Chapitre 10 : Trampoline

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Evie

Un beau soleil brillait dans le ciel de Naples. Nous venions d'atterrir et j'étais maintenant à l'arrière d'une voiture avec Carter et Federico. L'ambiance était radicalement différente depuis que nous n'étions plus dans l'avion. Les deux hommes avaient une conversation avec quelqu'un d'autre qui leur parlait par téléphone. Je n'en comprenais pas un mot puisqu'ils communiquaient en italien. Tout ce que je savais, c'était qu'ils semblaient plus énervés les uns que les autres.

Nous arrivâmes devant un grand portail en fer noir qui était gardé par deux hommes en uniformes noirs. Lorsqu'ils virent Carter, ils enclenchèrent le mécanisme et le portail s'ouvrit pour laisser place à un magnifique manoir au bout d'une allée. Le bâtiment s'entendait sur deux étages et il était entouré d'une grande propriété. Il était tout en pierre et de très grandes fenêtres éclairaient l'intérieur. C'était vraiment époustouflant.

J'étais impressionnée. Cet homme était assurément très riche, plus que je ne le serais jamais en devenant enseignante.

Le véhicule s'arrêta devant une grande porte et Carter entra dans le manoir sans même me lancer un regard. Il monta les quelques marches qui menaient à la porte d'entrée et disparut à l'intérieur. Federico sortit à son tour et vint m'ouvrir la portière. Il m'attrapa par le coude pour me guider à l'intérieur. Un grand escalier sombre se trouvait à l'entrée et j'eus juste le temps d'apercevoir un salon avant qu'il ne me conduise à l'étage.

Le patron ne veut pas être dérangé, il m'a demandé de te conduire dans ta chambre, expliqua-t-il d'un ton dur.

Lorsque nous arrivâmes au deuxième étage, il ouvrit une porte au bout du couloir. C'était une chambre avec un grand lit, un petit salon et une salle de bain. Le mobilier était luxueux et les tons crème donnaient une atmosphère apaisante à la pièce. Il déposa mon sac avant de se retourner.

Sans un mot, il ferma la porte à clé.

Je tentais de m'occuper en attendant qu'on daigne me laisser sortir d'ici puisque je n'avais pas d'autre choix. D'un côté, je préférai rester enfermée loin de lui, même si je savais pertinemment que ça n'allait pas être si simple.

Le temps passa et le soleil fut remplacé par la lune.

Je n'avais eu aucune visite de la journée. Carter avait demandé à son chien de garde de m'enfermer dans cette chambre et il n'avait plus donné signe de vie. Je finis enfin par entendre une clé tourner dans la serrure.

Je fus déçue en voyant Federico derrière la porte. Il tenait un plateau qu'il posa sur la table. Cela voulait dire que j'allais manger ici et que Carter n'était pas encore rentré.

Je peux savoir où il est ? demandai-je.

Il a dû s'absenter, je ne peux rien te dire, rétorqua-t-il en me prenant de haut.

J'aurais dû être heureuse que Carter ne s'occupe pas de moi. Au moins, j'étais tranquille pendant ce temps. Mais, j'étais encore plus effrayée en son absence qu'en sa présence. Je ne savais pas exactement où est-ce que je me trouvais et je ne connaissais personne dans cette maison. J'étais dépourvue de repères et mon esprit bouillonnait.

Savez-vous quand rentrera-t-il ? l'interrogeai-je.

En général ça leur prend du temps, mange et repose-toi, rétorqua-t-il.

Ça leur prend du temps ? Il n'était donc pas seul et je préférai ne pas savoir ce qui les occupaient. Federico quitta la pièce avant de refermer derrière lui. Je décidai de profiter de mon repas et de lire un livre avant de m'endormir.

Le Protecteur (T1 à 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant