Onze : Vessie pleine

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PDV Enola :

Lorsque sa main soulève mon tee-shirt, je ne répond presque plus de rien. Alors quand il entre en contact avec ma peau pour enlever le bandage, je perd le combat contre mes démons et le repousse vigoureusement.

Il claque sa langue, mais ne dit rien. Il se contente juste de me lancer un regard noir et recommencer son action plus doucement. Pour ne pas qu'il mette sa menace à exécution, je serre le draps dans mes poings tout en essayant de calmer ma respiration afin de ne plus bouger. Cassio se dépêche de terminer probablement conscient de mon état.

Quand je pense que c'est terminé et que je peux enfin me redresser, il sort un tube de crème et en met dans la paume de sa main. Je le questionne du regard mais trop concentré dans sa tâche il se contente d'en prendre sur le bout de son doigt et de s'approcher dangereusement de mon cou, partie qu'il a lui même blessé.

Avant qu'il n'entre une nouvelle fois en contacte avec la partie la plus sensible de mon corps, je dévie sa main. Ce qui n'as pas l'air de lui plaire au vu du noir dans son regard et du blanc sur ses phalanges.

- Je pensais pourtant avoir était clair piccola mocciosa.

- J'ai dit que je me laisserai soigné, pas que vous pourriez contempler votre œuvre. Répondis-je sèchement.

- Tu ferais mieux de te taire avant que je ne le fasse moi même. À peine, a-t-il terminé sa phrase qu'il attrape les menottes et commence à m'attacher. Une fois cela fait, il reprend. Voilà une bonne chose de faite, maintenant ne te débat pas tu risquerais d'aggraver tes blessures et je ne souhaite pas faire le docteur indéfiniment.

Je ne bouge plus, trop paralysée pour ne serait-ce qu'émettre un mouvement. L'abrutis ou devrais-je plutôt dire la brute, masse mon cou pour bien faire pénétrer la crème qu'il vient d'étaler. Bien que je pense qu'il cherche plus à me punir en faisant durer le plaisir, qu'à véritablement s'assurer qu'il ne reste plus de crème à la surface. Je crois que mon corps n'a même plus la force de se battre car mise à part la paralysie, je semble plutôt calme.

- Tu vois quand tu veux, tu peux te montrer obéissante.

- Je croyais vous l'avoir déjà dit, je ne suis pas un animal qu'on dresse.

- Ça c'est sûr puisque même une mule aurait déjà compris qu'elle doit surveiller ses paroles. Mais bon peut-être qu'une nuit comme ça et toi aussi tu comprendras. Et il se relève ne me laissant même pas le temps de saisir, qu'il ne me détachera pas avant demain matin.

- Vous... vous n'allez quand même pas me laisser là ? Les larmes remplissent mes yeux à un point que je distingue à peine sa silhouette.

- Je ne vois pourtant rien qui m'en empêche.

- N... non s'il... s'il vous plaît. J... je... pardon, je recommencerais plus mais détacher moi.

- Fallait réfléchir avant, qui plus est tu étais prévenue.

C'est le bruit du détecteur, si on peut appeler ça comme ça, qui m'indique qu'il vient de m'abandonner dans cette position. Il est actuellement 20h47 et je sais que je suis là pour encore un bon moment puisqu'il m'a dit tout à l'heure qu'il n'aura même pas le temps de passer m'apporter mon petit déjeuner et je doute qu'il le prenne pour venir me délivrer.

Je ne peux ni m'occuper en lisant ni me reposer de peur que quelqu'un réussisse à entrer sans faire de bruit ou pire de déranger la brute en faisant un autre cauchemar. De plus, ma vessie est pleine et bien que ce ne soit pas la première fois que je n'ai pas accès à des toilettes. Je ne pourrai plus le regarder dans les yeux, trop honteuse, si je venais à souiller les draps.

Il ne me reste plus qu'à attendre et espérer que Lilio revienne bien demain en début de matinée comme il me l'a annoncé ce matin. Cependant, je doute qu'il acceptera de me détacher de peur que la brute s'en prenne à lui, chose que je conçois tout à fait.

Vers 21h20, je finis par m'endormir, plus d'ennuie que de fatigue. Mais pas pour longtemps car à 00h53 je réouvre les yeux. Ma vessie ne tiendra plus longtemps. J'essaie donc tant bien que mal de me libéré ne voulant surtout pas me faire une fois de plus dessus. Incontestablement, ma veine tentative se solde par un échec. Les larmes ruissellent une fois de plus le long de mon visage, si seulement cela pouvais vider ma vessie. De fort sanglots me prennent et malgré la peur de réveiller Cassio, je n'arrive pas à les contenir.

Au moment où j'allais laisser mon urine m'échapper, la porte s'ouvre avec fracas. Et la brute plus en colère que jamais me fait face. Pourtant au vu de sa tenue, je ne pense pas l'avoir réveillé. Il porte toujours son bas de costume et sa chemise noir.

- Pourquoi tu chiale encore ?!

- J... j'ai be besoin d... d'a

- Tu vas arrêter de bégayer oui !

- IlFautQueJailleAuToilette. dis-je si rapidement et si peu fort que moi même je ne suis pas sûr d'avoir parlé.

- Me chauffe pas ou je te démonte !

- J'ai envie de faire pipi. Avoué-je honteusement.

Il souffle d'agacement mais finit par s'avancer et me détacher. Je ne perd pas de temps et cours dans la salle de bain. Heureuse d'être libre de mes mouvements et surtout de pouvoir me soulager, je prends tout mon temps. Malheureusement, ça ne dure pas aussi longtemps que je le voudrais car rapidement la brute me fait savoir que si je ne suis pas sortis d'ici une minute, il s'en occupera lui même que je sois habillée ou pas.

À peine ai-je ouvert la porte qu'il se précipite sur mon bras, l'empoigne, me ramène au lit et me rattache sans que je n'ai réellement eu le temps de penser à le fuir, bien que je sache cela perdu d'avance.

Il repart aussitôt en claquant la porte sans oublier de me dire de me retenir jusqu'à demain midi cette fois car s'il doit revenir ce ne sera pas seulement pour régler mon problème de vessie pleine mais aussi ma vie.

Je me retrouve donc une nouvelle fois seule, enfermée, attachée, dans le noir et je n'ai pas intérêt à donner le moindre signe de vie pendant au moins les cinq prochaines heures si je ne veux pas la perdre.

Je suis une deuxième fois cas contact et j'ai peut-être le covid alors peut-être que ce rythme d'un chapitre par jour va perdurer la semaine prochaine. Sinon je ne pense pas poster ce week-end car je dois tout de même rattraper tout les cours que j'ai manqué. Encore merci d'être déjà si nombreux à me lire, prenez soin de vous bisous 😘.

Alzarsi | T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant