Chapitre 31 : Never Tear Us Appart

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Carter

Après avoir entendu Carmen m'annoncer qu'Évie était introuvable, j'étais rentré dans la maison aussi vite que possible. J'avais eu besoin de vérifier la véracité de ses propos. Je ne pouvais tout simplement pas croire qu'elle soit partie.

J'avais commencé par la chercher dans la salle de bain et dans la chambre dans laquelle elle avait dormi. Bien sûr, elle n'y était pas. Elle n'était pas non plus dans le salon, ni dans la salle à manger. Je fis le tour de chacune des pièces de la maison, en vain. Carmen ne s'était pas trompée, elle était bel et bien partie.

La garce ! Comment avait-elle fait ? J'étais resté dehors pendant presque tout ce temps !

J'avais réuni nos hommes durant un bon moment dans une des dépendances pour remettre les points sur les i à propos d'Évie. Je leur avais interdit de la regarder ou de lui parler et j'avais bien précisé qu'il y aurait de lourdes conséquences s'ils désobéissaient. Elle avait forcément dû s'enfuir pendant ce temps-là et j'allais étrangler les gardes qui lui avaient ouvert le portail !

Merde !

Mon premier réflexe fut d'attraper mon téléphone et d'ouvrir l'application qui me transmettait la localisation du mouchard qu'elle avait dans la cheville.

Le point rouge montrait qu'elle était dans le centre-ville. Dire que je n'étais pas soulagé de découvrir cela aurait été un mensonge. Je pensais qu'elle serait partie à l'aéroport pour me fuir définitivement mais ce n'était pas le cas. Pour une raison que j'ignorais, Évie ne m'avait pas encore quitté.

J'étais bien content de lui avoir mis ce mouchard car dans le cas contraire j'aurais été incapable de savoir où elle se trouvait et j'aurais été complètement impuissant face à la situation.

Je ne pouvais tout simplement pas rester ici alors qu'elle était seule dehors. J'étais capable de me contenir lorsqu'elle essayait de me rendre fou en me provoquant devant d'autres hommes mais je ne pouvais certainement pas attendre sagement ici alors qu'elle était sans protection.

La fréquence de mon rythme cardiaque augmentait rapidement. L'anxiété me gagnait en imaginant tout ce qui pourrait lui arriver dehors.

Je détestais la savoir seule. Je détestais qu'elle ne soit pas assez proche de moi pour que je garde un œil sur elle. Je ne supportais tout simplement pas de me sentir impuissant face à ce qui pourrait lui arriver.

Je savais qu'Évie était une femme forte et qu'elle pouvait se défendre mais personne n'était invincible. Même pas moi.

Je l'avais revendiquée comme ma femme devant tous les membres influents de la mafia et cela n'était pas un acte anodin. J'avais posé ma marque sur elle et maintenant qu'elle était étiquetée comme la femme d'un membre de la mafia, elle ne pourrait jamais s'en défaire. Elle serait toujours plus ou moins associée à moi.

Le fait de la présenter comme ma femme revenait à révéler qu'elle était importante pour moi et cela pouvait être perçu comme un signe de faiblesse pour certains mais c'était tout le contraire pour moi.

Il était plutôt facile d'assurer sa propre sécurité mais il était beaucoup plus difficile d'assurer celle de quelqu'un d'autre.

Cette revendication lui assurait une protection parce que j'étais respecté mais cela pouvait aussi se retourner contre elle si je n'étais pas assez prudent. Il s'agissait en quelque sorte d'un cadeau empoisonné car il apportait des bénéfices mais il comportait aussi son lot de risque.

Clamer haut et fort qu'Évie était importante pour moi était un signe de force. Cela montrait que j'étais assez puissant pour pouvoir la protéger. Cela prouvait à tout le monde que je n'avais pas peur d'impliquer quelqu'un dans ma vie. Les hommes qui n'étaient pas assez forts pour protéger une femme ne les exposaient pas à leur bras.

Le Protecteur (T1 à 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant