26 ~ ... Mènent à Rome.

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Tirant brusquement son frein à main, Regina inspira grandement. Elle devait se calmer. Mary-Margaret avait parfaitement raison. Il ne servait à rien de déverser sa colère sur cette insupportable Bostonienne. D'autant qu'à bien y réfléchir, ses questions étaient légitimes. Il lui fallait choisir ses guerres face à Emma Swan. 

Calme et compréhension. 

C'étaient des mots bien simples. Se dit Regina. Plus encore lorsque ces mots venaient d'une personne particulièrement calme et qui n'avait assurément pas les mêmes combats. D'un caractère autrefois très conciliant, Regina était consciente d'être désormais caractérielle et qu'elle ne laissait que très peu de place aux imprévus. Et si David avait toujours opiné dans son chef, il était évident qu'Emma Swan n'en ferait pas de même. Elle devait absolument s'y résoudre. Le temps d'un instant. Après tout, elle avait toujours parfaitement su manipuler quiconque afin de tourner les choses à son avantage... Enfin presque... Il lui suffisait juste de se contenir encore un peu. Bientôt, les choses seront terminées. Elle en était persuadée. Et là, seulement, là, elle pourra enfin abandonner toute sa peine, toute sa colère, toute sa souffrance... 

Convaincu des efforts qu'elle avait encore à faire, Regina attrapa son sac et sortit de sa voiture. Le silence régnait dans le Manoir et pourtant, elle savait qu'il n'était pas vide. Inconsciemment, ou sciemment peut-être, elle se dirigea vers son bureau. Toutefois, ses résolutions manquèrent d'être balayées d'un simple souffle lorsqu'elle vit Emma et les enfants dans son bureau, devant un tableau qu'elle ne connaissait pas. Ou plus. 
Une bouffée de chaleur s'empara subitement de son corps, mais ce brasier fut immédiatement éteint par Emma qui anticipa les réactions de la mairesse. 

-Je n'ai pas touché à votre tableau. C'est un nouveau. Mais j'avais besoin d'organiser les choses à ma manière avec ce que j'ai découvert. Enfin, plutôt compris. Expliqua immédiatement la Bostonienne sans laisser le temps à la brune de souffler un seul mot. 

Comme de fait, la Portoricaine se canalisa et ravala toute la médisance dont elle allait faire preuve. Toutefois, elle ne put tout de même empêcher les prochains mots de sortir. 

-Dehors. Tous les deux. Ordonna-t-elle d'un ton sans appel. 

Sans se faire prier, les deux enfants prirent la poudre d'escampette, peu enclins à se faire disputer. Toutefois, au lieu de grimper à l'étage, Henry attrapa la main d'Héloïse et la tira vers le salon. Il ouvrit une imposante armoire et s'accroupit. Il retira alors les nappes qui reposaient sur le bas de l'armoire et entra dedans. 

-Viens. Dit-il. 

Sceptique, Héloïse le suivit et s'installa face à lui, recroquevillée. Dans un immense sourire - et une excitation qu'il ne parvenait pas réellement à rabrouer, Henry tira une planche. En réalité, le fond de l'armoire avait été coupé en deux, permettant à cette partie de se retirer. Aussitôt, une petite grille ornée de fleurs de lys noires se révéla à eux. Mais le plus important n'était pas tant cette grille que ce qui s'y trouvait derrière. Ils avaient là, un parfait visuel sur tout le bureau de la mairesse, et donc, sur les deux femmes. 

-C'est Mary-Margaret qui m'a montré ça. Elle venait ici pour espionner son père lors de ses réunions. Chuchota-t-il très bas. 

La bouche sèche, Héloïse se contenta de hocher la tête et de se rapprocher un peu plus de la grille afin de ne rien louper. Les deux enfants n'étaient pas dupes. S'il était possible que les deux femmes se disputent sans s'écouter, il était tout aussi possible qu'elles lâchent des informations qu'ils ne voulaient louper pour rien au monde. 

OoO

-Je pensais avoir été clair lorsque je vous ai dit que je ne voulais pas que vous approchiez Peter. Asséna la politicienne. 

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