Cela faisait maintenant quatre jours qu’ils arpentaient les océans pour retourner au port. Quatre jours que le Red Edan se battait contre le vent pour avancer. Le continent commençait à être visible au loin, comme dans une brume bleue claire. Il comptait agir dès la nuit tombée pour ne pas être trop visible aux canonniers postés autour de la ville et du port. Le jeune homme quitta le gaillard avant pour rejoindre Brown qui tenait la barre. Il se plaça à ses côtés en croisant les bras pour fixer l’horizon mais surtout leur destination.
- Place toi loin du port, derrière les montagnes que tu vois là-bas, commença le capitaine en lui montrant du doigt les rochers près de la côte.
Le timonier acquiesça d’un mouvement de tête avant de faire tourner légèrement le gouvernail pour réorienter le navire. Après avoir attendu si longtemps, il était hors de question qu’Alexandre ne réussisse pas cette mission sauvetage de joli cœur.
Les hommes se tuaient au travail sur le pont, naviguer avec le vent face à eux n’étaient pas de tout repos. Mais chacun avait hâte de retourner sur terre et surtout hâte de reprendre Marie à bord. Le bâtiment se rapprocha doucement des rochers qui allaient le cacher de la ville. L’équipage attendit tranquillement que le soleil ne devienne qu’un songe avant de faire quoi que ce soit.
Alexandre sur le pont principal ordonna à ses mathurins de mettre les chaloupes à l’eau. Son plan était simple : plusieurs groupes de pirate allaient se débarrasser des canonniers. Le capitaine avait prit grand soin de noter leur emplacement. Plus l’Edan se rapprochait de la terre, plus les détails étaient présents sur cette ville. Il n’avait pas mit longtemps à apercevoir, avec sa longue vue, les différents gardes postés près des canons. Il ne comptait ni faillir ni fuir. Il était près à tout pour la récupérer, parce qu’il s’était rendu compte d’une chose pendant tout ce temps. Marie-Louise White était devenue Son trésor. Car pas tous les trésors n’étaient fait d’or et de diamant, en tout cas, pas le sien.Il grimpa dans l’une des chaloupes qui ne mit pas longtemps à être lâchée dans l’eau. Chacun des groupes possédaient une lampe à huile et étaient composées d’au moins six pirates, dont quatre petites barques mises à l’eau. Le reste de l’équipage allait rester sur le navire afin d’éviter toutes invitations non désiré. Brown faisait partie de ceux qui attendraient sur le bâtiment. S’ils avaient le moindre problème, les restants pouvait intervenir avec l’Edan et ses trente deux canons.
La nuit était tombée depuis quelques minutes maintenant, les chaloupes approchaient doucement la terre. Les groupes les placèrent dans des endroits discret avant de se séparer pour attaquer les canonniers présents. Leur but était simple : détruire les canonniers placés sur chaque partie de la ville. Une fois fait, ils n’auraient aucun problème pour récupérer Marie et repartir.
Alexandre avança doucement dans la pénombre, sa lampe était éteinte tandis qu’il se frayait un chemin dans la forêt pour rejoindre le premier canonnier. Celui-ci était placé en hauteur, sur une des montagnes entourant la ville. D’ici, il pouvait tout apercevoir, il était donc le premier sur la liste qui devait disparaître. Son groupe et lui avancèrent encore jusqu’à apercevoir les quelques hommes présents.
Trois gardes en tout, ils étaient placés sur ce qui ressemblait à une construction faite de pierres grises. Légèrement éclairé, les trois hommes discutaient ensemble, dont l’un d’eux qui fixait l’horizon avec sa longue vue. Les pirates ne devaient pas utiliser leurs pistolets où le bruit allait les démasquer. Alors ils optèrent pour une entrée furtive mais efficace. Les cinq forbans se divisèrent afin d’entourer la zone sans un bruit. De son côté, Alexandre préféra faire à sa manière. Il sorti donc de l’ombre en avançant tranquillement vers les gardes.
- Excusez moi, commença l’écarlate qui ne tenait aucune arme en main. J’ai entendu dire qu’il y avait ici, un noble stupide et égoïste. J’aurais aimé le rencontrer. Savez-vous où il se trouve ?
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Abyss, Partie 1 : Le Red Edan
RomanceDans les années mille-sept-cents, les mariages arrangés étaient plus que courants. C'était le cas de Marie-Louise, qui, lorsqu'elle descendit vivre près du port - où demeurait son fiancé - se retrouva confrontée aux forbans sans cœurs ; des pirates...