L'internat du feu sacré : Le labyrinthe des disparus

Chapitre 34 : Une nounou un peu dangereuse

~ James ~

Nous étions enfermés dans un cachot depuis déjà environ 3h35. La pièce était sombre et comptait en plus du nôtre plusieurs cachots. Quelques faibles lumières disposées en face de chaque prison nous éclairaient et nous permettaient de distinguer les autres prisonniers dans le cachot devant nous. C'était des créatures mi humaine mi poissons j'aurais dit, je me rappelais d'eux, ils vivaient ici avant que Morphée arrive et tue tous ceux qui ne voulaient pas coopérer. Apparemment cette famille avait d'abord accepté de travailler pour lui mais leur loyauté devait être en train de faiblir, d'où leur passage en prison.

La petite fille du me reconnaître car elle se colla contre les barreaux et nous fixa comme si on était ses sauveur qui venaient de mourir. Après quelques minutes elle alla voir sa mère et lui chuchota une chose à l'oreille tandis que des larmes s'échappaient de ses yeux bleu glace.

- James, c'est bien toi ? me chuchota la mère peu confiante. Je l'observai un peu et vérifiai le nombre de gardes présents, ils devaient être placés devant la porte ce qui faisait qu'ils ne nous entendaient donc pas.

- Oui madame. Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre alors je me contentai du strict nécessaire. Elle eut l'air triste et ne me répondit rien en retour.

Ellie me regarda, signe qu'elle voulait des explications. Je l'informai de tout, son visage changea du tout au tout quand je lui dis ce qu'avait fait le dieu à cette petite famille autre fois heureuse et sans soucis.

- J'ai un plan, il faut juste qu'un garde rentre dans cette pièce. Tu penses pouvoir t'en occuper ? M'expliqua la blonde calmement pour ne pas se faire entendre. J'hochai la tête en signe d'approbation et me mit à crier.

- Aaaah venez j'ai besoin d'aide! M'exclamai-je toujours le ton aussi neutre ce qui ne me rendait pas très crédible.

- On t'a pas demandé de parler ! Met la en veilleuse, tu nous dérange là ! S'écria un garde en rentrant dans la pièce près à me frapper pour les avoir déranger dans leur jeu d'argent peu légal.

- Désolé mais je ne me sens pas très bien et puis j'ai entendu des bruit étranges. Alors je me suis dit qu'il valait mieux vous prévenir.

- Tss, foutu gamin ! Tu crois vraiment que moi je vais rester ? Hé ! Luke ! Viens par là le nouveau ! Tu vas les surveiller !

- Oui chef !

Il avait beau répondre sans broncher ce dernier ne semblait pas enjoué à l'idée de faire la nounou. Surtout que son chef ne semblais pas très aimable, à sa place je l'aurais déjà viré. Après c'est sûr que je n'avais absolument pas le même statut que lui dans l'organisation, j'étais beaucoup plus haut gradé grâce à mon père.

Il devait avoir environ notre âge et faisant approximativement 1 mètre 90. Ce dernier avait les cheveux brun bien coiffés, il arborait une cicatrice sur son œil droit et un sourire narquois se dessinait sur son visage. Luke se posa sur une chaise et se mit à aiguiser son épée qui semblait déjà très tranchante.

Je posai ensuite mon regard sur Ellie qui semblait en pleine séance de méditation. Je ne voyais pas vraiment pourquoi elle méditait sachant que ce n'était pas le moment car nous devions nous échapper. Peut être qu'elle stressait ? Après quelques instants je compris, cette dernière se concentrait pour faire léviter les clefs qui se trouvaient sur la table à côté du garde. Je me mis donc à utiliser moi aussi mes pouvoirs et calmer le cœur de ma camarade ainsi que celui de notre nounou personnelle.

Tout se passait bien quand les clefs se mirent à faire un petit bruit qui éveilla la curiosité de notre garde. Ellie paniquait cela se voyait car les clefs commençaient petit à petit à descendre vers le sol. Je décidai de me concentrer deux fois plus sur le cœur du garde pour détourner son attention. Ellie le comprit sûrement car elle se focalisa sur l'objet de notre convoitise et réussi à le récupérer et le cacher derrière son dos.

- Haaaaaa, une souris. J'ai très peur ! Dis-je toujours aussi neutre. Ellie sembla désespérée par mes talents de comédien qui malgré moi marchaient car le garde sursauta et alla chasser la souris inexistante.

- On y va! Me chuchota Ellie déterminée à partir.

Elle se leva pour ouvrir la cage et me tendit des fumigènes à placer un peu partout dans la pièce et à lancer pour plus tard. Pendant ce temps elle alla aussi ouvrir aux autres prisonniers chose que je n'aurais jamais faite car cela nous fit perdre un temps fou. Les gardes étaient toujours occupés à essayer de trouver une souris imaginaire et nous pûmes nous faufiler sans problème, il y avait vraiment un manque de sécurité dans cette prison. Nous avions environ deux minutes avant que les gardes s'aperçoivent qu'il manquait des prisonniers et la seule sortie était la porte par laquelle nous étions entrés. Je passai à Ellie le reste des capsules fumigènes que nous avions trouvé dans la montre multifonctions de Giulia, qui avait eu la très bonne idée de nous la prêter avant que nous traversions le mur d'eau.

Après m'être assuré qu'Ellie était prête, je m'avançai dans la grande salle, et me mis à courir.

- Attrapez moi ! Je suis dangereux ! Je suis un prisonnier qui vient de s'échapper ! Criai-je d'une voix sans émotion en slalomant entre les rares personnes qui m'avaient aperçu et essayaient de m'attraper.

J'espérais qu'Ellie se dépêchait d'installer les fumigènes car de plus en plus de personnes essayaient de m'attraper et ça devenait de plus en plus dur de leur échapper. Heureusement elle parut entendre ma prière car la salle s'emplit de fumée grise presque noire qui empêchait de voir quoi que ce soit. Je me ruai vers la grande porte, enfin ce qui me sembla en être la direction. Je frôlai plusieurs personnes sans m'arrêter puis je percutai quelqu'un.

- James ? Demanda une voix dans un murmure.

- Ellie ! M'exclamai-je dans un soupir en reconnaissant la voix de la personne que je venais de percuter.

- Ouf, viens !

Sur ce, elle m'attrapa par la main et me guida à travers la fumée. Celle-ci se dissipa dès que nous franchîmes la porte. Une fois dehors, nous nous mîmes à courir le plus vite possible.