Si vous avez besoin de vous situez dans le temps, je vous informe que ce chapitre se passe exactement 45 jours après le "sauvetage" d'Enola. Soit 1 mois et demi plus tard.
Bonne lecture.
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PDV Enola :
Bien que je sache que la porte est fermée et que j'aurai beau m'acharner dessus, elle ne s'ouvrira pas. Pourtant à peine le bruit des pas de la brute s'éloigne que je me redresse du sol et me jette sur la porte fermée. Je ne cesse d'enclencher la poignée, de donner des coups sur le bois et de crier. Mais rien ne se passe. La porte ne cède pas, refuse de s'ouvrir, de me rendre ma liberté.
- CASSIO ! NOOOON ! Me laisse pas ! S'il-te-plaît ne fait pas ça ! NOON ! M'épouminai-je.
Et Cassio ne réagit pas non plus. Alors que je suis persuadée qu'il m'entend très bien. Je dois même lui casser les oreilles. C'est pourquoi je redouble d'énergie pour hurler et frapper cette pauvre porte qui n'a rien demandé, dans le seul but qu'il finisse par avoir marre de ma cacophonie et qu'il revienne m'ouvrir. Même si ce n'est pas dans le but de me libérer mais de me faire taire.
Bien sûr j'ai peur de lui, peur qu'il choisisse de me faire taire pour de bon, peur que son énervement ne dépasse sa patience, peur de ce qu'il pourrait me faire, peur de savoir pourquoi il a une pièce aussi étrange chez lui. Mais j'ai encore plus peur, je dirai même que je suis terrifiée à l'idée qu'il puisse me laisser enfermée ici. Après tout rien ne l'en empêche, personne ne se rendra compte de ma disparition puisque les seules personnes qui aurait pu sont ses hommes donc ses complices. Il peut faire absolument tout ce qu'il veut de moi et rien ni personne ne pourra l'en empêcher. Je ne sais même pas pourquoi il me garde en vie enfaîte.
C'est vrai quoi, je ne lui suis d'aucune utilité. Je ne sais rien sur ce Filipo qui pourrait lui servir et le peu que je sais, je lui ai déjà raconté. Il n'a de toute évidence pas non plus besoin de moi en tant que nounou pour son frère. Puisque nous avons été séparé quelque chose comme un mois alors que je ne m'en suis occupé que deux semaines tout au plus. Et puis comme si toute ces raisons qui prouve mon inutilité ne suffisait pas, je suis en plus carrément une gêne pour ses affaires. En effet ma protection lui prend du temps et des hommes donc de l'argent. Et surtout l'empêche de gérer lui même son business sur place puisqu'il est resté à l'appartement depuis tout ce temps.
Perdue dans mes réflexions j'ai fini par arrêter de maltraiter la porte. C'est alors que quand j'allais reprendre de plus bel, j'entends la porte du bureau claquer, des bruits de pas dans le couloir et finalement le bruit caractéristique de l'ascenseur qui se déverrouille. Je comprends instantanément que la brute est entrain de partir et donc de me laisser ici enfermée, seule et surtout sans protection. Je redouble donc d'effort pour me libérer et me faire entendre mais s'en fichant royalement il quitte l'appartement puisque je réentends l'ascenseur se verrouiller.
Fort de ce constat j'abandonne ma lutte bien trop angoissée, fatiguée et consciente que cela ne sert définitivement plus à rien de continuer. Étant maintenant habituée à rester enfermée sans aucun moyen de m'occuper l'esprit, je me roule en boule par terre. Faisant tout de même en sorte d'avoir la porte dans mon champs de vision. Et essaye de m'endormir en m'imaginant dans un tout autre endroit.
Dans un tout autre monde. Un monde où je serais libre. Totalement libre de faire et dire ce dont j'ai envie. Un monde où personne n'aurait de droit sur moi et mon corps. Où je pourrais mener la vie qui me plaît. Avoir un mari respectueux, aimant et protecteur. Et même pourquoi pas des enfants, nos enfants. Faire un métier dans lequel je m'épanouirais totalement. Où mon frère ne m'aurais pas planté un couteau dans le dos. Où il tiendrait encore suffisamment à moi pour me protéger du monde qu'est devenu le sien. Et peut-être un monde dans lequel mes parents serait encore envie et Cassio pas un mafieux.
