Dix-neuf : En liberté

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PDV Enola :

Pendant que je suis à la limite de faire une syncope, la crapule qui m'a mis dans cette situation explose de rire. Pas un rire mauvais ou moqueur non un rire sincère, innocent et enfantin. Du coup je rigole aussi, c'est pas ma faute mais son rire, j'arrive pas à y résister.

Puis d'un coup je m'arrête réalisant que je me fou encore plus dans la merde. Je recentre mon attention sur la brute et vois que même si il est pas très content d'avoir pris une douche, il n'arrive pas à cacher le petit sourire que cette situation rocambolesque lui provoque.

- Eh euh... vous êtes là pourquoi sinon ? Tente-je faisant de doubler de volume son rictus.

- Pour te dire que tu peux sortir de la chambre à condition que tu sois toujours en compagnie de Maho et tu n'es autorisée qu'à la cuisine, le salon, la chambre de Maho et mon bureau en cas de problème.

Je met du temps à réaliser tout ce que ça implique mais une fois que j'ai compris que ça signifie que je vais potentiellement voir d'autre personne. Le nœud dans mon estomac qui venait à peine de disparaître, rassurée que Cassio ne me tue pas, se reforme immédiatement. Et percevant probablement mon trouble et la raison de ce dernier il reprend:

- Ne commence pas à paniquer. Si tu ne vas pas ailleurs que les endroits que je viens de te citer, tu ne verra personne à part moi, Lilio, bien évidemment Maho et peut-être la cuisinière et la femme de ménage.

Ce qu'il me dit me rassure un peu, mais c'est pas pour autant que j'ai très envie de quitter le seul endroit dans lequel je me sens un minimum en sécurité. Cependant il ne semble pas de cet avis puisqu'il nous demande de le suivre.

Maho me prend la main et propose de me faire visiter. Nous passons donc devant Cassio. Je découvre donc la maison dans la quelle je vis depuis des jours.

Du coup en sortant de ma chambre je découvre un couloir avec quatre autre porte. En prenant à gauche nous arrivons à des escaliers qui descende. J'apprends en les descendant que seul les trois frères vivent dans cette partie de la maison  et que trois des portes du couloir sont leur chambre. On arrive sur un salon avec un écran plat et des canapés. Nous nous dirigeons vers une ouverture à droite, menant à la cuisine.

A gauche, le salon mène à l'entrée puis apparemment sur un couloir menant à la partie de la maison pour les hommes de Cassio. Mais je n'ai pas l'autorisation d'y aller et même si c'était le cas, pour rien au monde je n'y mettrai les pieds. Probablement que la fameuse cave se trouve dans cette partie. J'en ai des frisson rien que d'y penser, après ce que m'a dit Lilio.

Je m'assois à table et Cassio nous dit de déjeuner, qu'il me montrera son bureau après. Je mange rapidement un bol de céréale. Quand à lui, Maho se contente d'un pain au lait puis m'annonce qu'il m'attend dans ma chambre.

Nous refaisons tout le chemin inverse jusqu'au couloir. Mais cette fois on se dirige vers la porte toute au fond à gauche. Cassio pénètre en premier et vas directement s'assoir derrière son bureau alors que je prends le temps d'observer la pièce.

La pièce est plus grande que ce que je pensais. Tout de suite à droite quand on entre, se tient un fauteuil. Le mur de gauche est une bibliothèque remplis de livre ancien et bibelot en tout genre. Au fonds, trône un bureau noir en bois massif avec en arrière plan une grande fenêtre. A droite se trouve aussi un espèce de petit bar.

Que ce soit les meubles, les objets ou les murs tout est très sombre, ce qui donne à la pièce une atmosphère à la fois sérieuse et inquiétante. Et l'homme assis à son bureau qui me fixe depuis un moment y participe grandement.

C'est lorsqu'il me pointe le fauteuil à ma droite, que je me rend compte que je n'ai toujours pas bouger de la porte après l'avoir refermé. Je ne sais si c'est l'atmosphère ou l'attitude formel de Cassio mais la situation me stresse.

Je m'assois délicatement sur le siège en cuir lui aussi noir. Et une fois que je me reconcentre sur sa personne il commence :

- Si je te laisse plus de liberté, c'est tout d'abord pour que Maho ne vive pas reclus dans ta chambre. Mais c'est aussi un acte de bonne foi, au quel j'espère tu répondra en me donnant à ton tour ta confiance.

- Je... merci. Euh du coup Maho c'est votre frère ?

- Lilio n'a pas du savoir tenir sa langue. Je me trompe ?

- En effet. Mais euh, bien que je le trouve adorable et très bien élevé, j'ai remarqué qu'il n'était pas très à l'aise avec la nudité. Et vu que je le trouve jeune pour avoir cette notion je me demandais s'il y avait une raison ?

Il ne me répond pas tout de suite, se contentant de me fixer probablement pas prêt à ce que je parle autant. Puis il finis par se lever et s'approcher à pas de loup. Si je n'avais pas peur de lui je trouverai cela hilarant qu'il m'approche tel un prédateur ne voulant pas effrayer sa proie. Sauf que j'ai peur de lui et que la proie en l'occurrence c'est moi.

Ma respiration s'accélère alors qu'il est juste devant moi. Je pense m'évanouir quand il se penche me coinçant entre lui et le dossier du fauteuil. Mais il se contente de me répondre avant de me libérer de son emprise effrayante.

- Il y en a une en effet mais je ne vais pas te la dire pour l'instant. Maintenant file piccola mocciosa.

Il rejoins tranquillement son bureau et se met à travailler en m'ignorant totalement. Quand à moi je reprends doucement ma respiration puis finis par me relever et quitter la pièce sans lui jeter le moindre regard.

Une fois dans le couloir, j'hésite quelques secondes sur quelle porte est la mienne mais je finis par suivre les cris d'excitation de Maho. J'entre dans la chambre encore chamboulée.

L'enfant devant vraisemblablement sentir mon trouble me demande si je vais bien. Je lui répond positivement. Il ne décèle pas le mensonge et commence à m'expliquer les règles du jeu qu'il vient d'inventer.

Alors qu'intérieurement je me fait la réflexion que je vais tout faire pour sortir le moins possible. Ayant trop peur de croiser un des gardes ou pires encore, leur chef.

Alzarsi | T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant