Marie marchait tranquillement cherchant quoi donner aux marins. La pièce n'était pas très grande mais contenait pourtant beaucoup de caisses remplies de nourriture. La lumière était tamisée, il n'y avait que deux lampes à huile, chacune du côté opposé.
Mais le silence fut vite mis de côté par l'arrivée soudaine de Martin, le coq du bâtiment. L'homme afficha un visage surpris remplacé par la suite d'un petit sourire.
- Marie ? Mais que fais-tu ici ? s'étonna-t-il en s'approchant d'elle les bras croisés.
Elle s'était tournée vers lui en levant les mains au ciel.
- Je t'assure que je ne suis pas en train de voler, se défendit-elle.
Il se mit à rire trouvant la situation plutôt drôle.
- Ça ne m'étonnerais pas, venant d'un pirate, continua Martin en récupérant quelques légumes dans une des caisses de bois.
- Scott m'a demandé de prendre un peu de nourriture pour les blessés, finit-elle par avouer en récupérant les quelques légumes que lui tendait le cuisinier.L'homme libérait ses mains pour récupérer tous les ingrédients dont il avait besoin. Il profitait donc de la présence de la jeune pour avoir un peu d'aide à son tour.
- Pour les blessés ? Combien sont-ils ?
- Huit, répondit-elle les mains remplies de cinq grosses pommes de terre.
- Je vais m'occuper de ça, fit-il en se redressant pour faire face à la jeune. Je leur ferai un bon repas qui les guérira en un rien de temps, continua l'homme en offrant un petit clin d'œil à Marie.
Elle lui répondit par un sourire avant de le suivre vers la cuisinière à l'extérieur de la cambuse. Marie posa les légumes et, sous les conseils de Martin, rejoignit Scott pour le prévenir du léger changement.
Le médecin s'occupait toujours des pirates, se concentrant cette fois-ci sur l'homme blessé au niveau du ventre. Il était plus difficile pour lui d'être sûr de l'état dans lequel il était réellement. Mais il croyait en ses capacités et était prêt à tout pour sauver ces mathurins coûte que coûte.
- Très bien je vois, tant mieux, avait répondu le médecin en acquiesçant de la tête à la fois.
Son patient s'était mit à bouger de douleur sous les mouvements du brun. C'est alors que l'homme se tourna vers Marie.
- Tu peux lui tenir les épaules ? Il ne doit surtout pas bouger, argua Scott d'un air sérieux plutôt concentré sur sa tâche.
Il était évident que le patient ne devait pas faire de mouvement où la blessure risquerait de s'aggraver. Elle se plaça sur le côté et fit donc ce que lui indiqua le médecin, tenant aussi fermement que possible le pirate sans pour autant lui faire mal. Tandis qu'elle faisait du mieux qu'elle pouvait, elle entendit à son oreille les gémissements de douleurs du blessé. Cela lui fit quelques sensations étranges en elle. Marie voulait l'aider, mais le seul moyen de le faire impliquait d'avoir mal pendant un moment. Alors elle se contenta de rester près de lui et d'aider Scott.
Après plusieurs minutes de souffrance, le calme reprit la pièce. Le blessé était endormi sur un tissu épais à même le sol. Et les sept autres parlaient entre eux de tout et de rien attendant la venue du repas préparé par Martin. Le cuisinier arriva d'ailleurs bien vite les mains prises par deux bols de soupe. Marie se leva et compris qu'il en restait à apporter. Elle fit donc plusieurs aller-retour accompagnée du coq avant d'avoir enfin terminé.
- Bien, il leur faut du repos mais ils seront normalement tous sortir d'affaire d'ici quelques semaines, argua Scott qui venait de rejoindre Marie et Martin à l'écart.
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Abyss, Partie 1 : Le Red Edan
RomanceDans les années mille-sept-cents, les mariages arrangés étaient plus que courants. C'était le cas de Marie-Louise, qui, lorsqu'elle descendit vivre près du port - où demeurait son fiancé - se retrouva confrontée aux forbans sans cœurs ; des pirates...