J'ai changé le nom d'Enzo en Filipo, je trouvais que Enzo ça faisait trop basique est pas assez connard/méchant. Bonne lecture !
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PDV Enola :J'ai beau chercher dans ma mémoire je ne trouve aucun Filipo. Et encore moins susceptible d'intéresser Cassio.
- Je... je connais pas de Filipo.
À peine ai-je prononcé cette phrase que sa mâchoire tressaute et ses phalanges blanchisse, signe de son énervement. Sauf que je ne connais vraiment pas de Filipo ou du moins si j'en connais un je ne m'en souviens pas et dans ce cas je ne lui suis vraiment d'aucune utilité.
- Je comprends que ça puisse être dur pour toi, mais j'ai vraiment besoin de ces informations.
- Je vous jure que je ne sais pas de qui vous parlez.
- Mais l'autre bâtard chez qui je t'ai trouvé cazzo !
Chez qu... chez qui il m'a trouvé ? Monsieur le Connard ? Il... il veut des infos sur "monsieur" ? Non je... je peux pas et et puis de toute façon je ne sais rien.
- Vous... vous parlez de "monsieur" ?
- (rire forcé) Merda, ce bâtard se prend vraiment pas pour de la merde.
Filipo Filipo, il s'appelle Filipo. Le connard, mon... mon vi... L'un de mes vio... s'appelle Filipo. Je peux enfin mettre un nom sur ce visage. Maintenant qu'il me le dit, je me souviens avoir entendu certains de ses hommes l'appeler Fil au lieu de "patron". Oui c'est vrai, un des ses hommes l'a appelé plusieurs fois comme ça. Se fichant probablement que j'entende le surnom de son patron étant donné que j'était déjà loin. Loin de ses mains sur mon corps. Loin de sa bouche sur mon visage. Loin, bien loin de son entre-jambe se frottant à moi.
M'étant perdu dans mes pensées, c'est le poing de Cassio contre la table qui me reconnecte à la réalité. Heureusement, bien loin de mes souvenirs. Je tombe directement dans ses yeux, actuellement noir. Il n'y a plus la moindre trace de vert. Le marron de ses yeux tend actuellement bien plus vers le noir.
- Alors mes infos ! Perd-il patience.
- Je... Non je n... je ne sais rien.
- Tu as passé trois mois là-bas. Trois ! Et tu oses me dire que tu ne sais rien. Aucune informations sur son trafique ? Rien ?!
- J... je ne suis jamais sorti de la pièce où vous m'avez trouvé. Pas pas une seul fois depuis qu'ils m'ont enlevé. Et... et... et quand quand ce Filipo ou ses hommes me rendaient visite, ce n'é... n'était pas pour discuter.
Me rappeler les choses horribles que j'ai subi c'est une chose mais devoir en parler, expliquer à cet brute que je ne sais rien car à part des insultes ou des ordres ils n'ont jamais rien dit devant moi. Et même si jamais ils avaient dit un truc compromettant devant moi, j'étais probablement bien trop loin, réfugier dans un coin de mon esprit, pour avoir compris quoique soit.
Je ne m'était même pas rendu compte que j'était un fois de plus entrain de sombrer dans la panique et l'angoisse. C'est la voix étonnement rassurante de Cassio qui m'en fait prendre conscience, calmant quelque peu mes sanglots et tremblements.
- Ehh chuuuut. Il ne peut plus te faire de mal. Mais j'aurai vraiment besoin que tu me raconte Enola.
- Non ! Non ! Je peux pas ! Je... je veux pas ! Je veux pas me souvenir.
- Ecoute. Le bâtard, a disparu depuis un moment. Il se contente d'attaquer mes usines et mes hommes. Il veut te récupérer, ça ne fait aucun doute, et il est prêt à tout pour ça. Je me suis engagé et je m'engage à te protéger de lui. Sauf qu'en échange et pour que je puisse le faire correctement. Il faut que tu me dise tout ce que tu sais, il faut que tu m'explique au moins comment tu t'es retrouvé entre ses mains.
- D'a... d'a... d'accord. Je prends une très grande inspiration, à la fois pour me donner du courage et pour tenter de refreiner mes sanglots, avant de reprendre. Mon... mon frère, comme chaque jour il devait m'emmener à la fac. Mais ce jour là, il m'a dit avoir un empêchement et que des amis à lui s'occuperaient de m'amener. Il est parti en premier et je suis sortie pour ne pas retarder ses amis. Une voiture, une sorte de 4×4 noir, entièrement noir aux vitres teintées est arrivé. Son conducteur m'a fait signe de monter, a peine ai-je... ai-je refermé ma portière que toute se sont verrouillées. L'ho... l'homme assis à l'arrière c'est approché de moi, et il il... il m'a planté quelque chose dans le cou. Je... je n'ai pas eu le temps d... de réaliser ce qu'il se passait que j'étais déjà inconsciente. Un... un peu comme quand vous m'avez endormi.
Je fais une pause pour reprendre mon souffle car ce dernier est très irrégulier. Ce qui m'empêche, en plus des forts sanglots qui me parcours la gorge, de parler. Mais plus les secondes passe et moins j'y arrive. Au contraire, je me perds de plus en plus. Je ne sais si c'est dans mes larmes ou dans mes souvenirs mais je me noie.
- Allez continues. C'est bien, respire profondément. C'est bientôt finis, sois encore un peu courageuse. Me rassure-t-il alors qu'il était resté silencieux tout du long de mon monologue. Se contentant de m'encourager du regard. Son regard redevenu enfin presque vert.
- Je... je me suis réveillée sur un lit, dans... dans une pièce humide, noire et froide. C'est... c'est la où... où j'était quand vous êtes venu. Puisque je n'en suis plus ressortie. Je suis restée seule longtemps, je ne saurais dire combien. Mais assez pour avoir très faim, très soif et pour mettre rendormis plusieurs fois, avant qu'un homme ne rentre en éclairant la seule ampoule de la pièce. Il... il... il a dit qu... que je lui appartenais, que je devais lu... lui obéir sans réfléchir, si... si je ne voulais pas être punir et d... de l'appeler "monsieur". Et... et... et... et après y... y'a des... des hommes, ses... ses hommes qui sont venus et ils... ils... ils...
Je ne termine pas ma phrase, ça m'est impossible. Même sans les larmes, les sanglots et les tremblement. Je n'aurai quand même pas réussis, ça m'est tout simplement impossible de nommer et dire à voix haute ce qu'il m'est arrivé, ce qu'ils m'ont fait, ce que ces hommes ont fait de moi.
- Ok ok ok. Chuut c'est bon. C'est finis d'accord. Regarde. Regarde moi. Tu es plus avec eux, tu es avec moi. Ils pourront plus te faire de mal. Je vais te protéger d'accord ?
- Ou... oui m... mais qui qui va me protéger de... de toi ? Ose-je demander.
- Je te l'ai déjà dit petite sauvage, je ne te ferai jamais de mal gratuitement et je profiterai encore moins de ton corps. C'est bien compris ?
Je me contente d'hocher la tête et il semble s'en convenir conscient de l'état dans lequel cette conversation m'a mise. Bien que je ne lui fasse pas vraiment confiance, ses mots m'ont quelques peu rassuré.
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Alzarsi | T.1
Romance" Alors que je faisais mes études pour devenir journaliste, mon grand frère un petit dealeur de cité en France à décidé de me vendre pour arrondir ses fins de mois. C'est pourquoi je me suis retrouvée dans cette cave attachée à un lit avec comme se...