Chapitre 14 : Try Me

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Carter

Elle pesait que j'étais digne de sa confiance ? Très bien, j'allais lui montrer que ce n'était pas le cas. Je voulais qu'elle se méfie de moi. Elle m'avait cherché, elle me trouvait.

« J'ai confiance en toi. » Ses paroles tournaient en boucle dans ma tête. Elles me hantaient. En entendant Evie m'expliquer qu'elle avait confiance en moi pour la protéger, j'avais complètement déraillé. C'était comme si mon cerveau avait rompu toute connexion avec moi. Je n'avais plus accès à mes pensées, à ma raison.

J'avais décidé de la laisser dans l'entrepôt et j'avais demandé à Federico de garder un œil sur elle, au cas où elle tenterait de s'échapper. Je faisais d'une pierre deux coups. Je m'assurais qu'il ne lui arriverait rien en mon absence et je lui montrais qu'elle avait tord. Il ne fallait pas qu'elle commette l'erreur de penser que j'étais son sauveur. Je n'étais pas le héros de l'histoire. J'étais le méchant.

J'avais rejoint les gars dans un bar à la tombée de la nuit. Nous étions assis dans un coin de l'établissement et nous avions tous commandé nos verres. Cela faisait à peine une heure que nous étions là et j'en étais déjà à mon quatrième scotch. J'avais même recommencé à fumer. Mes frères me connaissaient bien donc aucun d'entre eux ne posa de question sur mon humeur, supposant déjà que c'était à cause d'Evie.

Nous tentions de trouver un moyen de connaitre qui était le traitre dans nos rangs mais nous n'avions aucune piste. Seuls nous 5 et les hommes qui étaient intervenus au Moyen Orient savaient que nous allions nous en prendre à ce dirigeant politique. Les hommes que nous avions envoyé effectuer des recherches étaient tous morts, aussi, ils n'avaient aucun intérêt à avoir révélé ces informations. Cela ne voulait dire qu'une seule chose. 

Soit il y avait un traitre parmi nous 5, soit quelqu'un espionnait nos conversations. Comme nous étions tous associés, je savais qu'aucun de nous n'aurait fait une chose pareille. Aussi, je supposais que nos téléphones avaient pu être placés sur écoute ou que nous n'avions pas été assez prudents lorsque nous avions parlé de notre plan. Il était fortement probable que des hackers aient réussi à intercepter nos conversations. Nous ne savions donc pas comment découvrir la source de tous ces problèmes car cela pouvait provenir de n'importe qui.

-       Bon Carter, j'en ai marre que tu fasses la gueule, trouve-toi une meuf pour qu'elle te détende un bon coup, proposa Max.

Aucune femme n'avait osé s'approcher de nous depuis que nous nous étions installés car nous étions si sérieux que personne ne voulait nous déranger. Adriano fit signe à un groupe de femmes qui étaient assises à la table à côté de la nôtre. Elles étaient 5 et je dois bien dire qu'elles étaient agréables à regarder.

Je repérais rapidement une petite brune aux yeux verts. Sans que je n'eus besoin de dire quoi que ce soit, cette dernière s'assit à côté de moi. Max avait du succès ce soir car il était entouré par deux femmes. L'une d'elle venait d'être rejetée par Salvatore, toujours fidèle à Carmen, mais peu importait pour Max.

-       Bonsoir, fit la brune avec un grand sourire. Monica, enchantée.

-       Carter.

Monica était une belle femme. Elle avait confiance en elle et ça lui donnait beaucoup de charme. Elle s'obstinait à me faire la conversation mais, malheureusement pour elle, je n'étais pas très bavard. Quand elle s'aperçut que je ne faisais aucun effort pour relancer la conversation, elle fronça légèrement les sourcils.

-       Tu as l'air vraiment énervé, lança-t-elle.

-       Y'a pas mal de choses qui me prennent la tête en ce moment, répondis-je.

Le Protecteur (T1 à 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant