Chapitre 27 : The Hills

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Evie

Assise sur l'un des fauteuils de ma chambre pour lire, j'avais ouvert la fenêtre pour profiter du soleil quand j'entendis deux coups frapper sur la porte.

Lucrezia entra dans la pièce, son sourire contagieux aux lèvres. Sa présence apportait toujours une joie de vivre communicative et mes lèvres s'étirèrent pour lui répondre.

La vieille femme portait son incontournable tablier et elle tenait dans ses mains un plateau sur lequel elle avait déposé du thé fumant et des petits gâteaux.

Je reposais mon livre après avoir marqué la page et je me levais pour la remercier d'avoir pris le temps de penser à moi.

Elle me servit une tasse et j'insistais pour qu'elle en prenne une avec moi. Après de longues minutes, je réussis enfin à la convaincre de faire une pause et elle prit place sur le canapé à côté de moi. Elle attrapa un petit gâteau avant de me tendre l'assiette sur laquelle ils étaient disposés.

Nous bavardions comme de vieilles amies quand elle reposa sa tasse sur la table devant nous.

- Il faut que tu fasses tes valises, Bambina, vous partez bientôt. Je vais t'aider, lança-t-elle.

Mon rythme cardiaque s'accéléra en entendant cela et je manquais m'étouffer en avalant une bouchée de gâteau. Je l'imitais et posais ma tasse à côté de la sienne avant de risquer de renverser mon thé brulant. Lucrezia semblait très excitée par cette nouvelle ce qui me rassura un peu.

Carter n'avait même pas pris la peine de m'en informer lui-même.

Cela ne faisait que quelques jours que j'étais de retour en Italie et je ne l'avais presque pas vu depuis ma crise d'angoisse.

Je l'avais croisé à plusieurs reprises dans la maison mais il semblait toujours trop occupé à gérer son business ou ses hommes donc je n'avais pas insisté. Cela m'arrangeait car j'étais toujours aussi gênée d'être face à lui.

- Vous partez 3 jours donc pas besoin de trop te charger, expliqua-t-elle.

Une boule commença à se former dans mon ventre. Je détestais l'imprévu et j'aurais préféré que Carter m'avertisse plus tôt afin que j'aie le temps de me préparer à l'idée de sortir d'ici.

Lucrezia se leva et commença à ouvrir les placards pour m'aider à faire mes bagages. Je n'avais aucune idée du genre de tenues que je devais emmener donc j'étais vraiment contente qu'elle m'apporte son aide.

Je sortis un sac et le posais sur le lit. Lucrezia choisit quelques vêtements dans l'armoire qu'elle plia bien soigneusement les vêtements en commençant à les ranger dans le sac. Je m'occupais des produits de toilettes et de mon maquillage dans la salle de bain.

La vieille femme chantonnait en s'affairant à la tâche. Elle était très impliquée et sa bonne humeur me calma un peu. Elle devait forcément savoir où nous allions donc j'haussais un peu la voix pour lui parler à travers le mur séparant la salle de bain de la chambre.

- Où est-ce qu'il m'emmène, Lucrezia ? demandais-je d'un ton peu assuré.

La veille femme passa sa tête à travers la porte. Elle tenait l'une de mes vestes dans ses mains et elle était en train de la plier.

- Vous allez à Palerme, me révéla-t-elle avec un grand sourire.

...

Mon sac était prêt et j'étais assise sur le lit comme une idiote à attendre que Carter daigne me faire l'honneur de sa présence. La boule qui s'était formée dans mon ventre devenais de plus en plus grosse à mesure que les minutes défilaient. Je connaissais notre destination mais je ne savais pas du tout ce que nous allions faire là-bas et cela m'angoissait.

Le Protecteur (T1 à 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant