Chapitre 8 : Play With Fire

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⚠️ TW : Scène explicite

Evie

Lorsque je m'éveillai, il était introuvable. Il n'était pas assis dans le fauteuil près de mon lit, il n'était pas non plus sur la banquette, ni près de la petite table. Mon premier réflexe fut de jeter un coup d'œil sur la table de chevet. Je vérifiai s'il m'avait laissé un mot, mais rien.

Je tendis alors le bras pour attraper le téléphone et regarder s'il m'avait envoyé un message, mais rien.

Il n'était simplement plus là. Je regardai l'heure. Il était 8h30 et le soleil brillait déjà dans le ciel.

J'imaginai qu'il s'était absenté. Il avait sûrement des choses à régler et il n'était pas rentré dans son hôtel depuis un moment puisqu'il avait passé deux nuits avec moi.

J'entendis alors du bruit. Il provenait de la salle de bain. La poignée s'abaissa et je l'aperçus sortir de la pièce.

Il ne portait pas les mêmes vêtements que la veille et il avait les cheveux encore un peu mouillés de la douche qu'il venait de prendre.

Je me sentis un peu idiote d'avoir cru qu'il était parti alors qu'il n'avait pas cessé de prendre soin de moi.

Il tenait un petit sac de voyage dans sa main. C'étaient sans doute ses hommes qui lui avaient apporté des vêtements de rechange.

Il posa immédiatement les yeux sur moi.

Une vibration se fit entendre et il passa sa main dans la poche de son pantalon sur mesure. Il en sortit son téléphone et décrocha.

Il répondit et se mit à parler en italien. Il déposa son sac sur une chaise avant de s'approcher de mon lit. Il passa sa main sur mon front pour retirer les cheveux qui s'y étaient déposés durant la nuit et il déposa un unique baiser sur ma peau.

Ses lèvres étaient douces et son geste s'était fait naturellement. Je ne pus retenir un sourire.

J'adorais ses petites attentions. Son regard était moins intense que la veille, plus calme. Il se déplaçait lentement dans la chambre tout en continuant sa conversation.

Mes yeux suivirent le moindre de ses mouvements et mes oreilles se délectèrent des sons qui roulaient sur sa langue.

Il ouvrit la porte du petit placard et attrapa mon sac. Il commença à ranger mes vêtements à l'intérieur. Il les plia d'une manière extrêmement précise, formant une pile rectiligne avant de les déposer à l'intérieur.

Si ç'avait été moi, je les aurais simplement mis en boule. J'avais déjà remarqué qu'il était maniaque et psychorigide. Il n'y avait qu'à observer son intérieur pour savoir qu'il aimait l'ordre.

Sa conversation dura encore un moment et je continuai à le regarder, ne pouvant pas détourner les yeux. Je prêtai attention à la manière dont le tissu de sa chemise se pliait et s'étirait selon les mouvements de ses bras. J'admirai ses larges épaules qui n'étaient pas tendues comme la veille au soir. Je me délectai de la façon dont son pantalon sublimait la courbe de ses fesses.

Il finit par raccrocher et par reporter toute son attention sur moi.

- Tu as faim ? demanda-t-il. Je peux aller chercher ton plateau moi-même ou t'acheter quelque chose.

Je secouai la tête. J'étais gênée par toutes ses attentions, mais elles gonflaient également mon cœur petit à petit. J'avais conscience qu'il en faisait beaucoup trop. Il devait se sentir responsable de mon état et c'était la raison pour laquelle il s'obstinait à être aux petits soins avec moi.

Le Protecteur (T1 à 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant