Chapitre 3 : Hestia me passe les menottes !

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~ Ellie ~

- Hé, m'appela le garçon tandis que je m'éloignais, comment tu t'appelles ?

- Ellie, Ellie Diaz ! Lui répondis je en criant pour qu'il m'entende. Et toi ?

- Enzo Leechane !

Je me retournai et continuai de marcher jusqu'à l'aile droite où se trouvait ma chambre. Alors que je m'apprêtais à rentrer, une voix m'interpella.

- Tu vois, Ellie, vu que Hestia ne semble pas disposée à régler notre problème, je me suis dit qu'on pouvait le régler nous même. T'en dis quoi ?

Simon ! Nous étions en froid depuis que les Apollons avaient décidé d'installer des haut-parleurs qui diffusait de la musique rock 24h/24 dans notre chambre et que nous leur avions répondus en cassant leurs instruments. La disparition de Will n'arrangeait rien, nous étions tous tendus.

- Oh, et comment veux tu t'y prendre Simon ?

- Un combat, dans les règles, demain après-midi, dans le gymnase.

- Tu es sérieux ? Tu veux gaspiller ton temps à faire un combat au lieu de l'utiliser pour rechercher Will et Noah !

- Au cas où tu ne l'aurais pas encore compris, on ne les retrouvera pas !

- Alors d'après toi, on devrait arrêter les recherches ?

- Ellie ! Ouvre les yeux, ça fait six semaines ! Six semaines !

Je savais qu'il n'y avait pas beaucoup d'espoir, en un mois et deux semaines nous n'avions absolument rien trouvé. Mais le fait que ce soit Simon qui me le rappelle, Je ne pouvais pas le digérer. Alors je fis la chose la plus stupide que je n'ai jamais fait, je m'approchai de lui et claquai ma main sur sa joue.

- Tu devrais avoir honte, c'est ton frère, Simon !

Je lui crachai ces mots au visage. Lui ne disait rien, encore choqué par la claque que je venais de lui mettre. Puis il saisit mon poignet, en enfonçant ses ongles dans ma peau, il me força à le regarder dans les yeux tout en resserrant sa poigne.

- Tu vas bien m'écouter Ellie Diaz, tonna il, la colère brûlant dans ses yeux, ce n'est pas parce que Will est ton mentor que tu as le droit de me manquer de respect et Encore moins de lever la main sur moi !

Je lui donnai un coup de tête dans le nez, ce qui eut l'effet espérer, il me lâcha le bras en grognant des menaces incompréhensibles. Je reculai de quelques pas, sachant qu'il allait me le faire payer. Je ne pouvais pas m'en aller car il me bloquait le passage, j'étais prise au piège. Il ne me restait qu'une seule solution, car je le savais ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne m'attaque et je ne faisais pas le poids contre lui. J'allais devoir me défendre et certainement l'attaquer aussi. Le moment fatidique arriva, il se jeta sur moi. J'arrivai à bloquer son premier coup, qui visait mon visage. Mais je ne fus pas assez rapide pour le deuxième, il m'atteignit au ventre, me coupant le souffle. Les larmes aux yeux à cause de la douleur, je réussis à parer sa troisième attaque et à immobiliser son bras en le retournant derrière son dos. Malheureusement, il réussit par je ne sais quel moyen à se libérer. Alors qu'il se préparait à charger de nouveau, nous nous retrouvâmes tous deux avec les bras regroupés sur le devant de notre corps, comme si des menottes invisibles nous empêchaient de bouger les bras.

- Qu'est ce qu'il se passe ici ? Nous demanda Hestia très énervée qui venait de surgir du bout du couloir et qui était à l'origine des menottes invisibles. Ne nous laissant pas le temps de répondre, elle continua.

- J'attendais vraiment mieux de votre part, à tous les deux ! Je sais que la disparition de Will et Noah affecte tout le monde, mais ce n'est pas une raison pour se battre dans les couloirs ! Vous allez vous expliquer tous les deux dans mon bureau !

Je savais que c'était inutile de discuter avec Hestia et de plus elle avait raison, nous avions dépassé les bornes. Je la suivis donc dans son bureau en donnant un coup d'épaule à Simon au passage, je n'allais pas me laisser faire et je voulais lui faire savoir. Il me suivit en soupirant, puis entra à ma suite dans le bureau de notre directrice.

Un silence pesant flottait dans la pièce, ni Simon ni moi n'avions dit un seul mot depuis que nous étions rentrés, au contraire nous évitions le regard de l'autre et chacun de nous gardait la tête baissée, trouvant soudainement ses pieds très intéressants. Quand à Hestia, elle ne disait rien non plus et se contentait d'observer notre comportement. Elle avait l'habitude de laisser ses élèves s'expliquer sans intervenir et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait changer. Nous nous décidâmes enfin à parler.

- Je suis désolé, nous lâchâmes au même moment.

- Je n'aurai pas dû te mettre une claque. Continuai je avant lui. J'étais sincère, je n'étais pas le genre de personne qui se battait pour tout et n'importe quoi et je savais que lui non plus.

- Si, je l'avais mérité, affirma Simon, un petit sourire se dessinant sur son visage, je ne le pensais pas tu sais, tous ce que je t'ai dit.

- J'en suis sûr, ne t'inquiètes pas. Et pour vos instruments..... C'était des copies, les vrais sont dans la remise. Avouai-je en souriant à mon tour. Simon rigola.

- J'aurai dû m'en douter. Tant qu'on y est, les enceintes ne sont pas dans votre chambre mais entre le mur de la nôtre et de la vôtre, ce qui fait que l'on entend aussi la musique.

- C'est vraiment n'importe quoi, on s'est disputé comme des gamins. Concluai-je en rigolant. Car en y repensant, c'était vraiment stupide de se disputer pour un simple plan.

- Tu sais quoi, votre plan n'est pas si nul, peut-être qu'on pourrait combiner nos deux plans ? Proposai je en réfléchissant à ce que cela donnerait.

- Oui, ça pourrait fonctionner, Approuva Simon, Will serait content qu'on arrive à travailler ensembles.

A l'entente du prénom de notre ami, je me rembrunis, les recherches s'arrêtaient dans deux semaines et nous n'avions toujours pas la moindre piste.

- Ellie, regarde moi, m'ordonna Simon qui avait remarqué mon changement d'humeur, on les retrouvera j'en suis sûr. Affirme-t-il, autant pour me convaincre moi que pour lui même.

- Je l'espère. Répondis je, tandis qu'une larme s'échappait de mon oeil.

Simon m'entoura alors de ses bras pour me réconforter. Tout le monde savait qu'il n'était pas très tactile, je compris ainsi que cette histoire de disparition le touchait plus qu'il ne voulait le montrer et que lui aussi avait besoin de réconfort. Nous nous levâmes et c'est seulement à ce moment là que je vis que les menottes avaient disparus pendant que nous parlions, d'ailleurs Hestia semblait s'être volatilisée au même titre que les menottes.

L'internat du feu sacré : Le labyrinthe des disparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant