Under the Oak tree

Chapitre 36: Etre la dame du chateau

La femme de chambre a ramassé le bois de chauffage dans le panier qu'elle portait, l'a jeté dans la cheminée, l'a remué plusieurs fois avant d'accrocher des vêtements mouillés à quelques mètres au-dessus.

Non loin de l'endroit où elle se tenait, on pouvait voir Max frémir de froid. Elle ne portait que des tiroirs en lin, son corps vêtu de rien d'autre qu'un mince tissu. Commençant ses tâches, la femme de chambre a versé de l'eau chaude dans un petit bassin et y a laissé tomber une quantité d'huile de parfum. Elle trempa ensuite un morceau de chiffon propre et essuya doucement le visage, le cou et les bras de sa maîtresse. Par la suite, elle a remis à Max une magnifique jupe qui a atteint le haut de sa cheville.

Cela lui convenait. Vêtu de la robe élégante avec les motifs finement brodés, Max avait l'air magnifique - la robe dorée ensoleillée, avec des ailes de papillon sur ses manches, était tout aussi belle que celle de Rosetta.

« Est-ce trop serré? » Demanda Rudys pensivement, attachant une sangle de poitrine rouge sous sa poitrine enflée. Max secoua la tête, ses yeux entraînés sur l'image reflétée dans le miroir sur le mur alors qu'elle le faisait. Comme elle était de bonne humeur, son visage pâle avait l'air plus brillant et ses cheveux brun rougeâtre, qui semblaient toujours désordonnés et ébouriffés, avaient l'air étonnamment élégants dans cette belle robe dorée.

« Voulez-vous que je vous tresse les cheveux? »

« Oui, s'il vous plaît. »

Alors qu'elle était assise sur la chaise près de la fenêtre, la femme de chambre inclina le miroir, ajustant sa position pour la vue de Max. Peu de temps après, elle attrapa un peigne en ivoire et brossa soigneusement les cheveux de Max, ses mains glissant entre les mèches et les tresses entrelacées.

Max regarda par la fenêtre et écouta les sons qui résonnaient à l'intérieur de la pièce. Elle ne put s'empêcher de regarder les murs escarpés et gris qui semblaient atteindre le ciel.

« Voulez-vous que je vous apporte de la nourriture? »

Elle n'était pas encore affamée et préférait s'aventurer davantage dans le château. Mais d'une manière ou d'une autre, elle se sentait réticente à exprimer son désir – un trait qu'elle avait hérité de sa situation antérieure.

Mais au coin de son esprit, sa liberté s'est finalement réalisée. Il n'y avait pas de demi-sœur ici pour la mépriser ni de père pour la blesser. Elle pouvait aller n'importe où librement.

Par conséquent, elle leva la tête avec défi et dit: « Je mangerai plus tard ... »

« D'accord. »

Rudys posa le peigne après avoir tressé ses cheveux avec compétence et rapidité. En guise de touche finale, elle a apporté à Max sa paire de chaussures et l'a glissée sur ses pieds délicats.

Max se regarda dans le miroir. Elle n'était pas habituée à ce qu'une femme de chambre l'aide à s'habiller comme ça. Qu'en penserait Riftan ?

« A-au fait, o-où est Riftan? »

"... Le Seigneur est sorti depuis l'aube. » La femme de chambre répondit avec une légère irritation dans la voix. « Avez-vous besoin de lui pour quelque chose? »

« Oh, juste ... » Max secoua la tête, ne sachant pas pourquoi elle demandait. Le sentiment d'être excité pendant un moment de porter de jolis vêtements s'est estompé aussi vite qu'il était venu. Comme un mensonge qui la remplissait d'un scintillement de honte.

« Ah, ah, non euh... non.»

Elle répondit d'une voix instable que même elle avait détesté entendre. Max ne pouvait pas comprendre la honte que la femme de chambre lui faisait ressentir. Rudys se précipita hors de la pièce – l'embarras écrit sur son visage.

« Madame, madame, laissez moi vous guider vers la salle à manger. » Rudys était nerveux mais Max hocha la tête en acquiesçant. Malgré cela, elle était reconnaissante que la femme de chambre la traite avec respect.

"De cette façon ... "

Rudys l'a conduite dans les escaliers. Elle regarda autour du château qu'elle avait vu pour la première fois la veille. Les murs gris et les fenêtres cintrées donnent à l'endroit une beauté solide et énorme. La lumière du soleil qui coulait de la fenêtre projetait une ombre claire sur le sol. Elle entra dans la pièce et plissa les yeux.

La ville d'Anatol était très différente de ce qu'elle voyait dans l'obscurité de fin de soirée. Hier, il avait semblé morne et sombre et plutôt démodé. Mais maintenant, ce n'était rien de moins qu'un château de roi tout droit sorti d'un conte de fées.

«Y a-t-il un aliment spécial que vous préférez ou que vous n'aimez pas? 

- Oh, juste... . »

Elle laissa échapper des mots qui, dans l'hésitation, moururent soudainement dans sa gorge. Un regard maladroit traversa le visage de la femme de chambre qui attira l'attention de Max.

Déplore-t-elle le fait qu'elle doive servir quelqu'un d'aussi difficile que moi ? Un sentiment d'infériorité s'est précipité sur elle. Néanmoins, elle a secoué les pensées négatives et a suivi la femme de chambre dans la cuisine. Une longue table en bois de cerisier se trouvait au milieu d'une salle à manger spacieuse.

Alors qu'elle s'approchait, l'un des serviteurs de l'autre côté de la pièce a rapidement sorti une chaise. « Avez-vous bien dormi, madame? »

« Oui, j'ai bien dormi. »

« Je n'ai pas pu me présenter hier, parce que je ne voulais pas vous déranger. Je m'appelle Rodrigo Seric. Je supervise tous les serviteurs de ce château. "

Elle hocha la tête et découvrit qu'il était le vieil homme qui avait crié sur Riftan hier.

« R ... Ravi de vous rencontrer.»

Aussi poliment que possible, Rodrigo s'inclina.« Je vous servirai de tout mon cœur. Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à me le dire. 

 -Oh, ce qui m'a fait penser, hi-hier, l-le seigneur.... il m'a dit que je pouvais décorer le c-château... 

-En fait, tôt ce matin, Lord Riftan m'a demandé de vous aider de toutes les manières possibles. Nous prévoyons d'appeler bientôt les marchands au château, mais aimeriez-vous jeter un coup d'œil à l'avance pour vous familiariser avec la propriété du Seigneur?

-Oui ... Oui, s'il vous plaît.»