43 ~ Selon le point de vue...

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43 ~ Selon le point de vue, la fin d'une histoire est tantôt une malédiction tantôt une bénédiction

— Nan, mais sérieux ! J'aurais eu le temps de crever et ressusciter vingt fois, éructa la religieuse en se glissant sur le milieu de la banquette. Bah, elle est où Regina ?

— Euhm... Elle ne pouvait pas venir, bredouilla Emma.

— Il s'est passé quelque chose ?

— Disons que les choses se précisent et s'accélèrent du côté de Gold et le Docteur. Tu as trouvé quelque chose ? Demanda-t-elle, peu désireuse de s'étaler sur le sujet.

— Eh bien, les choses se sont carrément accélérées au Couvent aussi. Premièrement, la Mère Supérieure est définitivement tombée sous mon charme. Elle m'aurait même presque fait pleurer avec l'histoire de son frère... Si elle ne m'avait pas raconté l'histoire d'Anna et de son meurtre.

— Hein ? Elle a avoué ?!

— Mmh, acquiesça Elsa en s'enfonçant dans les fauteuils, les bras croisés. Anna a débarqué un jour en se disant bonne sœur, mais maladroite comme elle était, la Mère Supérieure a découvert qu'elle était journaliste et qu'elle s'était infiltrée parce qu'elle avait appris totalement par hasard dans un hôpital que des nouveau-nés étaient envoyés ici sous les ordres d'un homme à canne. Faut pas bac +10 pour faire le rapprochement.

— Alors ta sœur est venue ici pour dénoncer ce qu'il s'y passait ? Tu n'as pas enregistré, j'imagine ?

— Non, je ne pensais pas qu'on allait en venir à ça. Mais en fait, j'ai bien plus utile, je crois. Elle a beau être amie avec Gold, la Mère Supérieure s'est toujours méfiée du vent qui pouvait tourner et elle a des centaines d'enregistrements audio d'eux deux. Je n'ai pas pu les écouter, mais je suis sûr qu'il y a de quoi les coffrer tous les deux jusqu'à la fin de leurs jours. Et s'il n'y a rien, il y a encore mieux. Pour suivre l'évolution des enfants, elle les filme, ainsi que leurs châtiments.

— Tu es sérieuse ?

— Toutes les cassettes sont rangées dans une seconde pièce dissimulée par un trompe-l'œil dans son bureau.

— Putain, ça signifie qu'on peut faire une demande de perquisition et si on trouve ça, ça en est fini de cet endroit de taré. Est-ce que tu as une preuve de ça afin que je puisse obtenir un mandat plus rapidement ? 

— Oui, acquiesça Elsa en sortant une cassette de sa taie d'oreiller. Je me suis dit que Regina, David et Killian n'apprécieraient peut-être pas qu'on trouve ça. Je n'ai pas tout visionné, mais crois-moi, deux minutes, c'est déjà bien assez cruel.

— Je vais voir le juge tout de suite et on aura un mandat très vite, je pense. Regina l'a dans sa poche de toute façon, expliqua Emma en caressant l'inscription "Regina Mills" sur la cassette. Tu rentres avec moi.

— Quoi ? Non, je reste. Tu as dit que vous aurez un mandat rapidement alors je peux rester. 

— C'est trop dangereux, refusa Emma. Elle a tué ta sœur, si elle découvre qui tu es, elle te tuera aussi. 

— Elle ne le découvrira pas, se moqua l'imposteur. Et puis, tu n'as jamais vu de film ? C'est toujours au moment où le personnage se barre que les méchants se rendent compte de quelque chose et font le ménage. 

— On n'est pas dans un putain de film, Elsa.

— Justement, raison de plus pour ne pas faire n'importe quoi. Je me suis fait passer pour une véritable sainte amoureuse de Dieu, si je me barre maintenant, elle va soit s'inquiéter soit se douter de quelque chose et il est hors de question que l'on fiche tout en l'air pour une raison si bête ! 

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