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Je me fige, pétrifiée, en reconnaissant la silhouette terrifiante qui se dresse devant moi. Comment... Comment cette créature a-t-elle pu franchir la barrière censée nous protéger ?

   Soudain, une alarme stridente retentit dans toute l'école, couvrant les cris paniqués des élèves qui commencent à courir dans tous les sens. Mon regard reste figé sur cette sentinelle à moitié morte, ses yeux vides rivés sur moi, son épée levée, prête à s'abattre.

   Je suis tirée violemment en arrière alors que la lame s'abat avec un fracas assourdissant, divisant le banc en deux.

— Thémis ! Réagis, bordel ! Hurle Théau, en essayant de m'entraîner plus loin.

   Devant nous, les deux loups et la sorcière se mettent en position, dans le but de nous protéger.

— Emmène-la à l'intérieur. Ordonne l'alpha d'une voix rauque avant de se métamorphoser en un splendide loup marron, suivi de près par son frère.

   Le chien de l'enfer me soulève sans effort, me jetant sur son épaule comme un vulgaire sac de pommes de terre avant de courir vers l'école. Mon regard reste fixé sur les deux loups qui déchiquettent la sentinelle, mais mon cœur se serre en voyant d'autres créatures semblables émerger de l'ombre des arbres.

  L'alarme s'arrête brusquement, laissant place à une voix calme mais autoritaire résonnant dans l'enceinte de l'école :

— Que tous les élèves regagnent le château, rentrent à l'intérieur en gardant leur calme. Je répète : que tous les élèves regagnent le château, rentrent à l'intérieur en gardant leur calme. Ne combattez pas si on ne vous attaque pas.

   Les deux loups et Alix ne perdent pas une seconde. Ils se débarrassent rapidement des créatures qui nous menacent et se précipitent vers Théau et moi, nous guidant en toute hâte vers le château. En chemin, nous croisons des professeurs, leurs pouvoirs crépitants dans l'air, repoussant les assaillants avec une précision redoutable.

   En un éclair, nous nous retrouvons à l'intérieur, entourés d'une foule d'élèves affolés. Théau me pose délicatement au sol, sa main entrelaçant la mienne avec force.

— Qu'est-ce que c'est que ces choses ?! S'exclame-t-il, la voix tremblante.

— Pourquoi nous attaquent-ils ?!

— Comment ont-ils fait pour franchir la barrière ?!

— Comment allons-nous faire ?!

   Mon regard se pose sur Morane, la fille que j'ai failli foudroyer lors de mon premier jour ici. Ses yeux, qui me semblaient violets, sont maintenant d'un noir profond...

— Ça va ? Tu n'as rien ? Demande Diego en se plaçant devant moi, le visage inquiet.

   Je hoche lentement la tête le regardant droit dans les yeux, incapable de parler. Théau garde sa main serrée dans la mienne, comme un ancrage dans ce chaos.

— C'était quoi ces trucs ?! S'énerve Kevin. Comment ils ont fait pour entrer ?!

   Je reste silencieuse, évitant son regard. Je lance un coup d'œil à Diego qui me scrute au peigne fin, cherchant des des blessures. Mais je ne peux rien dire. Madame Widney nous a explicitement ordonné de garder le silence...

— Ces trucs s'en prennent aux élèves et aux professeurs pour atteindre le château. Affirme Alix en fixant la grande fenêtre, son expression dure. Nous devrions les aider.

— Que tous les élèves regagnent le château, rentrent à l'intérieur en gardant leur calme. Répète la voix de Madame Widney dans les haut-parleurs. Que les professeurs en fassent de même.

Académie OllphéistOù les histoires vivent. Découvrez maintenant