

À peine ai-je tourné qu'un vaste enclos grillagé se présente à moi. Le mafieux y pénètre sous mon regard méfiant et n'ayant pas d'autre choix que de le suivre, j'y entre à mon tour. On avance en direction des deux silhouettes en haut d'une petite colline.

Plus on s'approche et mieux je distingue les silhouettes. Il y a Maho, un homme qui je suppose être Samy et un chien. Lorsque le petit se rend compte de notre présence il court vers nous. Sauf que le chien en fait de même et bientôt il sera à ma hauteur. Seulement, ce n'est pas un petit chien tout mignon, non c'est un gros chien un genre de berger allemand noir. Le genre de truc qui une fois debout sur ses pattes arrières fait ma taille.

Bien que je sache que ça ne soit pas une bonne idée je recule précipitamment

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Bien que je sache que ça ne soit pas une bonne idée je recule précipitamment. Je me serais bien servi du corps imposant de Lilio comme bouclier or ce dernier contrairement à moi à continué d'avancer. C'est donc inévitablement qu'une fois à ma hauteur le chien me saute dessus, me faisant tomber à la renverse sur les fesses. Alors que je voyais déjà ma fin arrivée, morte déchiqueté par un loup. Je me rend tout d'abord compte qu'il a une muselière et ne peut pas me mordre et aussi qu'il se recule de moi lorsqu'une personne siffle.

- Raik ! Siediti !

Je me redresse pour voir à qui la voix qui viens de parler appartient et je tombe directement dans les yeux de Cassio. Il a un petit sourire moqueur qu'il peine à cacher. C'est lorsqu'il reprend la parole et que le chien part en direction des deux autres hommes un peu plus loin que je remarque qu'il était assis à ses pieds. Je me relève rapidement et me cache derrière la brute quand le chien revient dans notre direction.

- Il ne va rien te faire tu sais. Au contraire, si je ne lui dis pas de t'attaquer il sera un vrai nounours.

- C'est pas vraiment rassurant puisque ça sous entend que si tu lui dis il va me manger. Et puis si on ne risque rien, alors pourquoi il a une muselière ?

- J'ai dit que tu ne risquais rien pas qu'il n'était pas légèrement agressif avec certains de mes hommes. Je peux lui enlever, il te fera rien regarde.

- Euh non non c'est bon je vous crois sur parole.

-Ai piedi ! A peine termine-t-il sa phrase que le chien viens se placer entre ses jambes.

Il le caresse, lui retire la muselière, le recaresse puis sors une friandise de sa poche et lui donne. Le chien est complètement obnubilé par son maître, à un point qu'il se semble même pas me remarquer.

- Viens ! Tends ta main doucement pour qu'il te sente puis caresse le.

Je m'exécute timidement, tout autant impressionnée par le chien que par son maître. Il se laisse sagement caresser et je me surprend à le trouver mignon. Le chien hein pas Cassio. Je me recule doucement puis la brute lui remet sa muselière.

- Good boy.

Il lui administre une dernière caresse avant de prendre la direction de la sortie, en ordonnant à Maho et moi de rentrer. Nous le suivons jusqu'au couloir, et alors que lui se dirige vers son bureau, nous nous passons par la chambre du petit monstre afin de récupérer son pyjamas. Vu qu'il a décidé de dormir avec moi ce soir, ça arrive fréquemment et ce serait mentir que de dire que je ne dors pas mieux en sa compagnie.

***

PDV Inconnu :

Une fois la nuit bien tombée et la plupart des lumières de la villa éteinte, nous pénétrons dans l'enceinte. Les sept hommes qui m'accompagnent, tuent ou assomment les gardes qui patrouillent. Après cinq minutes de marche camouflés parmi les arbres, nous atterrissons sur une pelouse impeccable. Je suis le premier à entrer dans la maison, puisque mes hommes s'occupent des derniers gardes encore conscients.

- La chambre de la pute ? Demande-je.

- Etage, deuxième porte à droite. Me chuchote Diego.

Alzarsi | T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant