36 ~ Faire demi-tour...

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Salut tout le monde ! Me revoilà ! Je suis désolé pour cette énorme attente, mais j'ai eu énormément de mal à écrire ce chapitre et les deux qui suivent qui ne sont jamais assez bien selon moi. Mais les voici quand même. 

Merci aussi pour vos commentaires à chaque fois, vous être de super lecteurs ! 

BoNNE LeCtuRe à ToUteS eT à TOus :D

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36 ~ Faire demi-tour, c'est tourné le dos à la possibilité de s'élever. C'est s'empêcher de rugir. Alors, il n'y a qu'une seule chose à faire : abandonner l'abandon. 

Emma grogna, enjamba une souche, se gratta et grogna à nouveau. Premièrement, il faisait trop chaud. Deuxièmement, sa peau la démangeait à force d'être la cible des moustiques. Troisièmement, elle était de moins en moins sûre d'elle. Pour une fois, elle se trouvait trop impulsive. Sauver ce gamin lui paraissait évident. Y aller tête baissée, de moins en moins. Avec des civils, qui plus est. Rien n'allait dans sa façon de procéder. Elle n'avait prévenu personne de son départ au cas où, il lui arrivait quelque chose. Elle grogna à nouveau alors qu'elle venait de claquer sa main sur son cou, ratant ce suceur de sang qui rejoignit ses compagnons pour la narguer dans une danse au-dessus de sa tête. Elle soupira, son front dégoulinant à cause du soleil flambant, évita une branche qui lui barrait le chemin et pivota légèrement pour vérifier que ses deux acolytes de fortune la suivaient toujours. Ruby semblait toujours aussi insouciante et extatique que d'ordinaire. Probablement plus que ravie de vivre enfin la grande aventure de sa vie, sans réellement mesurer le danger vers lequel elles s'engouffraient. Bêtement. Pourtant, son visage sérieux et ses yeux à l'affût du moindre mouvement suffisaient à rassurer la détective. Ruby semblait au moins comprendre que si aventure, il y a, danger, il y a aussi. Et elle connaissait suffisamment les sens aiguisés de la serveuse pour se sentir plus calme. 
Emma resserra ses mains autour de la crosse de son arme, résistant à l'envie de se gratter partout à cause de ces insupportables insectes. Jamais, de tout le mois qu'elle avait passé à Storybrooke, elle n'avait été embêtée. Il fallait que ce soit aujourd'hui. Évidemment. Elle soupira. Quelle folie, songea-t-elle. 

Regina semblait tout autant nerveuse qu'elle. Et elle le comprenait parfaitement, raison pour laquelle, elle était de moins en moins certaine de sa décision. Imposée, en réalité, par la mairesse. Paradoxalement, elle se sentait rassurée par sa présence, comme si elle savait que la brune la soutiendrait au moindre mal. Elle avait désormais une telle confiance en la Portoricaine, qu'elle remettrait sans y réfléchir sa vie entre ses mains. Pourquoi ? Voilà la question à laquelle elle tentait de répondre depuis plusieurs jours. Pourtant, elle ne pouvait pas empêcher son cœur de battre d'appréhension en songeant aux conséquences. 
Regina, de sa nonchalance habituelle lorsqu'elle parlait d'elle-même, lui avait expliqué les risques d'un plongeon direct dans l'endroit qui avait causé des traumatismes pour mieux s'en souvenir. Un stimulus déclencheur qui ferait exploser tout le dur labeur du cerveau qui s'était évertué à enfouir ses souvenirs pour se protéger. Un stimulus qui pourrait avoir des effets bénéfiques. Qui pourrait libérer Regina de ses tourments et questionnements incessants. Et Emma comprenait parfaitement ce besoin de retourner sur le lieu d'un drame comme pour se dresser devant lui, la tête haute, les épaules redressées, et montrer à cet endroit, qu'il n'avait pas gagné. Jamais il ne gagnerait. Peu importe les rechutes, elle gagnerait toujours. 
Emma était retournée à l'hôpital, elle avait pu tourner la page. Elle n'était jamais retournée devant cette prison, elle n'avait jamais tourné la page. Alors elle comprenait la brune. 
Mais était-ce réellement, le bon moment ? Cela pouvait avoir un impact positif, oui. Comme négatif. Et Emma était assez peu certaine de pouvoir gérer une arrestation, un enfant enlevé et une femme en pleine régression. Avait-elle peur de ne pas savoir gérer tout cela ou simplement de voir la mère adoptive de son fils dans un état de terreur, d'ailleurs ? 

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