Chapitre 9 : Hard Liquor

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Carter

Lorsque j'ouvris les yeux, il me fallut quelques minutes pour me souvenir de l'endroit où j'étais.

Son bras reposait sur mon torse. C'était surement involontaire de sa part mais ça me plaisait. Elle dormait profondément à côté de moi. Quand elle se réveillerait, elle aurait surement une gueule de bois. Je me levai et fouillai dans son appartement à la recherche d'aspirine. Je lui préparai un verre d'eau et allai le déposer sur sa table de chevet avec le médicament.

Je pris ensuite une douche avant d'aller me faire un café. Je faisais comme chez moi puisqu'elle était mienne depuis le jour où j'avais posé les yeux sur elle. Il fallait juste qu'elle s'en rende compte. Je m'installai sur son canapé pour consulter mes mails.

Ma semaine de repos arrivait à sa fin. Max s'impatientait. Il me harcelait de sms et d'appels mais je n'étais pas à ses ordres. J'allais devoir retourner en Italie et je ne comptais pas la laisser ici. Il fallait qu'elle vienne avec moi.

J'entendis la porte de sa chambre s'ouvrir et je la vis en sortir. Elle avait les yeux encore à demi-fermés et avait rassemblé ses cheveux en un chignon désordonné. Elle portait un jogging et un sweat gris qui n'enlevaient rien à ses charmes.

Je croyais que tu étais parti, lança-t-elle.

J'étais satisfait qu'elle n'ait pas peur de moi et qu'elle ne parte pas en courant.

Bonjour à toi aussi, rétorquai-je.

Elle fronça les sourcils face à mon manque de gentillesse.

Fais comme chez toi surtout, répondit-elle.

Elle me dévisageait comme si elle désapprouvait mon comportement.

C'est ce que je fais mon ange, ne t'inquiète pas.

Bordel, elle venait à peine de se réveiller qu'elle me tenait déjà tête.

Merci pour l'aspirine, finit-elle par dire.

Ah enfin, un peu de reconnaissance. Je me levai et m'approchai d'elle doucement.

As-tu aimé mon cadeau ? demandai-je en montrant le bouquet de roses.

Je savais que les femmes aimaient ce genre de petites et je devais mettre toutes les choses de mon côté.

Tu fais toujours comme si le monde entier t'appartenait ? m'interrogea-t-elle.

Elle avait vraiment un don pour me pousser à bout. Il fallait que je me calme et que je la remette à sa place. J'attrapai ses mains et me plaçai derrière elle. J'enroulai mes bras autour de son corps, mon torse contre son dos et ma tête sur la sienne. Voilà qui était mieux.

Oui, parce que le monde m'appartient.

Je voulais lui montrer qu'elle était assez forte pour supporter le contact d'un homme, mon contact. Son corps se raidit mais elle ne se dégagea pas. Je sentis sa respiration s'accélérer même si elle essayait de me le cacher. J'avais l'habitude de lire le langage corporel donc elle ne pouvait rien me dissimuler.

Qu'est-ce que tu veux Carter ? Tes sautes d'humeur me fatiguent, avoua-t-elle.

Mes sautes d'humeur... J'aurais aimé que ce soit si simple.

Je veux que tu me donnes une chance. Tu me dois bien ça, lui rappelai-je.

Elle sembla examiner ma demande, c'était plutôt bon signe. Mon petit numéro avait peut-être fonctionné. Des roses, de la nourriture et un peu d'attention. Les femmes étaient vraiment prévisibles. Lorsqu'on leur donnait ce qu'elles voulaient, c'est-à-dire se sentir désirées et courtisées, elles vous le rendaient. Je ne lui laissai pas le temps de la réflexion, j'en avais marre d'être patient avec elle.

Le Protecteur (T1 à 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant