Le Protecteur (T1 à 3)

Chapitre 4 : Hurts Like Hell

⚠️ TW: violence

Evie

J'étais de nouveau enfermée dans une pièce contre mon gré. Cette sorte de sous-sol était en plongée dans l'obscurité la plus totale. La seule chose que j'avais aperçue, avant que la trappe qui se trouvait au plafond ne se referme, était un petit matelas. Je n'avais pas pu en voir plus.

J'avais repris connaissance après le violent coup que Felipe m'avait porté en découvrant que je lui avais volé son téléphone. J'étais maintenant assise sur le matelas et une horrible migraine me tenait compagnie. J'avais essayé de tâter mon crâne ainsi que mon visage et il semblait que je n'avais pas de plaie.

Je ne savais pas combien de temps j'étais restée assommée. Cela pouvait être quelques minutes comme cela pouvait être des heures.

Je tentais de me lever, ma tête tourna un peu mais je réussis à garder l'équilibre. Il fallait que j'essaie d'explorer la pièce. Même si ma vue était brouillée par le manque de lumière, il me restait toujours le toucher.

Une fois sur pied, je tendis mes bras vers l'avant jusqu'à toucher le mur. Je fis des petits pas en le longeant. Il semblait s'agir d'un mur en béton mais j'étais incapable d'en dire plus. Je parcourus plusieurs pas sans rien rencontrer sur mon passage.

Je continuais mon exploration mais elle ne m'apportait aucune information. C'était comme s'il n'y avait aucun meuble, rien d'autre que le matelas sur le sol.

Je fis quelques pas de plus et manquai trébucher sur quelque chose qui se trouvait par terre. Je me baissai pour voir de quoi il s'agissait. Mes doigts se posèrent sur un sac en carton. Il était fermé alors je défis le noeud.

Une fois ouvert, j'y trouvai une petite bouteille d'eau et un sandwich. Je retournai maladroitement jusqu'au matelas. Il était vraiment difficile à retrouver dans le noir. Je m'assis dessus et ouvris la bouteille.

J'avalai plusieurs gorgée avant de manger le sandwich.

Ce sac n'était pas arrivé par miracle. S'il était là, cela signifiait que Felipe était entré pendant que j'étais assommée. Ma peau fut recouverte de chair de poule en réalisant qu'il s'était trouvé dans la même pièce que moi alors que j'étais inconsciente.

Je reposais le sandwich et tâtais mes vêtements du bout des doigts. J'étais surement parano à cause de mon agression mais je craignais qu'il s'en soit pris à moi.

Rien à signaler. J'expirais enfin, rassurée.

Je terminai mon repas.

Je me demandais pourquoi il n'avait pas déposé le sac à coté de mon matelas. Je l'avais trouvé à plusieurs pas. S'il avait voulu me donner à manger, pourquoi est-ce qu'il n'avait pas pris la peine de le placer au plus près de moi afin que je le trouve ? Je supposais qu'il avait peut-être simplement ouvert la trappe et jeté le sac au hasard.

Je n'avais rien d'autre à faire donc je choisis de continuer mon exploration.

Mes doigts reprirent leur place contre le mur et mes jambes avancèrent lentement.

Cette pièce semblait vide.

Je me demandais bien qui avait un sous-sol secret en dessous de son salon. Il fallait vraiment être dingue pour avoir ça.

Tout à coup, mes doigts se posèrent sur quelque chose de froid et un bruit métallique se fit entendre.

C'étaient des chaînes...

Mon sang devint aussi froid que le métal sous mes doigts. Merde... Il y avait des chaînes accrochées au mur. Cela n'augurait rien de bon. Je devais me faire oublier mais le tintement des chaînes l'une contre l'autre avait été bruyant et il avait révélé que j'étais réveillée.