* * *
Je me réveille en sursaut une fois de plus mais cette fois pas pour les mêmes raisons. Ce ne sont pas mes cauchemars qui m'ont réveillée mais un boom venant de ce que j'identifie comme étant l'entrée de l'appartement. Le temps que je reprenne mes esprits et que mon cerveau soit totalement en état de marche le silence est revenu. Sur mes gardes j'essais de ne pas faire de bruit. N'osant même pas réellement respirer.
Au bout d'environ deux ou trois minutes de silence, des bruits de pas se font entendre. Accompagnés peu après de chuchotement. Ne sachant pas qui sont ces personnes qui ne sont à l'évidence pas Cassio, je me recule dans le fond de la pièce espérant ridiculement que les deux mètres qui me sépare maintenant de la porte vont me protéger en cas de dangers. Les hommes, que je pense être deux ou trois, fouillent l'appartement semblant chercher quelques choses de précis. Je les entends entrés dans ma chambre et tout retourner puis finir par sortir en claquant la porte d'énervement.
Vu qu'ils font pièce par pièce, que le couloir n'en contient que cinq et que je suis dans l'une des deux dernières il me reste encore un peu de temps avant qu'ils ne se rendent compte de ma présence. J'espère donc de tout cœur qu'ils trouvent ce qu'il cherchent avant de tomber sur moi.
En plus déjà que en temps normal j'ai bien plus tendance à me figer plutôt qu'à essayer de me défendre. Étant enfermée dans une pièce totalement vide, n'ayant ni meuble ni objet je ne possède aucun outil pouvant me servir d'arme autre que mon propre corps.
Contrairement à toute mes prières les supposés voleurs ne trouvent rien ou plutôt continuent l'exploration de chaque pièce. Et il ne reste que les deux du fond, dont celle où je me trouve. Alors que je coupe totalement mon souffle, la poignée se baisse une première fois. Mais étant toujours verrouillée la porte ne cède pas. L'homme qui tente d'entrée réitère son action en y mettant plus de force cette fois mais le résultat reste inchangé. Il s'énerve et donne des coups comme moi quelques heures plutôt.
Ma respiration se saccade au rythme de ses coups qui n'ont pour autre but que de défoncer la porte récalcitrante. Bien que cette dernière me paraît solide, chaque nouveau coup la fait trembler de plus en plus.
Je crois que je n'ai jamais autant espéré que cet homme énervé soit en réalité Cassio venu me punir mais ayant perdu la clé. Malheureusement j'ai bien trop conscience que ce n'est pas le cas. Surtout quand la porte fini par s'ouvrir sur un homme que j'aurais voulu ne plus jamais voir.
- Comme on se retrouve, ça faisait longtemps dis donc.
Plus que terrifiée j'essaie de reculer mais étant déjà contre le mur, je ne vais pas bien loin. L'homme qui lorsqu'il m'a vu s'est mis à sourire, éclate carrément de rire face à ma peur et ma veine tentative de fuite. En ne prenant aucune précaution me jugeant plus qu'inoffensive il m'attrape brutalement par la nuque et me met un chiffon sur le visage. Le tissu est imprégné d'une substance qui en quelques minutes me fait tourner la tête. Puis c'est le trou noir.
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Svp ne venez pas chez moi dans la nuit pour me tuer. C'est pas ma faute moi j'y suis pour rien ok ?
C'est juste que c'est bien connu, après le calme vient la tempête.
Sinon tenez mon insta pour venir m'insulter : _cap_caps_
J'espère que vous ne me détestez pas trop bisous à vendredi normalement.
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Alzarsi | T.1
Romance" Alors que je faisais mes études pour devenir journaliste, mon grand frère un petit dealeur de cité en France à décidé de me vendre pour arrondir ses fins de mois. C'est pourquoi je me suis retrouvée dans cette cave attachée à un lit avec comme se...