Le Protecteur (T1 à 3)

Chapitre 9 : The Host

Evie

J'étais allongée sur le dos, ma peau encore tuméfiée s'accordant parfaitement à ses draps noirs. Le tissu était si doux qu'il épousait parfaitement mon corps. Je le serrai dans mes mains.

Il m'avait dit qu'il comptait me baiser jusqu'à ce que je hurle à nouveau son nom et il prenait sa mission très au sérieux.

Il avait aussi dit qu'il me laissait reprendre mon souffle. Cependant, il semblait avoir oublié ses propres paroles. Il ne me laissa pas redescendre de mon orgasme. Il se leva, marcha d'une démarche assurée et un peu empressée et alluma une lampe dans un coin de la pièce. L'ampoule diffusa une lumière tamisée, elle était peu intense, mais elle permettait de rompre l'obscurité dans laquelle nous étions plongés. Elle me permettait de discerner les contours de son corps puissant et de deviner les expressions de son visage sans toutefois les voir parfaitement. Elle me permettait de ne plus être complètement vulnérable tout en laissant encore de la place à l'imagination

Il marcha pour revenir près du lit, avançant lentement pendant que je l'observai. Chacun de ses muscles étaient bandés. La luxure saturait l'air de la pièce et elle m'empêchait d'inspirer avec toute l'amplitude que je souhaitais.

- Je veux voir ton visage pendant que m'enfoncerai en toi, annonça-t-il.

Debout au pied du lit, il se pencha en avant. Ses grandes mains saisirent mes chevilles et ses doigts s'enroulèrent délicatement autour.

- Je veux voir ton corps se cambrer pendant que je te prendrai, continua-t-il.

D'un coup, il me tira vers lui. La peau de mon dos glissa sur les draps. J'avais remarqué qu'il adorait me surprendre avec des changements dans l'intensité de ses gestes. Parfois, il faisait preuve d'une extrême douceur et la seconde d'après, il laissait libre cours à sa brutalité. Je ne savais donc jamais à quoi m'attendre.

J'adorais qu'il soit imprévisible et qu'il n'ait pas de barrières avec moi-même si ça m'effrayait.

- Je veux voir tes yeux quand tu comprendras enfin que tu es à moi, termina-t-il.

J'aurais dû prendre mes jambes à mon cou et sortir de sa chambre après la terreur dans laquelle il m'avait enveloppée, mais je ne pouvais me soustraire à son emprise.

Mon corps voulait rester allongé sur son lit, à sa merci.

Mon cœur voulait rester partager un nouveau moment d'intimité avec lui.

Et une partie de ma conscience voulait le suivre dans toute sa noirceur.

Il relâcha mes chevilles lorsque mes fesses arrivèrent au bord du matelas.

Il détaillait mon corps avec envie. Il m'avait élevée à un niveau de plaisir invraisemblable et il était déterminé à ne pas s'arrêter là.

Il écarta mes jambes, plaquant ainsi son érection contre moi et il approcha sa bouche de mon téton. Il passa sa langue sur ses lèvres avant de les ouvrir et de les refermer contre ma chair. Je m'attendais à ce qu'il le lèche, mais il serra sa mâchoire, m'emprisonnant entre ses dents.

Il avait appliqué assez de force pour me faire un léger pincement sans toutefois me faire mal.

Cette brulure provoqua un long frisson qui se propagea le long de mon dos. Il attrapa ensuite la base de sa virilité et la dirigea vers mon entrée. J'étais tellement lubrifiée que sa peau glissa d'une façon merveilleuse contre la mienne.

Je pensais qu'il allait s'enfoncer brusquement, mais il n'en fit rien. Il me pénétra aussi lentement que possible, me permettant de ressentir chacun de ses mouvements. Mes chairs s'étirèrent pour le laisser entrer et j'écartai encore un peu plus mes jambes. Je me délectais des sensations qui s'imposaient à mon corps.