Le Protecteur (T1 à 3)

Chapitre 2 : Leave Me Alone

Un énorme merci à onegirl_overthink qui a accepté de relire ce chapitre pour lequel je n'étais pas du tout confiante et qui m'apporte toujours son soutien ❤️

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⚠️ TW: drogue

Max

Je n'en croyais pas mes yeux. Je dus les ouvrir et les refermer plusieurs fois pour être sûr que ce n'était pas mon imagination qui me jouait des tours. Qu'est-ce qu'il foutait là, ce fils de pute ?

J'étais à l'étage quand je l'avais aperçu par la fenêtre du couloir. Il marchait en direction de la sortie de la propriété.

Je descendis les escaliers le plus rapidement possible, traversai le hall d'entrée et ouvris la porte violemment. Elle claqua contre le mur mais je n'avais pas le temps de m'en préoccuper ni de la refermer.

Il s'éloignait déjà dans l'allée en graviers et avait presque atteint le portail quand j'arrivai à l'extérieur.

La rage au corps, je courrai jusqu'à ce que je sois à son niveau. Il n'allait certainement pas se barrer comme ça. J'en faisais une affaire personnelle.

J'avais immédiatement reconnu sa putain de démarche nonchalante et son regard vide. Cet enculé planait tellement qu'il ne m'avait même pas entendu m'approcher de lui.

Je l'attrapai par l'épaule avant de le plaquer brutalement contre le portail.

Quelques-uns de nos hommes tournèrent la tête en entendant l'impact sourd de son corps contre le métal mais ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'ils voyaient l'un de nous perdre son calme.

- QU'EST-CE QUE TU FOUS LÀ ESPÈCE DE FILS DE PUTE ? m'écriai-je.

Il lui fallut quelques secondes pour poser les yeux sur moi et me reconnaître.

- Tranquille mec, tranquille. C'est lui qui m'a demandé de venir, ok ? répondit-il en levant les mains en l'air.

Il était tellement défoncé que ses yeux avaient du mal à rester ouverts. Ses jambes ne soutenaient même pas son maigre corps et son teint était verdâtre à cause de toutes ces merdes qu'il prenait.

Je raffermis ma poigne et le plaquai encore plus fortement contre le portail. J'approchai mon visage du sien, la colère faisant trembler mes mains.

- Ta vieille came te bouffe les neurones ou quoi ? Je croyais t'avoir fait comprendre que je ne voulais plus jamais te revoir, crachai-je.

J'avais envie de lui écraser le crâne contre le portail jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Au moins, j'aurais été sûr de ne plus jamais revoir sa sale gueule. Je ne savais même pas ce qui me retenait de le faire.

- Mec, quand il m'appelle, je viens. J'ai pas envie de me retrouver avec une lame dans chaque œil donc je fais ce qu'il me demande. T'es bien placé pour savoir que personne ne veut avoir de problème avec lui, répliqua-t-il.

Je levai les yeux au ciel. La haine coulait dans mes veines. Je ressentais tellement d'angoisse à propos de ce qui était en train de se produire que je ne pouvais la gérer qu'en utilisant la colère.

- Qu'est-ce qu'il t'a acheté ? osai-je enfin demander.

Il essayait de se dégager de ma prise mais il ne faisait pas le poids contre moi. Ses bras forçaient contre les miens pour que je le lâche mais ses tentatives restèrent vaines.

- Du speed, lança-t-il.

Et l'angoisse qui avait pris possession de mon corps en réalisant qu'il était revenu lui vendre ces merdes me submergea complètement.