Trente-quatre : Un prénom pour une identité ?

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PDV Enola :

- Le prénom que lui a donné Mamma c'est La...

Maho n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'un objet lui frôle la tête, le faisant taire immédiatement. Etant de dos à la porte je me retourne pour voir la provenance de l'objet. Et je tombe directement sur le regard noir de colère de Cassio. Ce qui n'augure rien de bon ni pour moi ni pour le petit. Je n'ai même pas le temps de penser à prendre toute la responsabilité que la brute me dépasse et se saisi des cheveux de Maho pour le redresser sur ses pieds. L'enfant geins de souffrance mais ça ne semble ni atteindre ni déranger son grand frère.

- Tu te fous de moi Mahorys ?

- Non. Pa... pardon. Pardon Capo. Gémit-il

- Tu sais que je devrais te tuer pour m'avoir trahis. Mais comme tu es un enfant et qui plus es le frère de Lilio je vais me contenter de te faire passer l'envie de réitérer l'expérience.

- J... je C'était pour mamma.

- Qu'est-ce que tu dis ?

- Si j'allais lui dire ton prénom c'était pour que mamma l'entende et que ça lui fasse plaisir.

- Ma véritable identité n'a absolument rien à voir avec le bonheur de ta mère morte.

- Notre mère. Ose rectifier Maho.

Bien que Cassio essaie de ne rien laisser paraître. Je vois à sa prise sur les cheveux de Maho qui se desserre que la révélation du petit qui n'a pourtant jamais connu sa mère ne le laisse pas si indifférent qu'il veut nous le faire croire. Il finit par totalement lâcher prise. Et se retourne vers moi semblant se rappeler de ma présence. Vu le regard qu'il me porte j'ai intérêt à courir vite si je veux rester en vie. Pourtant je ne bouge pas d'un millimètre, bien consciente que je n'irai pas loin et que ça ne ferait que l'énerver d'avantage. En plus la colère qu'il dégage résonne avec la peur que je ressens et me paralyse.

- Tu es punis Mahorys. Ne t'avise pas de sortir de ta chambre sans qu'on ne te l'ai autorisé. Je m'occuperais de ton cas plus tard. J'ai d'autre chat à fouetter.

Et sur ce il se dirige vers moi. Je pensais qu'il allait me frapper, me crier dessus ou m'attraper par la gorge comme il en a l'habitude. Mais non, arrivé à ma hauteur il me bascule sur son épaule comme si je ne pesais rien et continu tranquillement son chemin. Sous le choque, je ne fais rien dans un premier temps. Mais arrivé au bout du couloir, lorsqu'il s'apprête à descendre les escaliers, mon cerveau se remet en marche et je me débat en lui incombant de me lâcher. Il ne réagit même pas à croire que je ne suis qu'un moustique face à lui. Se contentant de resserrer sa prise plus pour m'éviter de dévaler les escaliers sur la tête que pour m'empêcher de le frapper.

- Arrête ! Lâche moi ! Espèce de brute ! Criai-je.

Mais il continue de m'ignorer alors une idée me vient. Ça risque de ne pas lui plaire. C'est même sûr enfaite. Puisque c'est carrément de la provocation. Mais au moins j'ai une chance d'obtenir son attention et peut-être même son prénom. Et puis comme on dit, qui ne tente rien n'a rien.

- LA-CHE-MOI ! Putains La... La... Lary !

Il s'arrête brusquement suite au nom que je viens de lui donner. Mais je ne sais pas si c'est parce que c'est le bon ou parce que ma tentative lui donne encore plus de raison d'en finir avec ma vie.

- J'ai une gueule à m'appeler Lary ?

- Quoi tu préfère La... La... Merde ! M'énervai-je en ne trouvant pas d'autre prénom commençant par "La".

Alzarsi | T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant