Chapitre 6 : Un peu d'Histoire

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~ Enzo ~

Cette journée ne ressemblait en rien à celle d'hier, c'était le début d'après-midi pourtant il faisait si sombre que l'on aurait pu se croire dans la soirée. Dehors, des trombes d'eau tombaient et les gouttes venaient frapper avec violence la fenêtre vers laquelle je m'étais installé. À cause de ce mauvais temps, nous étions tous cloîtrés à l'intérieur et Ellie avait eu la bonne idée de m'envoyer à la bibliothèque de l'internat pour que j'en apprenne plus sur les dieux qui me tenaient lieu de famille. Depuis le début de la matinée, j'épluchais donc tous les livres sur la mythologie grecque que j'avais pu trouver - il y en avait un paquet - et j'essaie d'assimiler toutes les informations utiles qu'ils contenaient. J'avais par exemple trouvé cet arbre généalogique :

J'avais aussi appris que les 6 premiers dieux étaient Hestia : la déesse du foyer, Déméter : la déesse des plantes et de l'agriculture, Héra, la déesse du mariage et de la fidélité, Poséidon : le dieu de la mer et des tremblements de terre, Hadès ...

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J'avais aussi appris que les 6 premiers dieux étaient Hestia : la déesse du foyer, Déméter : la déesse des plantes et de l'agriculture, Héra, la déesse du mariage et de la fidélité, Poséidon : le dieu de la mer et des tremblements de terre, Hadès : le dieu des Enfers et Zeus : le dieu de la foudre et du ciel. Et, oui, moi aussi j'avais été choqué de voir que Zeus, le benjamin de sa fratrie, avait réussi à devenir le roi des dieux. Vous vous demandez sûrement comment ? Hé bien c'est tout simple, il a découpé son père, Cronos, en morceaux, pour libérer ses frères et sœurs, que leur géniteur avait avalé de peur de se faire détrôner. Puis il a partagé très équitablement le monde entre ses frères et soeurs. Ah bah non, c'est vrai, ses soeurs ont absolument rien eu et il s'est autoproclamé roi des dieux - machiste et prétentieux celui-là !

- Alors, tu as appris quoi ?

C'était Ellie qui venait de surgir derrière moi, elle avait mis ses deux mains sur mes épaules et s'appuyait dessus pour regarder ce que j'étais en train de lire.

- Pas grand-chose, si ce n'est qu'on est tous plus ou moins de la même famille ici, non ?

- Si, tu as raison, mais avec les dieux c'est compliqué. Alors on a décidé que les seules personnes auxquelles nous sommes reliés sont nos frères et sœurs.

- Au fait, tu ne m'as toujours pas dit quel dieu est ton père.

Ellie parut déstabilisée par ma question, elle hésita avant de répondre.

- Mon père est mortel, elle avait prononcé le dernier mot très lentement, comme si il risquerait de la blesser. Puis elle sourit et continua, ma mère, elle, est la déesse de la sagesse, de la stratégie guerrière et de l'artisanat. Les Grecs l'ont appelée Athéna.

- La sagesse, je veux bien le croire, mais la stratégie guerrière ?

- Si tu ne me crois pas, alors tu verras aux JO. Répliqua mon mentor, d'un air mystérieux.

- Les JO ? Qu'es ce que les Jeux Olympiques viennent faire là dedans ?

- Tous les ans, Hesita organise des épreuves pour perpétuer la tradition. Tu sais que ce sont les Grecs qui ont inventé les Jeux Olympiques ? Comme j'acquiesçai, elle reprit. La chambre qui gagne le plus d'épreuves peut donner trois de ses corvées à une autre chambre. Et aussi, on a le droit de faire des alliances avec d'autres chambres, à condition qu'on se partage le prix à la fin. Bon, je te libère, tu peux faire ce que tu veux pendant le reste de la journée.

- Merci, maître, répondis-je en m'inclinant tel un valet devant sa reine.

Je passais le reste de l'après-midi dans la salle de musique, c'était une magnifique salle au rez-de-chaussée. Des instruments du monde entier dormaient en attendant que quelqu'un leur fasse découvrir de nouvelles mélodies. Il ne devait pas avoir beaucoup de musiciens à l'internat car la pièce était déserte. Puis vers le début de soirée, je retournais vers le réfectoire pour dîner. Comme hier soir, un petit brasero noir brûlait au dessus de chaque table, retenu par des chaînes toutes aussi sombre, à la place des lampes. Simon m'avait expliqué que c'était un peu une tradition, un symbole, mais que cela pouvait aussi servir de moyen d'urgence pour communiquer avec les dieux. Assise à une table, Ellie discutait avec vivacité en compagnie d'une fille que je n'avais encore jamais croisée. Je m'empressai de la rejoindre car je mourrais de faim. Dès qu'elles me virent, elles stoppèrent leur conversation et l'inconnue me fusilla de ses yeux rouges.

- Bonjour l'accueil ! Lançai-je. On dirait que tu as envie de me tuer.

- Qui te dit que ce n'est pas le cas ? Répliqua mon interlocutrice avec dédain.

- Giulia... L'avertit mon mentor avant de se tourner vers moi.

- Enzo, voici Giulia. Giulia, il est nouveau, vas y doucement.

- T'inquiètes, je ne toucherai pas un cheveu de ton petit protégé. Assura Giulia avec un sourire qui ne présageait rien de bon.

- Donc on est d'accord, demain soir, minuit ? Questionna Ellie en s'adressant à ma nouvelle amie.

- Exactement, et j'amène le matos. Sur ces mots, elle se leva et rejoignit une table inoccupée.

- De quoi "demain, minuit" ? Voulus-je savoir.

- Tu verras en temps et en heure, essayes juste de bien dormir cette nuit. Me répondit Ellie, ce qui ne m'aida en rien.

Mais je n'insistai pas, comprenant qu'elle ne me donnerait aucune autre information.

- Et au fait, demain matin rejoins moi devant le gymnase. Ton entraînement va enfin commencer. Ajouta-elle, heureuse à l'idée de me faire souffrir pendant de longues heures.

En effet, le sport n'était pas ma matière favorite, alors version demi-dieux je n'en parle même pas.

L'internat du feu sacré : Le labyrinthe des disparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant