CHAPITRE 15 : Le Gouffre de Helm

1.7K 87 13
                                    

Legolas était parti en éclaireur devant, j'étais perchée sur Hasufel, suivant de près Gimli qui usait de son charme sur la Dame du Rohan, parlant des femmes naines et je souriais de voir tant de bonne humeur au vue des circonstances. J'eus soudain un mauvais pressentiment, suivi de la chute de Gimli de son cheval. Le rire d'Eowyn éclata dans l'air mais je n'arrivais plus à respirer... J'avisais Legolas un peu plus loin. Il scrutait le lointain. Háma et Gamelin passèrent en trombe près de moi, dans un bruit de galop. Une minute passa et un hurlement retentit, Legolas n'était plus dans mon champ de vision et Aragorn courait vers la butte. Une fois en haut il se retourna et hurla.

- Des Wargs ! Nous sommes attaqués !

- Tous les cavaliers en tête de colonne ! Ordonna Théoden.

- C'est moi. Je suis un cavalier ! A la charge ! cria Gimli.

Je préparais mon arc et récupérais mon épée dans les sacs de bât de mon cheval. Je vis Eowyn tenter d'aller au combat, refoulée par son oncle.

- Emmène ces gens au Gouffre de Helm. Sans perdre de temps !

- Je sais me battre !

- Non ! Fais ce que je te dis... pour moi. Suivez-moi !

J'eus un regard désolée pour elle, et je lançais mon cheval au galop, entendant Gimli tenter de faire avancer son cheval dans la bonne direction.

- En avant, il faut charger. Non pas par-là ! En avant !

C'était déjà la cohue l'autre côté de la butte. Les Wargs faisaient des ravages parmi les cavaliers à cheval. Je lâchais les rênes et empoignais mon arc, tirait flèche sur flèche, chacune tuant sa cible. Je fus percutée de plein fouet par un Warg monté par un Orque. Ejectée de ma monture, je me réceptionnais sur mes pieds et dégainais mon épée. Le Warg se jeta sur moi pour s'embrocher sur la pointe de la lame, éjectant son cavalier. Haineux, il se releva et brandit son épée, mais une flèche l'acheva. Je tournais la tête pour voir Legolas se précipiter vers moi.

- Je sais me battre ! Je n'ai pas besoin d'aide.

Il stoppa net devant mon air furieux et le ton de ma voix. Je n'avais pas besoin qu'il me couve. Je me battais depuis longtemps, je n'allais pas me faire avoir par des misérables Yrch. Il se détourna vexé et les combats reprirent. J'allais aider Gimli et à se désincarcérer de sous sa pile de cadavres puants avant d'abattre encore des Orques et leurs montures hideuses jusqu'à ce qu'ils fuient, poursuivis par quelques Rohirrim encore sur leurs chevaux.

J'allais récupérer Hasufel qui boitait un peu suite à la charge du Warg. Je décidais de ne pas le monter et trouvais un autre cheval sans cavalier sur lequel je grimpais, tenant Hasufel par la bride. Je cherchais du regard Gimli, Legolas et Aragorn. Je trouvais le nain facilement, occupé à achever nos ennemis agonisants avec une joie féroce non dissimulée. Legolas surgit près de moi en silence.

- Je ne vois pas Aragorn, fis-je d'une voix blanche.

Nous l'appelâmes, Gimli se joignant à nous. Un Orque agonisant ricana près de nous. Gimli se pencha sur lui.

- Dis-moi ce qui s'est passé et j'abrégerais tes souffrances.

Il est... mort. Il a dégringolé de la falaise.

- Menteur ! S'emporta l'elfe, agrippant l'Orque puant par son armure.

Je vis quelque chose briller dans la main de notre ennemi et l'indiqua à Legolas. Je descendis de cheval et m'approcha du rebord de la falaise. Je sentis la main de l'elfe prendre la mienne et je la serrais fort, sous le choc. C'était impossible, il n'avait pas pu tomber ! Pas Aragorn, qui avait le pied aussi sûr que les elfes qu'ils côtoyaient depuis sa naissance ou presque ! Théoden vint près de nous et lança un ordre à Gamelin.

Les rôdeurs (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant