Vingt-six : Jamais

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PDV Enola :

Ce matin, donc tout à l'heure, à mon plus grand étonnement je me suis réveillée parterre et non sur le lit, bloquée dans les bras de la brute. Je ne sais pas comment j'ai atterri là bas ou plutôt je ne m'en rappelle pas. J'ai probablement dû arriver à m'échapper de l'étau de Cassio quand ce dernier c'est endormis.

D'ailleurs ce dernier c'est montré très froid avec moi, il ne m'a pas adressé la parole autrement que pour des ordres. M'ordonnant de déjeuner vite dès qu'il a remarqué que j'avais émerger du sommeil. J'aurai voulu lui faire payer sa froideur en ne l'écoutant pas mais ayant peu mangé la veille j'avais bien trop faim pour me rebeller de cette manière. J'ai donc mangé tout ce qu'il y avait sur la petite table sans rechigner.

Je pense qu'en plus de sa mauvaise humeur depuis l'attaque, ma petite escapade d'hier l'a vraiment mis en rogne. Puisqu'il ne m'a même pas laissé avaler ma dernière bouché, qu'il s'est saisi de mon poigné et m'a traîné dans tout l'hôtel, ne me relâchant qu'une fois m'avoir poussé dans la voiture. J'en déduis avoir perdu sa confiance et je sens que les prochains jours ne vont pas être tout rose pour moi.

Après avoir roulé pendant 2h dans un silence pesant, au quel je n'ai même pas pu échapper en m'endormant puisque je sortais du lit, enfin pas vraiment du coup mais bon. Nous venons de nous garer devant une grande villa, je dirais même un espèce de manoir. Cassio se détache et va pour sortir alors j'en fait de même mais il se retourne brutalement vers moi.

- Non toi tu reste là. Je n'en ai pas pour longtemps, je reviens vite.

- Je veux pas rester là, je viens. tente-je d'affirmer bien que cela ressemble plus à une supplication.

- Tu veux pas être obéissante pour une fois et rester là.

Je sens bien que ce n'est pas une vraie question, plutôt une mise en garde mais je répond quand même. Ne voulant pas le laisser me traiter comme une moins que rien.

- Non, j'ai dit : je viens.

- Ok très bien tu l'auras voulu piccola mocciosa.

Il joins rapidement le geste à la parole en retirant d'un seul coup sa ceinture. Et pas celle de sécurité bien que j'aurai préféré. J'ai à peine le temps d'avoir un mouvement de recul qu'il attrape mes poignés et les lies rapidement ensemble comme s'il avait fait ça toute sa vie. Une fois la surprise et le choc passé je me débat de toute mes forces en le suppliant. Je ne sais pas ce qu'il me réserve mais j'ai trop souvent étais attachée pour savoir que ça n'annonce rien de bon.

- NON NON FAIT PAS ÇA FAIT PAS ÇA. Hurle-je en continuant de me débattre de toute mes forces.

Sauf que ma force ou plutôt devrai-je dire ma faiblesse, ne l'empêche pas de parvenir à relier les deux bouts restant de la ceinture à la poignée de la voiture. Je me retrouve donc attachée à la voiture, ne sachant s'il compte me punir ou seulement m'abandonner là. Je respire difficilement et mes larmes coulent mais je ne sanglote pas. Je crois que je n'en ai surtout plus la force.

- Voilà, au moins comme ça je suis sûr que tu ne bougeras pas d'ici.

- S'il te plaît, laisse moi venir. Je veux juste voir Maho.

Mon soudain abandon de lui résister pour simplement lui demander gentiment de voir son petit frère semble fonctionner pour cette fois. Il me lance un regard noir puis finis par me détacher laissant échapper un soupir de contrariété.

Il sort de la voiture et se dirige rapidement à l'intérieure de la maison sans m'attendre ni prendre le temps de s'assurer que je ne vais pas tenter de m'échapper. Mais je comprends en sortant à mon tour, que ce n'est pas parce qu'il me fait soudainement confiance mais parce qu'il sait que je ne peux aller nul part et que je ne tenterai rien du tout. En effet, le manoir est entouré d'un mur en béton d'au moins 3 mètres de haut et de multiple gardes surveillent les alentours et ce qui me semble être la seule sortie possible.

Je cours donc jusqu'à la grande porte en bois, ne me sentant absolument pas en sécurité au milieu de tous ces hommes armés qui me jettent des regards à tour de rôle. Au point de m'en filer la gerbe. Je déboule sur un grand hall d'entrée, mais n'est pas le temps de l'observer plus que ça qu'un petit corps s'élance et atterri dans mes bras. Me causant au passage un frisson de rejet que je réprime pour le serrer à mon tour.

Quand je repose le petit au sol j'aperçois Cassio discuter avec Lilio sur un canapé dans ce qui semble être un salon. Le mafieux me fait un clin d'œil en guise de salutation lorsque nos regards se croise, ce par quoi je lui répond d'un petit sourire. Je ne sais pas de quoi ils parlent n'y combien de temps, bien trop absorbée par la petite bouille d'ange qui me parle.

Soudain les deux hommes reviennent ayant probablement finis de discuter de ce dont ils avaient besoin. J'écoute d'une oreille distraite Cassio recommander à Lilio de ne pas trop foutre le bordel dans son business durant son absence. Mais d'un coup Lilio attire mon attention en éclatant de rire.

- Pourquoi t'as pas de ceinture toi ? T'es tombé du lit ce matin ? Lance-t-il hilare.

Je lance un regard noir à Cassio le laissant avouer m'avoir une fois de plus m'avoir brutalisé. Sauf que Lilio interprète mal même très mal la situation et repart de plus belle dans son fou rire.

- Attendez attendez. Me dite quand même pas que vous avez baisé ?

- QUOI ?! Non ! M'indigne-je.

- Aller assume petit papillon ya rien de mal à ça tu sais.

- Non mais ça va pas ! Je ne le laisserai même pas me toucher avec un bâton.

- Crois moi que quand je te toucherai avec mon bâton comme tu dis, tu sera la première à en redemander piccola mocciosa. Et il en faut pas plus pour me donner la nausée contrairement à Lilio qui semble trouver notre joute verbale hilarante.

- Beurk. Jamais.

- Ne jamais dire jamais petit farfalla. On ne peut pas prévoir l'avenir tu sais ?

J'allais lui répondre qu'il n'y a pas besoin de lire l'avenir pour savoir que je ne laisserai plus jamais aucun homme me toucher et encore moins cette brute. Mais Cassio me coupe la parole.

- Bon on y va nous. Appelle moi si ya un soucis. Au moindre problème dans mes affaires tu en seras tenu responsable. Capito ?

- Si Capo. T'inquiète je gère. Toi occupe toi bien du petit papillon.

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Alzarsi | T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant