The Blue Bride[TERMINÉE]

Trente-Neuvième Nuit

Le lendemain, Ayame se réveilla par le bruit des servantes entrain de ranger sa chambre. Le soir même, elle avait retiré les vêtements de sa commode, renverser les produits de beauté sur le bureau.

Elle devait se défouler sur quelque chose, cette situation était insoutenable. Elle le vivait depuis maintenant quelques semaines mais Ayame avait l'impression que cela faisait une éternité.

Elle se releva en sursaut tout en demandant aux servantes de ne rien ranger que tout était sa faute et qu'elle le ferait le plus rapidement possible. Une des dames se releva et regarda Ayame.

-N'ayez crainte Dame Ayame, nous allons le faire, ce n'est pas une situation facile et si nous pouvons vous aider en quoique ce soit même si ce n'est que pour ranger votre chambre, nous le ferons sans hésiter. Pour vous et pour le Seigneur Ulrich.

L'annonce de son nom lui piquait encore au cœur, elle remercia celle qui semblait être la cheffe des servantes.

Elle n'avait aucune envie de se lever de son lit, elle sentait déjà les regards inquisiteurs partout où elle irait dans ce château. Elle n'était à présent plus la bienvenue comme le roi lui répétait si gentiment à sa venue.

Ce moment fut bref mais elle l'apprécia, il en va de même pour le moment passer dans le lac de la montagne. Elle se souvenait de l'air pur, du paysage incroyable qui s'offrait à elle et Ulrich dans ses bras au milieu du lac.

Ce jour comptait comme l'un des plus beaux de sa vie. Mais tout ceci était bien loin derrière elle maintenant, aujourd'hui elle doit se décider si se donner en pâture au roi des démons aiderait Ulrich et son monde.

Était-ce vraiment une bonne idée ?

Mais les vampires allaient-ils vraiment la laisser vivre ici paisiblement alors qu'une épée Damoclès gît au-dessus de cette île soit sur la tête de tous ces habitants vampires. Penser de cette manière serait inconsidérée et infondée.

Ayame n'avait pas d'autres choix. Vêtu d'un pantalon, d'une chemise et d'une longue veste bien chaude, elle arpentait les jardins visibles de sa fenêtre.

Les bras derrière le dos, elle réfléchissait à une solution. Elle, ne connaissant rien de ce monde et de celui qui devait être le sien avec son clan maintenant décimer.

Comment réfléchir à une solution quand on ne veut rien vous dire ?

Quand on veut vous préserver des horreurs dont elle avait déjà connu ?

***

Croa Croa...