CHAPITRE 11 : Chasse aux Orques

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- Gandalf !

Je me réveillais en sursaut, et mon cri mourut sur mes lèvres. Je n'avais dormi qu'une paire d'heures. Je peinais à reprendre contact avec la réalité, la scène que je venais de voir dans mes songes paraissait tellement réelle. Je venais de revivre la chute du Pèlerin Gris. Je me levais et étirais mes bras au-dessus de ma tête avant de me diriger vers Grand-Pas et les autres qui s'étaient déjà levés et s'étaient tournés vers moi quand j'avais crié.

- Comment te sens-tu, mon amie ? Me demanda-t-il pendant que je m'asseyais sur une souche d'arbre près de Gimli et que je mordais dans le morceau de lambas que ce dernier me tendait.

- Fourbue... Et mélancolique... J'ai revécu la chute de Mithrandir, comme si c'était hier encore... Il me manque.

Le silence se fit à mes mots, preuve qu'il leur manquait aussi. Nous reprîmes notre course. Trois jours déjà que nous courrions après les Uruk-Hai, dans l'espoir fou de libérer Merry et Pippin, prisonniers entre leurs mains. C'était la première pause qu'Aragorn nous avait octroyé afin de reprendre quelques forces. Je restais près du nain, consciente qu'il était celui qui avait le plus de difficultés. Je tentais de lui faire garder son moral intact, laissant Elessar et Legolas garder la piste. Au loin, je vis le rôdeur coller son oreille au sol pour tenter de percevoir le pas des Orques.

- Vite ! Cria-t-il.

- Allez Gimli ! Litya !

Je tirais la langue à Legolas qui nous intimait d'accélérer et aidais le nain dans la montée. Ne pouvait-il pas venir m'aider ? Plutôt que de nous donner des ordres ? Le nain inspira profondément.

- Trois jours et trois nuits de poursuite. Sans manger, ni se reposer. Et aucun signe de notre gibier ! Alors que peut bien raconter un rocher ?

- Beaucoup de choses maître Nain, encore faut-il vouloir l'entendre, riais-je tout en courant. Et puis nous avons mangé du lembas et dormi deux heures, c'est bien suffisant ! Moi qui pensais les nains bien plus endurants que ça, vous me décevez fortement.

Je n'eus qu'un grognement de dépit pour toute réponse. Il était épuisé, comme nous tous. Seul l'espoir nous portait. Pendant plusieurs heures, les lieues défilèrent sans que nous ayons la certitude que les deux Hobbits étaient vivants. Jusqu'à ce qu'Aragorn s'arrête brutalement.

- Non sans raison tombent les feuilles de la Lòrien...

Je m'arrêtais près de lui, agenouillé dans l'herbe, tenant dans sa main une broche métallique qui auparavant devait se trouver sur la cape de Merry ou celle de Pippin. L'espérance revint d'un bloc et ce fut Legolas qui la formula à haute voix.

- Ils sont peut-être en vie...

- Et ils ont moins d'un jour d'avance ! Continuons !

Il avait bondi sur ces pieds en disant cela, reprenant sa course avec plus d'ardeur que jamais. Le bruit d'un nain chutant brutalement me fit me retourner, ainsi que Legolas, qui le poussa encore une fois.

- Plus vite Gimli ! Nous gagnons du terrain !

J'aidais ce dernier à se remettre debout et l'encourageais d'un sourire.

- Les longues distances m'épuisent ! Nous, les nains, sommes des sprinteurs, redoutables sur les courtes distances !

Nous arrivions au Rohan, voilà dix années bientôt que je n'étais pas revenue dans ces contrées, depuis qu'Eomer m'avait offert une jeune jument, aussi fougueuse que moi selon ses dires. Nous nous arrêtâmes quelques instants, afin de laisser à Gimli le temps de nous rattraper. Legolas m'interrogea du regard, je hochais la tête, indiquant que tout allait bien et me tournais vers Elessar qui paraissait soucieux.

Les rôdeurs (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant