41 ~ L'acceptation mène tôt ou tard à l'apaisement.

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Bonjour à toutes et à tous,

Avant de vous laisser lire ce chapitre, il semblerait que je doive faire un léger cours, aussi absurde, la démarche pourrait-elle paraître.

Qu'est-ce qu'un roman ? Sans trop chercher loin, Wikipédia indique que c'est " un genre littéraire caractérisé essentiellement par une narration fictionnelle". Mais qu'est-ce qu'une fiction, me demanderez-vous ?! J'y réponds, patience. Toujours selon Wikipédia, car plus de recherches n'en valent en réalité pas la peine : "Une fiction est un espace plus souvent imaginaire que réaliste qui peut servir de cadre pour le récit d'une histoire".

En d'autres termes, pour ceux qui n'auraient pas compris, ce qu'un personnage peut dire, n'est pas nécessairement ce que pense l'auteur, donc lorsque mes personnages ont des propos violents, notamment transphobes ou homophobes, ce n'est pas moi qui parle, mais... mes personnages ! Car vous avouerez bien que l'histoire serait fondamentalement ennuyante si chaque personnage était identique et d'accord l'un avec l'autre ?

Bref, pour éviter tout autre commentaire insultant tiré d'une absurdité à s'en moquer durant plusieurs jours, merci de retenir que non, ce qui est écrit n'est pas un prétexte pour étaler mes opinions, mais simplement un prétexte pour inventer. Retenez également qu'insulter une personne qui aurait des opinions différentes des vôtres (ce qui, du coup, ne semblait même pas le cas), et la pire des façons d'argumenter et un acte totalement contreproductif. Si tu n'as rien à dire d'intéressant, tais-toi !

Bref, merci à ceux qui laissent des commentaires censés et construits et je vous souhaite une bonne lecture pour la suite :)

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Assise en tailleur, Regina prit une longue respiration, gonfla son ventre au fur et à mesure, puis bloqua le tout. Cinq. Elle se focalisa sur le chant des oiseaux. Quatre. Ces oiseaux qui semblaient voltiger autour de sa tête. Trois. Comme pour créer une barrière protectrice autour de sa maison. Deux. Des oiseaux innocents, presque naïfs, ignorant de tout le mal qui pouvait ronger cette ville. Un. Ce mal qui avait brisé bien trop de personnes pour une si petite commune. Zéro. Elle dégonfla son ventre et laissa passer un doux souffle entre ses lèvres. Cinq, quatre, trois deux, un... Expulser tout ce martyre. Bloquer à nouveau. Comme pour l'empêcher de revenir vers elle et de la percuter si violemment qu'elle aurait l'impression d'exploser de l'intérieur. Puis. Reprendre une longue inspiration. Comme pour purifier son âme de l'air pur.Cinq. Se focaliser sur les échos des oiseaux qui chantonnent. Quatre. Sentir le soleil récemment réveillé chauffer délicatement sa pommette, comme une caresse. Un soutien. Trois. Si même le soleil est avec elle, elle ne peut être qu'invincible, n'est-ce pas ? Deux. Un verset lui revint en mémoire. « En ce jour-là, dit le Seigneur, l'Éternel, Je ferai coucher le soleil à midi, Et j'obscurcirai la terre en plein jour ». Un. Voilà ce qu'avait réussi à faire Monsieur Gold. Eteindre son soleil et obscurcir sa terre. Elle l'avait laissé faire durant des années. Elle avait laissé à Monsieur Gold le loisir d'être l'éteignoir qui étouffait les bougies. Il avait étouffé le feu de tant de personnes... Dégonfler son ventre. Expulser. Mais il était temps de rallumer toutes ces bougies et de s'en servir pour faire fondre comme neige l'influence de cet homme. Cinq. Quatre. Trois...

Un bruit qui n'avait rien à faire dans cette mélodie matinale attira son ouïe. Les yeux toujours clos, elle se concentra sur cette personne qui sembla s'installer à ses côtés. Cela ne pouvait pas être Mary-Margaret. Si c'est avec elle qu'elle avait commencée cette séance de yoga, l'institutrice l'avait quittée, il y a une heure, pour aller s'occuper de l'ouverture de l'école. Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître l'importun. Ce même importun qui s'était permis, encore et toujours, de s'immiscer dans sa vie et dans son être. Ce même importun qui semblait bouleverser tout son monde dès qu'elle était proche de lui... Ce même importun, qui semblait rééquilibrer tout son monde... Elle reconnaîtrait entre mille, cette odeur caractéristique de cannelle. 

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